Respect : un biopic très classique sur la Reine de la Soul (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Le film suit l'ascension de la carrière d'Aretha Franklin, fille de Barbara Siggers et du pasteur baptiste Clarence LaVaughn Franklin, de ses débuts d'enfant de choriste de gospel dans l'église de son père à sa renommée internationale de chanteuse de soul.
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• Titre original : Respect
• Support testé : Blu-ray
• Genre : biopic, musical
• Année : 2021
• Réalisation : Liesi Tommy
• Casting : Jennifer Hudson, Forest Whitaker, Marlon Wayans, Tituss Burgess, Audra McDonald, Marc Maron, Heather Headley, Kimberly Scott
• Durée : 2 h 25 mn 17
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français, anglais, castillan, néerlandais
• Pistes sonores : Dolby Atmos anglais - Dolby Digital Plus 7.1 français, castillan
• Bonus en VOST : Making of (7 mn 20) - Devenir Aretha (4 mn 42) - Filmer un héritage (3 mn 49) - De Muscle Shoals (2 mn 57) - Explorer le style de Respect (3 mn 37)
• Éditeur : Universal Pictures France
Commentaire artistique
Premier long-métrage réalisé par Liesi Tommy, metteuse en scène de théâtre réputée, Respect est un biopic musical consacré à la Reine de la Soul, Aretha Franklin. Sorti trois ans après sa disparition le 16 août 2016, le film est un projet de longue haleine auquel participa la chanteuse elle-même : c’est d’ailleurs elle qui désigna Jennifer Hudson pour l’incarner à l’écran, un choix pertinent qui est sans le doute le plus grand atout de ce biopic très classique. Le titre reprend celui de la chanson « Respect » qu’Ottis Redding composa et enregistra en 1965 mais qu’Aretha Franklin interpréta en 1967 (à la Saint-Valentin) en renouvelant radicalement son sens machiste pour en faire un hymne féministe emblématique et communicatif ! Comparé à la vraie vie de la Reine de la Soul, titre qui la consacra à partir de 1967, Respect paraît assez fidèle, même si résumer une vie d’artiste musical en moins de trois heures est un exploit qu’aucun biopic, aussi long soit-il, n’a vraiment réussi. Le scénario de Tracey Scott Wilson parvient à ne pas tomber dans l’hagiographie édifiante et traite autant de l’évolution et de la carrière musicale de la chanteuse que de la noirceur de certains moments de son existence avec un entourage pas toujours reluisant. Évidemment le film ne reflète que des choix dramatiques forcément réducteurs mais qui sont censés donner une évocation aussi complète que possible de la vie d’Aretha Franklin. Deux actrices se succèdent pour mieux incarner cette destinée, Skye Dakota Turner (Aretha Franklin très jeune), puis Jennifer Hudson, qu’on va suivre jusqu’à l’apothéose du concert « Amazing Grace » (cf. titre aussi de l’excellent documentaire sur la chanteuse sorti en 2018). Interprété avec une rare intensité par Jennifer Hudon, Respect dévoile sans fard les turpitudes masculines qui ont empoisonné la vie de la chanteuse, abusée et mère à douze ans, qui devra lutter contre l’emprise néfaste de son père, le révérend Clarence LaVaughn Franklin (Forrest Wittaker), et de son producteur et mari, Ted White (Marlon Wayans). Si, un temps, la proximité en tournée avec Martin Luther King est plutôt bénéfique, les démêlés familiaux d’Aretha Franklin avec ses enfants ne seront pas sans conséquence. Respect aborde, avec pertinence, la complexité affective de cette existence qui a forgé la personnalité de la chanteuse, avec ses addictions et avec ses combats. Mais, malheureusement, le biopic joue plus la carte de la musique, avec une intéressante description des balbutiements créatifs, que celle de l’analyse psychologique en procédant par contractions narratives et par ellipses qui rendent la masse d’informations données un peu confuse. La prestation de Jennifer Hudson est suffisamment remarquable, tant sur le plan musical que sur celui de sa métamorphose physique, pour que le temps de quelques séquences Respect donne l’illusion qu’on partage l’intimité de la Reine de la Soul.
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Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition et piqué variable, moyen au début du film, excellent ensuite dû au choix artistique de la réalisation de filmer en partie en 16 mm avec grain argentique appuyé, puis en numérique (tournage en 16 mm et en numérique avec caméras Arri Alexa LF, Mini LF, 16 BL et 16 SR3), le contraste suit ce choix avec une image peu lumineuse en début, puis franchement éclatante ensuite, noirs soutenus, étalonnage en deux parties : un peu terne et sans saturation (années 50-70), puis chatoyant et naturel, colorimétrie idem avec teintes pastels passant aux couleurs vives naturalistes
Son : mixage anglais Dolby Atmos, voix claires au centre, excellente dynamique sur les nombreuses séquences musicales, spatialisation ample et spectaculaire usant de la dispersion des surrounds, y compris en hauteur, pour recréer la réverbération des concerts et les rendre très immersifs, LFE très efficaces ; VF 7.1, claire et dynamique, doublage soigné et convainquant, les chansons et les concerts, heureusement laissés en VO, sont spectaculaires
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4,5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt2452150/
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