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La Bourse et la vie : l’unique film de Jean-Pierre Mocky avec Fernandel (en Blu-ray et DVD)

Blu ray La Bourse ou la vie 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Pélepan, doit « emprunter » une somme importante à l'immobilière Bertin de Toulouse dont il est l'un des plus sérieux collaborateurs. Avec le Marseillais Migue et l'Alsacien Schmidt, deux collègues, il décide d'apporter cet argent à Paris pour le remettre aux frères Robinhoude. Mais le hasard malicieux voudra que les uns et les autres se trompent de train, créant ainsi de nombreuses situations autant cocasses que dramatiques…

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• Titre original : La Bourse et la vie
• Support testé : Blu-ray
• Genre : comédie
• Année : 1966
• Réalisation : Jean-Pierre Mocky
• Casting : Fernandel, Heinz Rühmann, Jean Poiret, Marilù Tolo, Jean Carmet, André Gabriello, Jacques Legras, Claude Piéplu, Darry Cowl, Michel Galabru
• Durée : 1 h 31 mn 16
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1
• Sous-titrage : aucun
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique français
• Bonus : entretien avec Vincent Fernandel, fils de Frank Fernandel et petit-fils de Fernandel (2022, 24 mn 39)
• Éditeur : ESC Éditions

Commentaire artistique

La Bourse ou la vie, réalisé par Jean-Pierre Mocky en 1966, est un des derniers films de Fernandel et le seul dans lequel l’immense comédien sera dirigé par le trublion attitré du cinéma français. Après l’échec de La Grande frousse (1964), et sa rupture avec Bourvil, Jean-Pierre Mocky imagine et écrit le scénario de La Bourse ou la vie dont Marcel Aymé assure les dialogues. Coproduit avec l’Allemagne et l’Italie, le casting imposé est éclectique : si la présence française est majoritaire, il compte aussi un acteur allemand Heinz Rühmann et une actrice italienne, Marilu Tolo. Encouragé par Bourvil, Fernandel avait accepté le rôle de Charles Migue qui le sortait de ses prestations comiques habituelles : comme le fait remarquer à juste titre son petit-fils Vincent (cf. excellent entretien donné en bonus), l’acteur avait fait confiance à ce jeune réalisateur capable de déceler une autre facette de sa personnalité, à l’instar d’autres cinéastes comme Denys de la Patellière (Le Voyage du père, 1966) et Henri Colpi (Heureux qui comme Ulysse, 1969). Il est d’ailleurs possible que l’interprétation subtilement délicate de l’acteur, si prisé des français depuis La Vache et le prisonnier (1959) et Don Camillo Monseigneur (1961), ait décontenancé le public puisque le film sera un échec et sera désavoué par son auteur. Ce qui est fort regrettable, car La Bourse ou la vie est un film typiquement « mockien », mélange savoureux de péripéties farfelues, de personnages tordus et inénarrables, d’humour caustique et de tendresse pour l’humanité, aussi méprisable soit-elle. À la limite du surréalisme et du politiquement incorrect, La Bourse ou la vie nous propose une intrigue tortueuse ancrée à Toulouse (place du Capitole, Saint Sernin, gare Matabiau), puis à Montauban, Limoges, et Paris avec une foule de seconds rôles croquignolets assumés par une pléiade d’acteurs au talent comique confirmé. Outre le stupéfiant Jean Poiret, difficile de ne pas céder aux extravagances drolatiques de Jean Carmet, Claude Pieplu, Darry Cowl ou André Gabriello ! La liste des trognes de cinéma aperçues dans La Bourse ou la vie est pléthorique : Michel Galabru, Michel Lonsdale, Marcel Perès, etc. Cette réjouissante abondance de seconds rôles, qui donne au film un air de fantaisie truculente à l’italienne, a été délibérément étoffée pour épauler les deux principaux comédiens. Surtout que l’imagination débordante du cinéaste dépasse tout ce que son scénario, qu’il qualifiait pourtant de « dérision totale », laissait présager : on recommande l’idée de la roulette automobile (feux de circulation), le vol avec un pilote pittoresque et les innombrables quiproquos qui ponctuent une histoire totalement délirante. Du Mocky, pur et dur, qui mérite d’être revu sans hésitation, autant pour son rythme et sa loufoquerie permanente, que pour l’interprétation mesurée de Fernandel. La vedette avait su mettre son réel talent de comédien au service d’une comédie décalée (réalisée qui plus est par un cinéaste de la Nouvelle Vague !) bien peu conforme à ses films habituels. Il est vrai que Fernandel signa sur la promesse de jouer avec Robert Lamoureux mais celui-ci sera remplacé par Heinz Rühmann nettement moins comique. Boudé à sa sortie, La Bourse ou la vie est devenu, depuis, un film culte, parfois placé sur un piédestal par certains, comme par exemple Marco Ferreri. À vous de juger…

 

Blu ray La Bourse ou la vie

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Commentaire technique

Image : copie HD, Master HD, bonne définition et piqué sur les gros plans, grain argentique assez présent (tournage en 35 mm), image propre mais peu lumineuse, contraste souvent trop dense, perte des détails, étalonnage chaud, colorimétrie réaliste aux teintes nuancées et tons saturés

Son : mixage français 2.0 monophonique, dialogues clairs et bien équilibrés avec les ambiances mais quelques postsynchronisations fâcheuses, bonne dynamique, pas de distorsion ni de défaut sonore

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise3,5/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0060184/

 

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