Cry Macho 4K : un héros assagi dans un western sans éclat (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Mike, star déchue du rodéo, se voit confier une mission a priori impossible : se rendre au Mexique pour y trouver un adolescent turbulent et l'amener jusqu'au Texas. Il lui faudra pour cela affronter la pègre mexicaine, la police et son propre passé.

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• Titre original : Cry Macho
• Support testé : UHD
• Genre : western, drame, thriller
• Année : 2021
• Réalisation : Clint Eastwood
• Casting : Clint Eastwood, Dwight Yoakam, Daniel V. Graulau, Eduardo Minett, Natalia Traven, Horacio Garcia Rojas, Fernanda Urrejola, Ana Rey
• Durée : 1 h 43 mn 53
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,40/1 (HDR 10)
• Sous-titrage sur l’UHD : français, néerlandais, anglais, italien, allemand
• Sous-titrage sur le Blu-ray : français, néerlandais, anglais, italien, danois, finlandais, suédois, norvégien
• Pistes sonores sur l’UHD : DTS-HD MA 5.1 anglais - Dolby Digital 5.1 français, italien, allemand
• Pistes sonores sur le Blu-ray : DTS-HD MA 5.1 anglais - Dolby Digital 5.1 français, italien
• Bonus en VOST : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film - En selle, Making of (12 mn 13) - Macho et les Mustangs, découvrez le plateau de Cry Macho avec les dresseurs d'animaux (7 mn 19)
• Éditeur : Warner Home Entertainment France

Commentaire artistique

À 91 ans, Clint Eastwood est, encore, devant et derrière la caméra pour son 39ème long métrage Cry Macho d’après un roman écrit en 1975 par N. Richard Nash. Ce projet est loin d’être nouveau puisque, déjà en 1991, puis en 2011, deux adaptations avaient capotées et que Clint Eastwood avait été pressenti pour jouer Mike Milo en 1988. Il a été noté que cette histoire d’un cow-boy texan âgé, en voyage avec un ado et découvrant la romance en chemin est assez proche de celle du film A Night in Old Mexico (2013) d’Emilio Aragón Álvarez. Néanmoins Cry Macho s’en démarque par sa réalisation et par son acteur emblématique même si, il faut bien l’avouer, la star a beaucoup perdu de ses qualités d’auteur. Tout en incarnant le rôle principal, il réussit cependant, malgré l’âge, à maitriser plus ou moins ce road-movie tourné en décors naturels au Nouveau-Mexique aux côtés du jeune Eduardo Minett (Rafael) et de Natalia Traven (Maria). Comparée à ses westerns de la grande époque, Cry Macho semble un peu trop léché pour être honnête et, malgré une intrigue qui ne manque pas d’intérêt, ce néo western est desservi par une tendance appuyé au stéréotype. Certes la photographie est plaisante, mais cela ne suffit pas à dissiper certaines incohérences scénaristiques et à sauver une interprétation inégale pas toujours très convaincante. Heureusement qu’au cours du périple, Mike et Rafael échouent dans un village qui sera le lieu des deux meilleurs arguments dramatiques du récit : le domptage des mustangs sauvages et l’aventure romanesque traitée avec une certaine délicatesse. Dans Cry Macho, encore plus qu’avec La Mule (2018), Clint Eastwood semble vouloir aborder ses films en accord avec son âge : dans ce western il assume totalement son physique sec et osseux et surenchérit en jouant un « héros » boiteux. La mise en scène d’une grande sobriété, hormis quelques effets de style (photographie), sert au plus près la narration et laisse entrevoir un héros apaisé et moins machiste dans une œuvre qui peut apparaître comme une énième conclusion - mais sans doute pas la dernière - à une filmographie prolifique. Malgré ses défauts et son manque de hauteur, Cry Macho invite à partager quelques instants de la vieillesse assagie de « L’homme sans nom », ce qui n’est pas déplaisant.

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Commentaire technique

Image : copie UHD, très bonne définition, excellent piqué sur les détails et les textures (tournage numérique, Master Format 4K), bonne gestion HDR du contraste avec cependant des scènes un peu denses en basse lumière, écarts d’éclairages bien maitrisés, noirs profonds, étalonnage naturaliste chaleureux, colorimétrie riche aux teintes chaudes chatoyantes et tons nuancés

Son : mixage anglais 5.1, dialogues clairs et équilibrés, très bonne dynamique sur les ambiances (voitures, chevaux) et la musique country de Mark Mancina, spatialisation immersive, naturaliste sans excès, usage maitrisé des surrounds et ponctuellement du canal LFE ; VF 5.1 non « lossless », claire, dynamique, doublage soigné mais fort peu naturel