Louxor : un spleen thébain joliment filmé (en DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Quand Hana, britannique qui travaille dans l'humanitaire, revient à Louxor, elle croise Sultan, archéologue de talent et ancien amant. Alors qu'elle erre dans cette vieille ville, hantée par les souvenirs familiers, elle s'efforce de concilier choix du passé et incertitude du présent.
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• Titre original : Luxor
• Support testé : DVD
• Genre : drame, romance
• Année : 2020
• Réalisation : Zeina Durra
• Casting : Andrea Riseborough, Michael Landes, Shereen Reda, Karim Saleh, Ahmed Talaat, Janie Aziz, Indigo Rønlov, Trude Reed, Salima Ikram
• Durée : 1 h 21 mn 59
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : Dolby Digital 5.1 anglais/arabe
• Bonus : aucun
• Éditeur : ESC/Rezo films
Commentaire artistique
Écrit et réalisé par Zeina Durra, Louxor doit l’essentiel de son charme à la très belle photographie de Zelmira Gainza, une amie de la réalisatrice. Elle indique qu’elle a finalement tourné le film en numérique plutôt qu’en Super 16 pour des questions de logistique. Le tournage sur place en décors réels s’est déroulé entre le 11 mars et le 6 avril 2019. Selon le scénario, c’est dans les pas d’Hana, interprétée par Andrea Riseborough, que le spectateur est invité à partager son errance et son spleen, entre le Winter Palace Hotel et le temple de Louxor, sur la rive droite, et quelques sites antiques sur la rive gauche (Vallée des Rois). L’idée du film est de réfléchir, avec son héroïne déambulant dans les ruines de Louxor, sur le temps qui passe et sur les choix que l’on fait au cours d’une existence comme, par exemple, celui d’Hana de ne pas avoir eu d’enfant. Cette réflexion est nourrie de constatations hétéroclites : observation sur l’instabilité de notre époque et sur les victimes des guerres (Syrie), existence d’un tombeau pharaonique dit « féministe » (parce deux reines y ont été enterrées à la place du pharaon prévu), collection pharaoniques de Sigmund Freud et shamanisme féminin ! Louxor est au final un film d’atmosphère dans lequel il ne se passe rien, sinon l’évocation des émotions de l’héroïne, qui vient se rasséréner après le traumatisme qui l’a perturbé (elle est un médecin humanitaire venu d’une zone de guerre), qui s’interroge sur son passé et son devenir et qui va retrouver un amour de jeunesse, le charmant archéologue égyptien Sultan joué par le libanais Karim Saleh. Le film a bénéficié de conditions rares, puisque la pseudo-fouille menée par Sultan a été tournée dans la vraie tombe royale KV10 dans laquelle le travail réel a été dirigé par l’égyptologue Salima Ikram qui a donné sa caution scientifique au long métrage et figure dans quelques scènes. Cet aspect naturaliste et surtout nostalgique (Winter Palace) est d’ailleurs le vrai atout du film : toute personne connaisseuse du pays savourera les diverses figurations non professionnelles (personnel de l’hôtel, taxi, ghafirs…) et la captation intégrale à Louxor qui rend hommage à la beauté des lieux. Néanmoins, malgré tout le talent de l’actrice - une habituée des grosses productions (Oblivion, 2013, Birdman, 2014, Possessor, 2020) - à incarner la mélancolie qui affecte son personnage, Louxor joue trop sur l’ineffable et l’ellipse pour vraiment susciter l’adhésion. Même si on comprend la démarche, nourrie de symbolisme, consistant à évoquer les subtiles correspondances qui se développent entre ces vestiges chargées d’Histoire et la quête existentielle de l’humanitaire Hana, sa réserve et son hyper discrétion ont bien du mal à fasciner. Structurée en douze chapitres, cette introspection peu diserte, voire énigmatique, s’accompagne de splendides images qui concrétisent admirablement la subtile délicatesse des émotions..
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Commentaire technique
Image : copie SD, bonne définition mais piqué limité par le support DVD (tournage numérique avec caméra Alex Mini, Master Format probablement 2K), bonne maitrise du contraste des éclairages naturels et artificiels, en particulier dans les scènes à la tombée du jour, noirs soutenus, étalonnage doux et colorimétrie réaliste, teintes naturelles et tons nuancés
Son : mixage anglais/arabe 5.1, dialogues très clairs et équilibrés, excellente dynamique sur les ambiances (rues, navigation, taxis) et la musique composée par Nascuy Linares, plus quelques chants égyptiens et un morceau classique, spatialisation ample et très naturaliste qui immerge bien le spectateur en répartissant harmonieusement les sons sur tous les surrounds (vent, Nil, bruits urbains…), LFE rarement sollicité
Notre avis
Image : 
(4/5)
Mixage sonore : 
(4/5)
Bonus : (0/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt10039524/
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