Caltiki Le monstre immortel : une déesse Maya «blobiforme» (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Lors d'une expédition dans un ancien temple Maya, des archéologues découvrent la statue millénaire de Caltiki, la déesse de la mort. Un monstre surgit et s'en prend à un membre de l'équipe, lui greffant une substance gélatineuse. Au même moment, la comète Arsinoé passe près de la Terre, augmentant la radioactivité. La masse informe grossit progressivement, ravageant tout sur son passage.
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• Titre original : Caltiki, il mostro immortale
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur, science-fiction
• Année : 1959
• Réalisation : Riccardo Freda et Mario Bava
• Casting : John Merivale, Didi Perego, Daniela Rocca, Gérard Herter, Giacomo Rossi-Stuart, Daniele Vargas, Vittorio André, Arturo Dominici, Nerio Bernardi
• Durée : 1 h 16 mn 25
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : LPCM 2.0 monophonique italien, français
• Bonus : boîtier Digipack avec le Blu-ray (1 h 16 mn 25) et le DVD du film (1 h 13 mn 17) - livre « Caltiki - Le monstre immortel » par Christian Lucas (62 pages)
• Bonus sur le Blu-ray : présentation du film par Stéphane Derderian (2022, 18 mn 59) - Bava & Freda par Christian Lucas (2022, 10 mn 24) - générique français (1 mn 21) - diaporama d'affiches et photos (5 mn 12) - bande annonce originale (VO, 2 mn 01)
• Éditeur : Artus Films
Commentaire artistique
Plus ou moins destiné à concurrencer les séries B à succès de SF mettant en scène une ou plusieurs créatures protéiformes des années 50, le film italien Caltiki, le monstre immortel n’aurait pas laissé une trace mémorable chez les fans du genre si deux talents italiens n’étaient à son origine. Quoique signé par Riccardo Freda, il est de notoriété publique que ce film a eu aussi Mario Bava comme coréalisateur, tout en assurant aussi le poste de directeur de la photographie. Le scénario, guère élaboré, a été influencé autant par des films à la mode que par divers sources littéraires, en particulier des nouvelles parues dans le magazine Weir Tales. Certains analystes vont même plus loin et veulent trouver des relents de H.P. Lovecraft dans cette SF mais on peine à imaginer que l’indescriptible Cthulhu ait pu inspirer ce pseudo blob Maya ! Car il faut saluer ici l’imagination du scénariste capable d’inventer une créature invincible qui aurait fait disparaître cette civilisation… On sait que le tournage s’est limité à un tournage local (pas dans le Yucatan comme prétendu !) dont Riccardo Freda a assuré la réalisation conventionnelle avec acteurs et décors en studio. C’est, en revanche Mario Bava qui s’est chargé des trucages et de toutes les séquences censées donner la preuve de la réalité des faits. C’est lui qui a fabriqué le monstre à partir de tissus mouillés et de tripes de boucherie (renouvelées chaque matin !) et qui va achever le tournage en partie abandonné par Riccardo Freda. La totalité des effets spéciaux est artisanale et prouve le génie de Mario Bava à utiliser des trucages basiques comme les transparences et les Matte Paintings. Cela fonctionne plus ou moins : l’usage de modèles réduits de véhicules a bien du mal à convaincre de la crédibilité de certaines scènes mais la menace d’envahissement fatale d’une maison par Caltiki est beaucoup plus réussie et tient assez bien la route car le film en noir et blanc joue habilement sur des éclairages tranchés photogéniques et suggestifs. Bref, bien que le récit laisse sceptique et que la créature ne fasse plus peur à personne, Caltiki, le monstre immortel résulte d’une combinaison peu ordinaire entre un metteur en scène à la réalisation classique efficace (Riccardo Freda) et un génie de la photographie (Mario Bava). Le talent créatif de Mario Bava va bientôt être révélé par son premier coup de maître, Le Masque du démon, qu’il dirige en 1960. Pour juger de ce tandem artistique remarquable, il faut avoir vu, au moins une fois, Caltiki, le monstre immortel.
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Commentaire technique
Image : copie HD, Master haute définition, très bonne définition et excellent piqué excepté sur les séquences à effets spéciaux (tournage en 35 mm, Master Format 2K), gestion naturaliste des contrastes qui respecte les éclairages tranchés de la photographie de Mario Bava, image propre (rares défauts) et stable, noirs denses, gris homogènes, blancs nuancés
Son : mixage italien 2.0 monophonique, dialogues clairs, quelques distorsions ponctuelles, très bonne dynamique, pas de souffle, spectre relativement élargi sur les aigus ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, affectée par un souffle et quelques défauts, doublage soigné, voix décollées des ambiances
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0052667/
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