Le Trône de feu : une chasse aux sorcières qui manque de cohérence (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
En Angleterre, en 1685, à la mort du roi Charles II, Jacques II monte sur le trône. Mais une grande partie de la population est fidèle à Guillaume d'Orange, en exil. Afin de contrôler les conspirateurs, le juge Jeffreys est chargé de faire régner l'ordre. Il exécute sa mission avec beaucoup de zèle, torturant et faisant périr sur le bûcher de nombreuses femmes soi-disant sorcières. La famille de Lord Wessex va s'opposer au juge sanguinaire.
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• Titre original : Il trono di fuoco
• Support testé : Blu-ray
• Genre : biopic, horreur
• Année : 1970
• Réalisation : Jess Franco
• Casting : Christopher Lee, Maria Schell, Leo Genn, Hans Hass Jr., Maria Rohm, Margaret Lee, Peter Martell, Howard Vernon, Milo Quesada
• Durée : 1 h 42 mn 37
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 Techniscope
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : LPCM 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : Digipack avec le Blu-ray (102 mn 37) et le DVD du film (98 mn 25)
• Bonus sur le Blu-ray : Le Trône de Jess, présentation du film par Stéphane du Mesnildot (2022, 17 mn 06) - scène coupée (5 mn 39) - diaporama d'affiches et photos (2 mn 24) - bande-annonce originale (VO, 0 mn 48) - Bandes annonces de la collection Jess Franco
• Éditeur : Artus Films
Commentaire artistique
Le Trône de feu, biopic consacré au juge Jeffreys qui a sévi sous Jacques II, est un de ces innombrables films réalisés par Jesús Franco au mitan de sa longue carrière (185 films entre 1957 et 2012) et ne fait pas exception à son style inimitable mêlant savamment horreur sadique et érotisme gratuit. Dirigeant plusieurs films en même temps avec des budgets souvent étriqués, son intensité de travail et son approche artisanale peuvent aussi bien produire le meilleur que le pire. Produit et écrit par Harry Alan Towes, photographié au Portugal et en Espagne par Manuel Merino et doté d’une musique épique signée Bruno Nicolai, Le Trône de feu associe financièrement la RFA, l’Espagne, l’Italie et le Liechtenstein. Ce montage complexe souhaité par le producteur a particulièrement compliqué le tournage, chaque coproducteur ayant des exigences différentes ! Si Jess Franco dirige plusieurs comédiens avec qui il avait travaillé comme Christopher Lee (le juge), Maria Schell (Mère Rosa) et Howard Vernon (Jack Ketch), un casting talentueux, il doit aussi compter avec Leon Genn (le comte), remplaçant Dennis Price empêché, et dispose de séduisante actrices, Maria Rohm (Mary Gray), Margaret Lee (Alicia Gray) et Diana Lorys (Slly Graunt) qu’il se plait à dénuder. Selon les pays d’exploitation le film a changé plusieurs fois de titre et de montage. Initialement conçu comme un biopic d’horreur, le contenu s’est progressivement transformé en un film sur l’Inquisition ponctué de séquences érotiques peu cohérentes (scènes dans la prison ou séduction d’Alicia Gray alors qu'on sait que Christopher Lee fut absent du tournage…) arrivant comme un cheveu sur la soupe. S’inspirant, selon le réalisateur, du donjon maudit de La Tour de Londres (1939), Le Trône de feu brode sur la personnalité de George Jeffreys devenu Lord Chancelier sous Jacques II et connu pour son action sanglante de 1685 lorsqu’il condamna des centaines de rebelles au roi à la peine capitale. Dans le film, sans aucune preuve historique, il est montré comme un pervers psychopathe qui ne souhaite qu’éliminer des jolies femmes accusées de sorcellerie. Bien évidemment ce choix de décrire l’Inquisition dans ses œuvres permettait au cinéaste de jouer sur deux tableaux : aligner les scènes de torture comme prétexte sournois pour dévêtir ses actrices selon des séquences interminables de voyeurisme. Ce qui ne l’empêche pas de nous gratifier de batailles et de combats énergiques mais qui deviennent lassants dans la répétition de leurs plans (dans la forêt). Trop convenu, souvent statique, sans vrai souffle, plutôt confus et alourdi de scènes dispensables, Le Trône de feu ne laisse pas beaucoup de marge au grand Christopher Lee pour exprimer la mesure de son talent. Distrayant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, très belle définition et excellent piqué sur les gros plans, texture argentique homogène (tournage en 35 mm Techniscope, Master Format 2K), image propre et lumineuse, noirs saturés, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives et ton saturés
Son : mixage 2.0 monophonique anglais, avec insert en allemand de courtes scènes manquantes, dialogues clairs, très belle dynamique sur les ambiances, pas de distorsion ou de saturation, souffle imperceptible ; VF 2.0 monophonique, claire, doublage ancien, un peu moins clair que la VO mais soigné et relativement équilibré
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0064727/
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