La Course à la mort de l'an 2000 : une dystopie culte et caustique (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3,5/5)
Synopsis
En l’an 2000, la cinquième édition de la course transcontinentale des Provinces-Unies d'Amérique est organisée. C'est une course dans laquelle tous les coups sont permis : les concurrents marquent des points à chaque fois qu'ils tuent quelqu'un. Sur la ligne de départ : Frankenstein, un héros national. A ses côtés, son principal rival : Machine-Gun Joe Viterbo. Les concurrents s'élancent, ignorant qu'une résistance s'est organisée, bien décidée à mettre fin à cette terrifiante épreuve sportive…
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• Titre original : Death Race 2000
• Support testé : Blu-ray
• Genre : science-fiction
• Année : 1975
• Réalisation : Paul Bartel
• Casting : David Carradine, Sylvester Stallone, Simone Griffeth, Mary Woronov, Roberta Collins, Martin Kove, Louisa Moritz, Don Steele, John Landis, Joyce Jameson
• Durée : 1 h 19 mn 36
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 1.0 monophonique anglais, français
• Bonus : bande annonce (0 mn 56)
• Éditeur : Carlotta Films
Commentaire artistique
La Course à la mort de l’an 2000 est une production Roger Corman réalisée par Paul Bartel : ce film culte au succès retentissant avait sa place toute trouvée dans la Midnight Collection. Désireux de profiter de l’engouement provoqué par la sortie de Rollerball en 1975, Roger Corman cherche à produire une dystopie basée sur un sport dangereux et retient la nouvelle « Le Pilote » d’Ib Melchior qui sera très librement adaptée sous la forme d’une comédie satirique. Peter Fonda n’étant pas intéressé, le rôle de Frankenstein est offert à David Carradine qui cherchait à échapper à la série Kung Fu (1972-1975) tandis que celui de Joe Viterbo est confié à un acteur encore méconnu, Sylvester Stallone. Soucieux d’attirer un maximum de spectateurs, Roger Corman impose un maximum de scènes gores - la course se gagne en écrasant un maximum de cibles humaines (enfants et vieillards compris) - et de jolies filles qu’il dénude le plus possible : la superbe plastique de Simone Griffeth (Annie Smith) est généreusement dévoilée tandis qu’une scène de massage laisse admirer celle de Marina Woronov (Calamity Jane), Roberta Collins (Attila) et Louisa Moritz (Myra). C’est en Californie que la course est filmée avec des voitures customisées adaptées à chaque conducteur et qui finiront leur vie dans des musées ! Pour la plupart, ces véhicules, fabriqués à partir de chassis VW, n’étaient pas destinés à rouler très vite. Même si on peut considérer que La Course à la mort de l’an 2000 est un film politique qui égratigne la société de consommation et caricature les médias (avec les journalistes Junior Bruce, joué par Don Steele, et Grace Pender, jouée par Joyce Jameson), son principal intérêt réside surtout dans une action débridée chargée de fasciner le spectateur par un enchainement constant de séquences dynamiques animées par des conducteurs forcenés. Délirant, égrillard, grossier, morbide et surréaliste, le spectacle est à savourer au premier degré, y compris ses gags allusifs (le krach de 1929 imputé à la France) et subversifs (journée de l’euthanasie) ! On peut comprendre qu’à sa sortie le film n’ait pas déclenché l’enthousiasme de la critique mais cela ne l’a pas empêché de devenir une référence du genre que certains considèrent comme supérieur à Rollerball. Parfois analysé comme une métaphore de la situation américaine des années 70, plombée par la guerre du Vietnam et le choc pétrolier, La Course à la mort de l’an 2000 a suscité un remake (2008), une bande dessinée (2015), des jeux vidéo (1976, 1997), la preuve d’un réel impact culturel qui n’était pas prévu d’avance. Distrayant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, nouveau Master HD restauré, bonne définition sauf sur les Matte Paintings, piqué honorable, texture argentique fine (tournage en 35 mm avec caméras Arriflex 35 IIC, Mitchell BNCR, Master Format 2K), contraste équilibré, image lumineuse, noirs manquant de densité, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante inégale aux teintes vives et tons saturés, image propre aux défauts très infimes
Son : mixage anglais 1.0 monophonique, dialogues clairs, pas de distorsion, manque de dynamique (foule, rugissement des moteurs, accidents) ; VF 1.0 monophonique claire, doublage artificiel trop décollé des ambiances
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : (3/5)
Bonus : (0,5/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0072856/
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