Les Chroniques de Sherlock : Holmes en version russe frénétique (en DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Après avoir failli être neutralisé par Sherlock Holmes, le célèbre tueur en série Jack l'Éventreur s'enfuit et se réfugie à Saint-Pétersbourg. Le détective Sherlock Holmes l'y poursuit, laissant en Angleterre le docteur Watson grièvement blessé. Sur place, il est logé par un autre médecin, le docteur Kartsev, avec qui il se lie d'amitié, et qui l'aide à résoudre des crimes très étranges, déroutants et compliqués.

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Épisodes

1. Jack l'éventreur à Saint-Pétersbourg - Partie 1 (Chuzhie berega. Chast 1, 50 mn 56)
2. Jack l'éventreur à Saint-Pétersbourg - Partie 2 (Chuzhie berega. Chast 2, 52 mn 00)
3. La Vengeance du Kélé - Partie 1 (Igra na strunakh vetra. Chast 1, 50 mn 27)
4. La Vengeance du Kélé - Partie 2 (Igra na strunakh vetra. Chast 2, 51 mn 35)
5. Le diable boiteux – Partie 1 (Delo povelitelya. Chast 1, 50 mn 26)
6. Le diable boiteux – Partie 2 (Delo povelitelya. Chast 2, 56 mn 42)
7. Le châtiment divin - Partie 1 (Serdtse Holmsa. Chast 1, 50 mn 59)
8. Le châtiment divin - Partie 2 (Serdtse Holmsa. Chast 2, 53 mn 46)

• Titre original : Sherlok v Rossii (Sherlock : The Russian Chronicles)
• Support testé : DVD
• Genre : mini-série télévisée, policier
• Année : 2020
• Réalisation : Nurbek Egen
• Casting : Maksim Matveev, Vladimir Mishukov, Irina Starshenbaum, Pavel Maykov, Evgeniy Dyatlov, Konstantin Bogomolov, Konstantin Yushkevich, Yuriy Utkin
• Durée : 6 h 56 mn 52
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 russe, français
• Bonus : galerie de photographies (1 mn 29) - 5 bandes annonces de l’éditeur
• Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

Parmi les innombrables séquelles que les aventures du détective inventé par Sir Arthur Conan Doyle ont suscitées dans le cinéma mondial, Les Chroniques de Sherlock apporte son lot de nouveautés scénaristiques. En effet cette mini-série russe, filmée à Saint-Pétersbourg, est composée de quatre épisodes dont les scénarios complètement nouveaux ne font qu’emprunter certains personnages aux romans originaux comme Sherlock Holmes (Maksim Matveev), Lestrade (Pavel Maykov) et Moriarty (Konstantin Yushkevich). Ce n’est pas la première fois que le détective imaginaire et mythique intéresse un cinéaste russe : ainsi Igor Maslennikov avait dirigé la célèbre série télévisée en cinq téléfilms (11 épisodes) Les Aventures de Sherlock Holmes et du docteur Watson (1979-1986), adaptant fidèlement les histoires originales, tandis qu’en 2012 Alexandre Boubnov réalisait une mini-série internet de six épisodes en animation Sherlock Holmes et l’homme en noir, parodie de la précédente. La série Les Chroniques de Sherlock a pour ambition de proposer des enquêtes originales se déroulant en Russie à propos de crimes énigmatiques que Sherlock Holmes devra résoudre dans un pays éloigné de son Angleterre natale et avec une culture différente. Dès la première enquête, mettant en scène Jack L’Éventreur, le parti-pris sanglant et frénétique de la série, rythmée parfois par une musique hip hop incongrue, risque de ne pas satisfaire les fans de Conan Doyle ! Dans l’esprit des séries modernes, Nurbek Egen use et abuse du montage nerveux et d’une photographie aux effets hypertrophiés très tendance, dans la lignée directe de Guy Ritchie. Très modernisés, bien que les intrigues se déroulent au 19e siècle, les personnages, un peu trop grimaçants, ont bien du mal à rappeler l’univers typé holmésien. Mais il ne faudra cependant pas se bloquer sur la première histoire car les suivantes, excepté la seconde, sont plus détachées de l’univers codifié de Conan Doyle et, sont, par conséquent, finalement plus passionnantes. Une variation exaltée qui revisite Sherlock Holmes à la mode slave avec un soin tout particulier pour les costumes et pour les décors : ne serait-ce que pour les vues (trop rapides hélas) des superbes monuments de Saint-Pétersbourg, la série Les Chroniques de Sherlock mérite d’être regardée, même si un Sherlock Holmes parlant couramment le russe peut surprendre.

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Commentaire technique

Image : copie SD, assez bonne définition mais piqué faillible (support DVD), bonne gestion du contraste malgré l’abondance des éclairages artificiels, des effets de brume et des scènes en basse lumière, étalonnage chaud, colorimétrie expressionniste aux teintes chatoyantes et tons nuancés

Son : mixage russe 2.0, dialogues clairs, excellente dynamique sur les ambiances d’action hypertrophiée, spatialisation frontale discrète sans effets appuyés ; VF 2.0 claire et dynamique, doublage soigné et équilibré