Et j'aime à la fureur : la vie réinventée d’un collectionneur de films (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Depuis son enfance, le coréalisateur de C'est arrivé près de chez vous collectionne des bobines de films. Grâce à ces instants de vie de cinéastes anonymes et ces traces d'émotions préservées, il reconstitue l'aventure de sa famille : son film de montage témoigne de son amour pour le cinéma. Sur une musique originale de Benjamin Biolay, il raconte une histoire qui pourrait être la nôtre…
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• Titre original : Et j'aime à la fureur
• Support testé : Blu-ray
• Genre : biopic, documentaire
• Année : 2021
• Réalisation : André Bonzel
• Casting : André Bonzel, famille Expedit-Bonzel, Remy Belvaux, Benoit Poelvoorde, Henri Alekan, Buster Keaton
• Durée : 1 h 36 mn 28
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1 et 1,37/1 Noir et Blanc et Couleur
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
• Bonus exclusifs de 2022 : Et j'aime à la fureur, le regard d'André Bonzel (25 mn 47) - la bande originale par André Bonzel (4 mn 30) - Benjamin Biolay en studio (3 mn 33) - bande annonce (1 mn 41) - trois bandes annonces de L'Atelier d'Images
• Éditeur : L’Atelier d’images
Commentaire artistique
Présenté à Cannes Classics en 2021, Et j’aime à la fureur (titre emprunté au poème « Les bijoux » de Charles Baudelaire) est un « documentaire autobiographique » atypique d’André Bonzel, concocté à partir de sa collection de films et de d’un « désir à tout prix de faire un film ». Coréalisateur, avec Rémy Belvaux et Benoit Poelvoorde » du cultissime C’est arrivé près de chez vous (1992), André Bonzel n’avait plus réalisé de long métrage depuis : ce projet, autofinancé dans un premier temps, allait combler son envie de produire un nouveau film tout en exploitant les richesses de sa collection. En partie autobiographique mais pas exempt de fiction, Et j’aime à la fureur raconte de manière romanesque la vie et la famille du cinéaste. Si la plupart des faits évoqués sont réels, d’autres sont « presque » réels ou inventés en s’appuyant sur quantité d’extraits de films d’amateurs en noir et blanc et en couleurs. Visiblement Et j’aime à la fureur raconte plus qu’une simple biographie si l’on sait voir au-delà des images animées : leur témoignage authentique laisse imaginer des pans d’une époque révolue mais conservée par bribes par ces films destinés au cercle familial et sans aucune prétention, dans l’esprit du selfie avant la lettre. Et j’aime à la fureur use, avec habileté et talent, d’une des vertus majeures de l’invention des frères Lumière : la garantie contre l’oubli et la magie du mouvement qui fait renaitre les personnes anonymes et disparues. C'est aussi, pour le cinéaste, un destin de substitution, une démarche fascinante, façon Zelig, et la découverte d’une passion familiale pour le cinématographe dès son invention. Avec quelques 60 heures de rushes, deux monteurs et deux mixeurs (avant/après Covid 19 : cf. bonus), et un musicien talentueux et inspiré, Benjamin Biolay, André Bonzel a réussi son pari, faisant de son film, plus qu’un exercice de style, un témoignage existentiel mélancolique mais captivant et profondément universaliste qui parle de cinéma et d’humanité. Plongée dans une vie réinventée et animée, Et j’aime à la fureur est assurément un hommage plaisant et enthousiaste à la magie du cinéma, seul procédé capable de donner l’illusion de l’immortalité. Conçu dans l’esprit d’un Good Feel Movie, malgré sa nostalgie, Et j’aime à la fureur a tout du processus proustien qui parvient à raviver l’intensité des souvenirs qui sommeillent dans tout spectateur. Attachant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition mais piqué variable selon les sources, grain argentique plus ou moins épais en fonction des films (format 35 mm, Master Format 2K), images présentées volontairement dans leur état actuel avec des défauts variés (rayures, griffures, taches, émulsion abimée et brûlée…), contraste variable, parfois excellent, parfois limité avec variation ou non de densité, noirs soutenus, gris hétérogènes, étalonnage chaud, couleurs plus ou moins naturelles, saturées mais non exemptes de dominante
Son : mixage français 5.1, excellente clarté de la voix off (André Bonzel), très belle dynamique qui profite aux ambiances et la musique de Benjamin Biolay, spatialisation discrète qui soutient les quelques effets de la bande sonore et l’orchestration
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt8122738/
Site de l'éditeur : https://latelierdimages.fr/produit/et-jaime-a-la-fureur/
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