Smile 4K : un sourire maléfique et contagieux (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Après avoir assisté à un incident traumatisant impliquant un patient, le Dr Rose Cotter se met à vivre des évènements effrayants qu'elle ne peut expliquer. Alors qu'une terreur écrasante s'empare de sa vie, Rose doit affronter son passé afin de survivre et d'échapper à sa nouvelle réalité terrifiante.

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• Titre original : Smile
• Support testé : UHD
• Genre : horreur
• Année : 2022
• Réalisation : Parker Finn
• Casting : Sosie Bacon, Kyle Gallner, Caitlin Stasey, Robin Weigert, Jessie T. Usher, Kal Penn, Judy Reyes, Kevin Keppy
• Durée : 1 h 55 mn 37
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,00/1 (HDR 10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français, anglais, allemand, italien, japonais, espagnol, néerlandais, turc
• Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais - Dolby Digital 5.1 français, allemand, espagnol, italien, japonais
• Bonus en VOST : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film - commentaire audio de Parker Finn - Rose a quelque chose qui cloche, Making of (29 mn 07) - Des mouches sur le mur, la musique (8 mn 51) - scènes coupées avec ou sans commentaire (11 mn 40) - court métrage Laura n'a pas dormi avec introduction de Parker Finn (2020, Laura Hasn't Slept, 11 mn 19)
• Éditeur : Paramount Pictures France

Commentaire artistique

C’est le succès de son court-métrage, primé en 2020, Laura n'a pas dormi (cf. bonus), qui a incité la Paramount à proposer à Parker Finn d’en faire le long métrage Smile qu’il va réaliser dans le New Jersey à partir de son propre scénario. Selon le cinéaste, son film devait exploiter le principe de la « chaine maudite » sur un mode réaliste et avoue les influences de Rosemary’s Baby (1968), Safe (1995) et Ring (1998). Dans l’esprit du sourire maléfique, on pourrait ajouter l’influence lointaine de « L’homme qui rit » de Victor Hugo, de ses quatre versions cinématographiques et de son succédané, le Joker. Prévu au départ pour une diffusion sur le Net, le film est si bien plébiscité lors des projections-tests que le studio décide de le diffuser en salles avec un résultat financier inespéré. Porté par la composition saisissante de Sosie Bacon qui incarne avec intensité le Dr Rose Cotter, omniprésente et fragile, Smile explore le thème du traumatisme psychologique. Cet état va brouiller rapidement la personnalité de Rose au fil d’une l’intrigue qui démarre avec force sur une séquence faisant le lien avec le personnage de Laura (Caitlin Stasey) du court-métrage. Le travail sur l’image (colorimétrie) et le son (effets immersifs) de la conception de Smile par Parker Finn, maniant le plan-séquence, le flash-back et les jumpscares avec dextérité, accompagne la déstabilisation progressive du personnage tout au long d’un récit qui octroie au «sourire» une trivialité diabolique inattendue. Plus psychique que gore, le film use avec habileté des codes convenus du genre et ménage plus d’une scène troublante : avant les images plus explicites de la dernière partie, la suggestion horrifique de l’intrigue fascine. Le cinéaste parvient à laisser planer le doute suffisamment longtemps en ne dévoilant que modérément le secret de cette «malédiction» qui semble menacer la santé mentale de son héroïne, que personne ne croit hormis un flic et ex bienveillant (Joel joué par Kyle Gallner). Cependant, film d’horreur oblige, les scènes effrayantes imposées, mais efficaces, sont au programme, voire un peu trop systématiques. La folie, la paranoïa et le traumatisme ont toujours suscité des films oppressants parcourus de forces mystérieuses, avec un protagoniste principal enfermé dans ses certitudes et qui inspire l’empathie. Parker Finn a bien compris l’efficacité de cet argument, en termes de thriller et d’épouvante, capable de permettre d’étirer suffisamment son court-métrage tout en en tenant en haleine son public. Le pari est plutôt réussi grâce à l’interprétation de Rose par Sosie Bacon, le pivot de Smile, un film qui est raconté entièrement de son point de vue, ce qui laisse la place, parmi d’autres explications, à la conjecture d’une personnalité dérangée qui nous plonge dans ses hallucinations… Malgré une conclusion pour le moins granguignolesque, Smile est une excellente surprise dans un genre qui peine à se renouveler. Distrayant.

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Commentaire technique

Image : copie UHD, excellente définition et piqué très satisfaisant sur les gros plans (tournage numérique avec caméras Arri Alexa 65, Master Format 4K), excellente restitution des textures, gestion étudié en HDR du contraste qui évolue au fil de l’intrigue allant du lumineux au plus sombre, noirs soutenus, ombres détaillées, étalonnage chaud, colorimétrie réaliste aux teintes naturelles sauf pour l’entité, tons saturés, compression très fluide

Son : mixage anglais Dolby Atmos, dialogues centrés clairs et équilibrés, superbe dynamique sur les ambiances et la puissante bande originale composée par Cristobal Tapia de Veer, spatialisation spectaculaire multipliant les effets surrounds, canaux de hauteur efficaces, LFE solides et impressionnants ; VF 5.1, claire, bonne dynamique mais spatialisation plus contenue, doublage correct bien intégré