Super Mario Bros. : un film raté devenu culte (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Depuis quelques dizaines de millions d'années, les dinosaures, que l'ont croyait disparus vivent paisiblement sous terre. Un infâme tyran, Koopa n'a de cesse de chercher à s'emparer du pendentif magique de la fille du roi qui lui permettra d'asservir le genre humain. Heureusement, Daisy la princesse a deux défenseurs aussi généreux qu'intrépides : les Super Mario Bros.
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• Titre original : Super Mario Bros.
• Support testé : Blu-ray
• Genre : aventure, fantastique
• Année : 1993
• Réalisation : Rocky Morton et Annabel Jankel
• Casting : Bob Hoskins, John Leguizamo, Dennis Hopper, Samantha Mathis, Fisher Stevens, Richard Edson, Fiona Shaw, Dana Kaminski, Mojo Nixon, Lance Henriksen
• Durée : 1 h 44 mn 47
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
• Bonus : Digipack limité avec étui contenant le Blu-ray (104 mn 47) et le DVD du film (100mn 36)
• Bonus sur le Blu-ray : Making of (VOST, 1993, 17 mn 33)
• Bonus sur le DVD de bonus : Super Mario Bros: This Ain't No Video Game, Making of rétrospectif de David Gregory (VOST, 2014, 53 mn 33)
• Éditeur : Pathé !
Commentaire artistique
De l’avis des acteurs principaux du casting, Bob Hoskins, Denis Hooper et John Leguizamo, jouer dans Super Mario Bros. a été une expérience détestable due à un tournage interminable et à une direction maniaque de Rocky Morton et Annabel Jankel, un duo «arrogant» (dixit Bob Hoskins) qui n’a d’ailleurs réalisé ensemble que des films peu mémorables. Il faut néanmoins rappeler que leur choix de faire de Super Mario Bros. un film adulte - selon l’intrigue originale rédigée par Dick Clement et Ian La Frenais - a été contrecarré par le studio qui a imposé un scénario basique à destination des enfants. Plutôt éloigné du jeu dont il s’inspire, le film procède par allusions pour les connaisseurs, mais le spectateur néophyte regardera ce film comme une série B fantastique qui se révèle assez burlesque au second degré. L’idée initiale de Super Mario Bros. revient à Roland Joffé qui proposa pour la première fois d’adapter au cinéma un jeu vidéo jusque-là uniquement décliné à la télévision. Si le concepteur du jeu original, Shigeru Miyamoto, estima que l’adaptation ne s’était pas assez éloignée du jeu pour être amusante, le film a surtout souffert des réécritures constantes de son scénario et d’un montage final amputé de quelques trente minutes. Malgré l’échec au box-office (cf. bonus DVD) qui incitera Nintendo à arrêter un temps toute production cinématographique dérivée de ses jeux, Super Mario Bros. réunit depuis sa sortie de plus en plus d’adeptes qui le défendent, surtout après l’annonce de la sortie d’un film d’animation 3D au titre homonyme en 2023. Il est certain qu’avec ce film l’effet nostalgie typique de la pop-culture des années 80/90 opère et que les fans ont modifié leur opinion, surtout ceux qui ont grandi avec cette adaptation qui s’est transformée aujourd’hui en film culte. Il est même question de scènes retrouvées du montage initial qui ont été réinsérées dans une version non officielle (The Morton Jankel Cut). Si Super Mario Bros. demeure un film grand public bourré d’action, aux péripéties dynamiques et à l’humour de bande dessinée, il souffre du manque constant d’épaisseur psychologique de ses protagonistes, malgré le talent de ses acteurs. Certains interprètes ont eu cependant bien du mal avec leurs rôles stéréotypés, en particulier le duo absurde des stupides d’Iggy et Spike incarnés par Fisher Stevens et Richard Edson. Néanmoins, la charmante Samantha Mathis qui joue la princesse Daisy et surtout Fiona Shaw qui livre un prestation jubilatoire de Lena, l’assistante de Koopa, s’en tirent un peu mieux, même si elles ont bien du mal à garder un semblant de crédibilité à leur personnages. Dennis Hopper (Koopa), à la singulière coiffure « dinosaurienne », surjoue et cabotine en tyran cartoonesque. Si Super Mario Bros. est certes un produit hollywoodien sans grand enjeu narratif, le film possède, avec le recul, la naïveté et la magie de la série B : un divertissement familial sans prétention qu’il n’a jamais cessé d’être.
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Commentaire technique
Image : copie HD, très bonne définition, excellent piqué sur les détails, texture argentique homogène (tournage en 35mm avec caméras Panavision, Master Format 2K), image propre, superbe gestion du contraste, image très lumineuse, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives et tons saturés
Son : mixage anglais 2.0 (Dolby Stereo au cinéma), dialogues très clairs sans distorsion, très bonne dynamique sur les scènes d’action et sur la musique enlevée d’Alan Silvestri, spatialisation limitée essentiellement frontale ; VF 2.0, claire et dynamique, doublage soigné
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0108255/
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