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La Fureur de vivre 4K : une restauration à la hauteur de ce classique emblématique (en UHD et Blu-ray)

UHD La Fureur de vivre 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)

Synopsis

Jim Stark, petit nouveau à la Dawson High School de L.A., est un jeune homme accablé de problèmes familiaux et brimé par ses camarades mais qui n'aspire qu'à se faire une place parmi eux. Entraîné malgré lui, après un duel au couteau, dans un défi de vitesse face à Buzz Gunderson, chef d'une bande rebelle au lycée, ce dernier y perdra la vie. Suite à ce drame, Jim est entraîné dans une spirale de violence…

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• Titre original : Rebel Without a Cause
• Support testé : UHD
• Genre : drame
• Année : 1955
• Réalisation : Nicolas Ray
• Casting : James Dean, Natalie Wood, Sal Mineo, Jim Backus, Ann Doran, Corey Allen, William Hopper, Rochelle Hudson, Dennis Hopper, Edward Platt
• Durée : 1 h 50 mn 44
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,55/1 CinemaScope (HDR 10)
• Sous-titrage : français, néerlandais, espagnol (Amérique Latine), allemand, italien, castillan, anglais, allemand, italien
• Pistes sonores sur l'UHD : Dolby Atmos (Dolby TrueHD 7.1) anglais - DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais original - DTS-HD MA 1.0 monophonique français, allemand, italien, castillan, espagnol (Amérique Latine)
• Bonus : combo SteekBook avec l’UHD et le Blu-ray de 2013 du film
• Bonus sur l’UHD : commentaire audio de Douglas L. Rathgeb, auteur du Making of du film
• Bonus SD sur le Blu-ray : commentaire audio de Douglas L. Rathgeb, auteur du Making of du film - Souvenirs de James Dean, documentaire TV (1974, James Dean Remembered, 106 mn 22) - La Fureur de vivre : des rebelles innocents (Rebel Without a Cause: Defiant Innocents, 36 mn 30) - Denis Hopper : souvenirs du Studio Warner (HD, Dennis Hopper : Memories from the Warner Lot, 10 mn 31) - bouts d’essais (6 mn 27) - essais des costumes (5 mn 05) - scènes coupées en noir et blanc et sans son : les jeunes quittent le planétarium (2 mn 42), la bande en dehors du planétarium ( 1 mn 12), la bande en dehors du planétarium (angle alternatif, 2 mn 41), Plato monte dans le bus (3 mn 01), les jeunes courent au bas de la rampe (0 mn 55) - scènes coupées en couleurs sans son : les jeunes arrivent au lycée (1 mn 36), les jeunes s’approchent du lycée (0 mn 57), les jeunes quittent le lycée (0 mn 31), Jim voit Judy (0 mn 55), les jeunes sortent de l’auditorium du planétarium (3 mn 04), Jim est emmené au poste (0 mn 51), la bande attaque Plato (0 mn 49), la bande attaque un homme (1 mn 43), la police arrive au planétarium (0 mn 58), les parents arrivent au planétarium (1 mn 20), Plato tombe du dôme du planétarium (fin alternative, 0 mn 36) - derrière la caméra : Nathalie Wood (7 mn 57), Jim Backus (5 mn 47), James Dean (7 mn 44) - bande annonce originale (VO, 2 mn 25)
• Éditeur : Warner Bros. Entertainment France

Commentaire artistique

La Fureur de vivre, réalisé par Nicolas Ray en 1955 est un classique. Plutôt daté dans sa manière d’exposer les tourments de la jeunesse, il constitue un témoignage irremplaçable sur le traitement singulier dans les années 50 par Hollywood des problèmes de société comme la violence juvénile et la rébellion contre l’autorité. Bien entendu, La Fureur de vivre est avant tout auréolé par la présence de l’acteur James Dean, mort prématurément sur la route quelques semaines avant la sortie du film et qui allait conforter le mythe de l’acteur romantique maudit, icône de la génération interbellum (entre-deux guerre). C’est à la suite du succès de son film Johnny Guitare (1954) que le projet d’adapter l’ouvrage traitant de la violence des adolescents, «Rebel Without a Cause : The Hypnoanalysis of a Criminal Psychopath» du psychiatre Robert M. Lindner, est proposé à Nicolas Ray. Déjà en 1947, un essai avec Marlon Brando était demeuré sans suite. Nicolas Ray, qui se rend compte des absurdités du livre affirmant que les délinquants juvéniles sont issus des milieux sociaux déshérités, réécrit le scénario avec l’aide de Stewart Stern. Pour incarner Jim Stark, il engage James Dean, conseillé par Elia Kazan qui l’avait dirigé dans À l’Est d’Eden (1955) dans le rôle oscarisé de Caleb Trask. Il recrute aussi la jeune Nathalie Wood, 16 ans, qu’il avait jugé d’abord comme pas assez rebelle pour jouer le rôle de Judy. Celui plus ambigu de Plato, ado dont l’homosexualité n’est pas clairement exprimée, va asseoir la célébrité du débutant Sal Mineo. Malgré le scepticisme du studio, James Dean crève l’écran dès la scène d’ouverture, improvisée, montrant Jim Stark ivre et étendu sur la chaussée serrant un ours en peluche contre son cœur ! D’abord conçu comme un film de série B tourné en noir et blanc (cf. bonus), le film pour profiter de la notoriété grandissant de James Dean passe à la nouvelle technique du CinemaScope 55 couleur, bien maitrisé par Ernest Haller. Le film décrit avec ampleur la transition difficile d’un ado de la classe moyenne vers l’âge adulte. Les thèmes abordés sont nombreux et symptomatiques de l’époque : la décadence morale juvénile, le conflit des générations, l’insertion dans la société d’ados nés au début du 20e siècle. L’analyse permet de déceler des motifs chers au cinéaste comme la fin de l’enfance sur fond de pessimisme ambiant et la crise des valeurs familiales désignant les parents comme les responsables du désespoir des ados : le père de Jim, Frank (Jim Backus) portant le tablier, est complètement assujetti à son épouse tandis que les parents de Plato sont remplacés par une bonne noire (Marietta Canty). D’ailleurs le trio Jim, Judy et Plato sont une métaphore de la cellule familiale et la demeure abandonnée (maison William O. Jenkis où fut tourné Sunset Boulevard en 1950 qui sera démolie en 1957) une sorte d’allégorie originelle selon le «mythe» de la caverne de Platon. Si la La Fureur de vivre est indubitablement un classique des années 50, le film se distancie de certains codes, adopte le point de vue des adolescents et ne craint pas de favoriser un anti-héros. Ce choix, qui à l’époque dénote une certaine modernité, est intimement liée à la personnalité de James Dean jouant «avec ses tripes» en bon élève de l’Actor’s Studio. Mort à 24 ans, l’acteur (et son emblématique gilet rouge) devint un modèle pour la jeunesse qui se reconnut dans la fraicheur du casting comptant aussi Denis Hopper (19 ans) et Nick Adams (24 ans) et dans le message protestataire exprimant le mal être d’une génération contestant un monde conservateur dépassé. À sa sortie, le film a divisé la critique qui l’a considéré soit comme naturaliste, brutal et dérangeant, soit comme trop graphique et qui a trouvé la composition de James Dean trop proche du jeu de Marlon Brando. Cependant la mise en scène de Nicolas Ray a été louée globalement pour sa précision et son réalisme. Une assertion vérifiable avec la scène de combat au couteau sur une terrasse de l’observatoire Griffith de L.A. : elle a été réalisée avec de vrais couteaux et la protection de cottes de mailles et c'est un ancien membre d’un gang de rue Frank Mazzola (Crunch dans le film) qui a coaché James Dean qui sera blessé à plusieurs reprises ! Immense succès public, La Fureur de vivre bénéficie d’une belle partition signée Leonard Rosenman (auteur de celle de À l’Est d’Eden), d’une interprétation inspirée et d’un savant usage des éclairages et de la couleur qui renforcent la symbolique constante de la réalisation exprimant toute la difficulté de quitter l’adolescence et de s’affirmer en adulte. C’est donc un réel plaisir de revoir ce drame dans une édition 4K à la hauteur avec son image bien définie et son nouveau mixage Atmos mesuré. Un classique à ne pas manquer.

 

UHD La Fureur de vivre

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Commentaire technique

Restauré en 4K par la Warner Bros. et la Film Foundation. Master restauré en 4K et étalonné en HDR 10 probablement à partir du Master 2013 scanné en 4K à partir du négatif original 35 mm, puis restauré et corrigé en couleur

Image : copie UHD, bonne définition qui supasse celle du Blu-ray, quelques plans moins précis (falaise) et un piqué variable selon les séquences, texture argentique régulière et resserrée (tournage en 35 mm CinemaScope, Master Format 4K restauré 2022), image propre, très belle gestion du contraste qui, avec la HDR 10, gagne en équlibre, en nuance et en précision, les éclairages sont plus naturels et les ombres plus détaillées (séquences dans le planétarium) avec des noirs plus solides, l’étalonnage est chaud, la colorimétrie chatoyante a plus de vivacité avec des teintes nuancées aux tons saturés (rouge, vert)

Son : mixage anglais Dolby Atmos (mixage orignal en 4 pistes magnétiques, remix rare dans ce format pour les titres anciens chez Warner), excellente clarté des dialogues naturels, équilibrés et nettoyés des fréquences suraiguës, belle dynamique sur les ambiances et sur la musique de Leonard Rosenman, spatialisation étonnamment immersive avec des effets surrounds réalistes (bruits ambiants, coup de feu) même si les canaux de hauteurs sont rarement sollicités, LFE discret et très ponctuel ; VO anglais 2.0 monophonique original claire et dynamique ; VF 1.0 monophonique ancienne, claire, doublage daté et artificiel, mixage sans relief à oublier

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixages sonores : VO etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5) VF etoile bleueetoile bleueetoile griseetoile griseetoile grise(4/5)
Bonus : UHD etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5) BRD etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0048545/

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