La Ligne : un film d’actrices sur le thème des rapports filiaux (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Après avoir agressé violemment sa mère, Margaret, 35 ans, doit se soumettre à une mesure stricte d'éloignement en attendant son jugement : elle n'a plus le droit, pour une durée de trois mois, de rentrer en contact avec sa mère, ni de s'approcher à moins de 100 mètres de la maison familiale. Mais cette distance qui la sépare de son foyer ne fait qu'exacerber son désir de se rapprocher des siens. Chaque jour la voit revenir sur cette frontière aussi invisible qu'infranchissable.
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• Titre original : La Ligne
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame
• Année : 2022
• Réalisation : Ursula Meier
• Casting : Stéphanie Blanchoud, Valeria Bruni Tedeschi, Elli Spagnolo, Dali Benssalah, India Hair, Benjamin Biolay, Eric Ruf, Thomas Wiesel, Louis Gence, Jean-François Stévenin
• Durée : 1 h 43 mn 00
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
• Bonus : entretiens avec Ursula Meier et Stéphanie Blanchoud (13 mn 11) - clip Le Passé par Benjamin Biolay et Stéphanie Blanchoud (4 mn 47) - bande annonce (1 mn 08)
• Éditeur : Diaphana Édition Video
Commentaire artistique
Ursula Meier a réalisé La Ligne, son troisième long métrage de fiction, qu'elle a coécrit avec Stéphanie Blanchoud (qui incarne Margaret) et Antoine Jaccoud. Ses deux films précédents avaient été distingués : Home (2008), César du premier film, puis L’Enfant d’en haut (2012), Ours d’argent à Berlin. Filmé en Suisse, La Ligne plonge le spectateur dans les conflits assez violents qui déchirent la famille de Christina (Valeria Bruni Tedeschi), pianiste renommée, composée de trois filles dissemblables. Dans la scène d’ouverture «explosive», Margaret, la rebelle, agresse sa mère au point d’être contrainte par la justice de se tenir désormais à une distance définie, que sa plus jeune sœur Marion (Elli Spagnolo) va matérialiser au sol. Dans toute son absurdité, cette distanciation physique, et par contrecoup psychologique, en résonnance avec un tournage en pleine pandémie, a structuré formellement toute la narration. D’un côté la famille réunit cette mère insaisissable et ses deux filles, de l’autre Margaret tente vainement de se recomposer sans parvenir à contenir toute la violence qui l’anime et tout en aspirant instinctivement au retour. Ce personnage de Margaret est traité comme une transposition féminine de l’archétype du héros masculin indomptable et agressif, un profil qui s’oppose à celui de sa sœur Louise (India Hair) totalement intégrée et respectant les normes sociales. A contrario de son intensité physique, La Ligne trouve un terrain d’apaisement dans la musique puisque Christina est une pianiste, que Margaret est une chanteuse dont on devine un passé plus tranquillisé auprès de son ex, l’artiste interprète Julien (Benjamin Biolay), et que la jeune Marion s’entraine avec conviction à chanter des airs religieux. Pour incarner la palette complexe et subtile du caractère divergent de ces personnages, La Ligne a bénéficié d’un casting parfaitement adapté traduisaient avec justesse les sentiments contradictoires des protagonistes. Avec son traitement plutôt original du thème classique du déchirement familial l’intrigue de La Ligne fascine, même si le film n’est pas exempt de manichéisme, avec ses personnages masculins très maltraités et ses personnages féminins trop schématiquement typés, parfois à la limite du cliché. Si l’antagonisme mère et fille est formellement expressif grâce à un usage efficace du format scope par Agnès Godard, son mélange savant de naturalisme et de décalage peine parfois à convaincre. À voir surtout pour ses excellentes actrices.
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Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition et piqué splendide sur les détails (tournage en numérique 6K avec caméra Sony Venice, Master Format probablement 4K ), gestion naturaliste du contraste, image lumineuse, noirs soutenus, étalonnage et colorimétrie réalistes, teintes naturelles nuancées
Son : mixage français 5.1, dialogues centrés très clairs, superbe dynamique sur les scènes d’action et sur les musiques qui accompagnent l’intrigue, soit classiques, soit composées par Jean-François Assy, Stéphanie Blanchoud et Benjamin Biolay, spatialisation naturelle immersive aux effets surrounds efficaces (ouverture), LFE ponctuellement énergique
Notre avis
Image : (5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt13086492/
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