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La Ballade des sans-espoirs : le premier film hollywoodien de John Cassavetes (en Blu-ray, DVD et VOD)

Blu ray La Ballade des sans espoirs 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Pianiste et compositeur « Ghost » Wakefield dirige un quintette de jazz, qui peine à rencontrer le succès malgré le talent des musiciens. Ceux-ci doivent souvent se contenter de jouer dans des squares déserts ou pour des galas de charité. Lors d'une fête, Ghost rencontre Jess Polanski, une chanteuse accompagnée par Benny, leur imprésario commun. Il décide de composer une chanson pour elle.

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• Titre original : Too Late Blues
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame
• Année : 1961
• Réalisation : John Cassavetes
• Casting : Bobby Darin, Stella Stevens, Everett Chambers, Nick Dennis, Vince Edwards, Val Avery, Marilyn Clark, James Joyce
• Durée : 1 h 40 mn 49
• Format vidéo : 16/9 (1,78/1)
• Format ciné : 1,85/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : combo avec le Blu-Ray (101 mn) et le DVD du film (96 mn) - entretien avec Quentin Victory Leydier auteur du livre « Avec John Cassavetes », éditions Lettmotif, 2023 (18 mn 44) - film annonce (2 mn 40)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

Lorsqu’on évoque le nom de John Cassavetes, c’est au cinéaste auteur de films indépendants au style très personnel, interprétés le plus souvent par Gena Rowlands son épouse, que l’on pense. D’ailleurs son tout premier film, Shadows (1958), qui va assurer sa réputation internationale, est réalisé selon son penchant pour l’improvisation qui fera sa spécificité future. Suite au succès de Shadows, la notoriété naissante du cinéaste incite Hollywood à le recruter et le contraint à quitter New York pour la Californie où il va réaliser deux films de studio : La Ballade des sans-espoirs (1961) et Un Enfant attend (1963), une expérience peu satisfaisante qui l’encouragera à financer lui-même ses futurs films de manière à garantir sa liberté créatrice. La Ballade des sans-espoirs est donc son premier film hollywoodien avec toutes les limitations créatives que suppose ce choix de production : découpage et écriture définies à l’avance, respect des dialogues, soin apporté au tournage en studio, qualité des éclairages et de la photographie signée Lionel Lindon, décors et costumes apprêtés, etc. Ce qui n’exclue pas cependant certaines filiations avec Shadows comme l’importance du groupe et de l’individu, l’omniprésence du jazz, la présence d’acteurs musiciens et de certains interprètes familiers comme Rupert Crosse et Seymour Cassel. Le scénario est coécrit avec Richard Carr que John Cassavetes avait connu durant le tournage de la série télévisée Johnny Staccato dont il jouait le rôle principal du pianiste de jazz fauché devenu détective. C’est aussi avec cette série, dont il réalise cinq épisodes, qu’il rencontre Everett Chambers qui va jouer l’impresario cynique Benny Flowers de La Ballade des sans-espoirs. L’intrigue narre les déboires professionnels et amoureux de « Ghost », un compositeur de jazz (métaphore du cinéaste pour certains) incarné par Bobby Darin et de sa petite amie Jean Polanski jouée par Stella Stevens. Le cinéaste, qui souhaitait engager Montgomery Clift et Gena Rowlands, dut céder au choix du studio, mais l’interprétation ultra émouvante de Stella Stevens, qui crève l’écran filmée en gros plan, balaie toutes les critiques. Si John Cassavetes a renié son travail (« une épave ») en indiquant avoir travaillé avec gens de studio peu impliqués et avoir manqué de temps, il est sans doute un peu trop sévère : certes La Ballade des sans-espoirs est en rupture avec son style mais son film jouit d’une adroite direction d’acteurs et d’une mise en scène efficace. Dans le genre, bien qu’en deçà de Un Enfant attend, c’est un excellent film de studio, probablement un peu mélo, sur la difficulté des jazzmen à rester intègre, et qui bénéficie de morceaux interprétés par des musiciens d’exception comme Milt Bernhart, Benny Carter, Shelly Manne, Jimmy Rowles, etc. Pour les interprétations mémorables de Stella Stevens et d’Everett Chambers, pour la beauté de sa photographie et la qualité de sa musique, La Ballade des sans-espoirs est mieux qu’un film banal de studio : un Cassavetes dépendant, donc en rupture de style. Fascinant.

 

Blu ray La Ballade des sans espoirs

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Commentaire technique

Image : copie HD, superbe définition et très bon piqué sur les détails et les visages, texture argentique discrète et homogène (tournage en 35 mm, Master Format 2K), image propre, un peu de fourmillement, excellent contraste avec des noirs profonds et une image lumineuse aux blancs nuancés, échelle des gris harmonieuse

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion, superbe dynamique qui profite aux ambiances et aux morceaux de jazz signés David Raksin ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, doublage soigné mais moins convaincant

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0055534/

 

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