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Dillinger : une évocation exubérante du gangster légendaire des années 30 (en Blu-ray, DVD et VOD)

Blu ray Dillinger 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Aux États-Unis, dans les années 30, John Dillinger défraya la chronique : emprisonné pour holdups, il parvint à s'échapper et resta plusieurs mois en cavale avant d'être abattu par le FBI…

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• Titre original : Dillinger
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame, policier
• Année : 1973
• Réalisation : John Milius
• Casting : Warren Oates, Ben Johnson, Michelle Phillips, Cloris Leachman, Harry Dean Stanton, Geoffrey Lewis, John P. Ryan, Richard Dreyfuss
• Durée : 1 h 47 mn 25
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : Digipack limité avec le Blu-ray (107 mn 25) et le DVD du film (104 mn) - livret «Wanted Dillinger» (32 pages) avec interview exclusive de Steve Kanaly
• Bonus sur le Blu-ray : Un héros américain, avec Samuel Blumenfeld, journaliste au journal Le Monde, Jacques Demange, critique cinéma à la revue Positif et Olivier Père, directeur de l'Unité Cinéma d'Arte France (2023, 26 mn 06) - Le Nouvel Horizon de John Milius, avec Jacques Demange, critique de cinéma à la revue Positif (2023, 9 mn 33) - John Milius et le mythe fordien, interview de Samuel Blumenfeld, journaliste au journal Le Monde (2023, 13 mn 31) - Le Tournage de Dillinger, avec Jules Brenner, directeur de la photo (Arrow, 2016, VOST, 12 mn 00) - Balles et ballades, avec Barry De Vorzon, compositeur (Arrow, 2016, VOST, 11mn 59) - Gangster originel, avec Lawrence Gordon, producteur (Arrow, 2016, VOST, 10 mn 07) - bande annonce (VO, 2 mn 25)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

Dillinger est le premier film réalisé par John Milius, scénariste coté d’Hollywood et futur metteur en scène de l’ineffable Conan le Barbare (1982). Personnalité singulière (cf. bonus) du cinéma américain, réactionnaire, amateurs d’armes à feu, admirateur de John Ford et d’Akira Kurosawa, il obtient du producteur Arthur Gordon chez AIP (cf. bonus) la liberté de diriger son premier opus dont il écrit le scénario à la condition d’être sous-payé. Si le film est produit avec un budget des plus limités, le talent de l’équipe va lui assurer une allure plus ambitieuse qu’attendue. John Dillinger, le personnage titre de l’intrigue, était un braqueur de banque qui a sévi dans les années 30 à l’époque de la Grande Dépression et dont la popularité, soutenu exagérément par la presse à scandale, a surpassé celle de ses nombreux confrères par ailleurs évoqués dans le film (exceptés Bonnie et Clyde juste cités). Ses exploits criminels ont tellement fascinés les foules américaines que la vie du gangster devenue mythique a suscité de très nombreuses adaptations (films, téléfilms, romans, BD, musique) comme, pour ne citer qu’un autre titre récemment édité en blu-ray, Du Rouge pour un truand (1979). Le scénario de John Milius, critiqué par J. Edgar Hoover directeur du FBI (message post générique), est essentiellement centré sur la traque du bandit, incarné avec classe par Warren Oastes (très ressemblant), poursuivi par le détective Melvin Purvis, excellemment composé par Ben Johnson (trop imposant pour ce policier de petite taille surnommé « Little Mel »). Si le film laisse entendre l’étroite collaboration Hoover/Purvis, il n’évoque pas la jalousie du premier envers le second au point de le rétrograder en pleine traque de Dillinger. Visiblement ce qui attire le plus John Milius c’est de mettre en scène des scènes d’action, hommage à La Horde sauvage (1969), et de multiplier les carnages, en se souvenant sans doute du Bonnie and Clyde (1967) d’Arthur Penn. Dans cette intention, il rédige une histoire qui fait défiler tous les malfrats célèbres de l’époque, complices ou non de Dillinger, capturés ou abattus (rarement en réalité) par Melvin Purvis, cigare au bec : Homer Van Meter (Harry Dean Stanton), Pretty Boy Floyd (Steve Kanaly), Baby Face Nelson (Richard Dreyfuss), Machine Gun Kelly, Handsome Jack Klutas (Terry Leonard), etc. Mais dans l’esprit du réalisateur, Dillinger est surtout destiné à présenter le personnage légendaire comme plus grand que nature, ce que confirme le directeur de la photographie Jules Brenner. Selon ce dernier, tous les éléments visuels, cadrages et colorimétrie, ont été pensés pour appuyer la description romanesque du personnage au-delà de sa réalité historique : grâce à un jeu de filtrage et de travail en laboratoire, la palette chromatique étendue a été rendue moins réaliste pour mieux coller au parti pris de transcender la vérité. Bien le film ne cherche pas à respecter strictement les faits authentiques et les retravaillent à sa façon (fiasco de l’assaut du Little Bohemia Lodge), il dépeint des protagonistes ayant existés comme la petite amie de Dillinger, Evelyn Frechette (Michelle Phillips) et la fameuse «dame en rouge» Anna Sage, alias Ana Cumpănaș (Cloris Leachman), qui aida à identifier le gangster à la sortie du Biograph Theater de Chicago où il fut abattu en 1934. Dillinger est un film violent qui amplifie constamment ses séquences d’action mais qui, en dépit de son exubérance, grâce à la qualité de la reconstitution du milieu rural américain des années 30 et à l’intensité de l’interprétation rendent la réalisation de John Milius suffisamment attrayante. Si cette édition Blu-ray avec livret (avec une interview exclusive de Steve Kanaly) est riche en bonus, dont trois issus de l’édition américaine Arrow de 2016, il est très curieux que tous les suppléments analysent longuement le travail de John Milius mais qu’aucun ne soit consacré directement à la personnalité, au mythe et à la filmographie de John Dillinger.

 

Blu ray Dillinger

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Commentaire technique

Image : copie HD, copie manquant de définition et au piqué très moyen, texture argentique prononcé (tournage en 35 mm, Master Format 2K ancien), image propre, contraste variable plutôt lumineux en extérieurs mais manquant de détails dans les basses lumières, étalonnage chaud, colorimétrie retravaillée aux teintes nuancés presque irréelles et ton saturés

Son : mixage anglais 2.0, dialogues clairs sans distorsion, belle dynamique sur les séquences de fusillades et sur la musique typée et énergique de Barry De Vorzon (cf. bonus) ; VF 2.0 monophonique, dynamique pas toujours très claire, doublage ancien, voix sourdes

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0069976/

 

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