Chien de la casse : récit d’une amitié d’enfance déstabilisée (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Dog et Mirales sont amis d'enfance. Ils vivent dans un petit village du sud de la France et passent la majeure partie de leurs journées à traîner dans les rues. Pour tuer le temps, Mirales a pris l'habitude de taquiner Dog plus que de raison. Leur amitié va être mise à mal par l'arrivée au village d'une jeune fille, Elsa, avec qui Dog va vivre une histoire d'amour. Rongé par la jalousie, Mirales va devoir se défaire de son passé pour pouvoir grandir, et trouver sa place.
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Commentaire artistique
Premier long métrage de Jean-Baptiste Durand, Chien de la casse évoque l’amitié jusqu’à l’absurde entre deux jeunes désœuvrés qui trimballent leur ennui entre alcool, rap et football dans une petite ville méridionale dans laquelle il ne passe pas grand-chose. Cet environnement campagnard est abordé par le jeune cinéaste en connaissance de cause puisqu’il a connu des situations semblables dans la ville où il a grandi. C’était d’ailleurs le thème de ses peintures au sortir d’une École des Beaux-Arts, puis de ses courts métrages (cf. bonus) explorant cette jeunesse sans avenir qui s’identifie dans une forme de reconnaissance clanique. Cette fraternité ne va pas sans tiraillement et une certaine violence mais s’accompagne d’une vraie fidélité solidifiée par des années d’amitié. C’est évidemment ces lien très forts exprimés maladroitement par ses deux personnages, Dog (Anthony Bajon) le dominé, et Mirales (Raphaël Quenart) le dominant, que Chien de la casse cherche à rendre palpables. L’arrivée d’Elsa (Galatéa Bellugi) va bouleverser leurs rapports en les révélant au grand jour par sa concurrence inopinée. Toute l’intensité du film repose sur le trio d’interprètes dont la justesse de jeu est d’un naturalisme époustouflant et sur la psychologie très étudiée des protagonistes, spécialement de Mirales, un campagnard amoureux des œuvres littéraires mais mal dans peau. Si le trio monopolise l’attention, Chien de la casse bénéficie de seconds rôles consistants comme ceux de Christiane et Bernard admirablement composés par Dominique Raymond et Bernard Blancan. Le film a été tourné dans une localité de l’Hérault, Le Pouget, par Benoit Jaoul qui a privilégié le cadre fixe de la caméra sur pied pour s’accorder au souhait du réalisateur de se dissocier d’un naturalisme excessif. D’ailleurs la musique au violoncelle de Delphine Malaussena va dans le même sens en soulignant l’amitié profonde qui lie Mirales et Dog en dépit des tensions dramatiques qui semble les éloigner. Qualifié clairement de film régionaliste par son réalisateur, Chien de la casse est un film lumineux aux dialogues incessants fort bien écrits empreints d’une subtilité attachante. Plus incliné à faire parler ses personnages qu’à développer une intrigue palpitante, le film de Jean-Baptiste Durand réussit malgré tout à captiver. Mais même si le toutou du film est adorable, Chien de la casse n’a rien d’un conte canin et reste surtout une étude fouillée de caractères masculins partagés entre amitié, embrouilles et rédemption.
Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition et bon piqué sur les gros plans (tournage numérique avec caméra Alexa Mini), contraste naturaliste aux images très lumineuses en lumière du jour, basses lumières détaillées, noirs solides, étalonnage chaud, colorimétrie nuancée réaliste aux teintes naturelles et tons équilibrés
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Son : mixage français 5.1 lossless, dialogues clairs, excellente dynamique sur les ambiances et surtout sur la musique composée par Delphine Malaussena et par Hugo Rossi pour les morceaux de rap, spatialisation immersive aux effets surrounds naturalistes et discrets, usage ponctuellement efficace des LFE
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt18550220/
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