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Dracula père et fils : une parodie qui ne manque pas de noirceur (en Blu-ray)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5) 

Synopsis 

Cette comédie débridée met en scène le comte Dracula et son fils, chassés de leur château par le gouvernement roumain. Séparés après de multiples péripéties, le père échoue à Londres où il devient une vedette de films fantastiques et le fils à Paris où il mène la vie obscure des travailleurs immigrés. Mais le hasard va les réunir…

  • Titre original : Dracula père et fils
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : comédie, horreur
  • Année : 1976
  • Réalisation : Édouard Molinaro
  • Casting : Christopher Lee, Bernard Ménez, Marie-Hélène Breillat, Bernard Alane, Raymond Bussières, Anna Gaël, Claude Génia, Gérard Jugnot, Anna Prucnal, Robert Dalban, Marthe Villalonga
  • Durée : 1 h 39 mn 26
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,66/1
  • Sous-titrage : français
  • Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique français
  • Bonus : Une certaine estime, interview inédite de Bernard Ménez (2023, 25 mn 42) - courts métrages réalisés par Édouard Molinaro : L'Honneur est sauf ! (1950, 17 mn 22), Appelez le 17 (1957, 23 mn 23) et Nous l'Europe (1957, 19 mn 45) - bande annonce (2 mn 23)
  • Éditeur : Gaumont Films

 

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Commentaire artistique

Édouard Molinaro, cinéaste réputé pour ses brillantes comédies (Hibernatus, 1969, Mon Oncle Benjamin, 1969, L’Emmerdeur, 1973) et futur auteur du diptyque La Cage aux folles (1978, 1980), réalise Dracula, père et fils en 1976. Cette parodie de film de vampires adapte un roman à l’humour satirique de Claude Klotz (connu sous son pseudo de Patrick Cauvin) « Paris vampire » paru en 1974. L’auteur revisite à sa façon le mythe du prestigieux comte Dracula en la personne de son fils Ferdinand, à demi humain, au destin déplorable en exil à Paris : la caricature est si remarquable de drôlerie et d’émotion qu’une version cinématographique s’imposait. Bien qu’Édouard Molinaro ait décrété plus tard que son Dracula, père et fils était un film raté, la vision de ce pastiche plaisant, dans la lignée du fleuron de la parodie horrifique Le Bal des vampires (1967), autorise à nuancer cette opinion tranchée d’ailleurs contredite par Bernard Menez qui joue Ferdinand Poitevin (cf. bonus). Bien rythmé et splendidement photographié par Alain Levent dans le château de Lassay-les châteaux (Mayenne), Dracula, père et fils s’enorgueillit d’avoir au générique en tête d’affiche Christopher Lee, l’interprète archétypal du comte vampire Dracula (nom ajouté au titre initial par la production) depuis sa première et mémorable apparition dans le film de Terence Fisher Le Cauchemar de Dracula (1958). Ce sera la dernière fois que le comédien incarnera le comte, tout en faisant preuve d’une composition originale aasssez éloignée de son rôle récurrent au studio Hammer. Sa présence à l’écran, dans un rôle qu’il joue en français, est la principale raison de revoir cette comédie enjouée. L’illustre acteur britannique est entouré d’un casting à la hauteur avec Bernard Menez, excellent en fils indigne terriblement pathétique et avec les sœurs Catherine et Marie-Hélène Breillat, jouant respectivement Hermine, épouse de Dracula, et Nicole Clément, jolie jeune felle convoitée par le père et le fils. Outre ce trio, le film peut compter sur quelques solides rôles secondaires : Gérard Jugnot, Raymond Bussières, Robert Dalban, Marthe Villalonga, etc. Ce n’est pas le première fois que Christopher Lee incarne un vampire dans une comédie mais, cette fois-ci, l’intrigue est surtout centrée sur son rejeton et la dramaturgie est construite autour des relations conflictuelles de la famille Dracula. Le scénario traite ses héros comme des exilés contraints de fuir leur château de Transylvanie désormais aux mains des communistes soviétiques, une idée dans l’air du temps en pleine guerre froide des années 70. Si l’intrigue, qui se déroule en France, joue sur l’humour noir et les codes du vampirisme (lumière du jour mortelle, dormir dans un cercueil, être repoussé par la croix, etc.), elle ne manque  d’une certaine férocité en opposant le destin de Dracula père, devenu star de cinéma au Royaume-Uni, et celui de Dracula fils, tombé dans la précarité sociale propre aux immigrés maghrébins hexagonaux. Il ne faudra donc pas s’attendre à une comédie franchement burlesque mais plutôt à un pastiche subtilement nuancé non dénué d’une certaine critique socio-politique. Agréable.  

 

Blu ray Dracula pere et fils

Commentaire technique 

Image : copie HD, excellente définition et très bon piqué sur les détails, texture argentique fine (tournage en 35 mm, Master Format 4K restauré), copie propre, très bon contraste restituant les éclairages vifs d’Alain Levent, noirs solides, étalonnage chatoyant naturaliste, colorimétrie éclatante aux teintes vives, tons saturés

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Son : mixage français 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, excellente dynamique sur les ambiances sonores et sur la musique de Vladimir Cosma, pas de souffle

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5) 

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0079075/

 

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