Douce nuit, sanglante nuit : Portrait d’un Père Noël psychopathe (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

C'est l'histoire terrifiante de Billy Chapman. Traumatisé par le viol et le meurtre de ses parents lors d'un réveillon de Noël, le petit Billy est recueilli dans un orphelinat dirigé par des nonnes sadiques qui vont le brutaliser pendant des années. Devenu adolescent, Billy doit se déguiser en Père Noël pour le réveillon et cela va déclencher chez lui une fureur dévastatrice et sanglante : il croit avoir pour mission de tuer les méchants.

Titre original : Silent Night, Deadly Night
Support testé : Blu-ray
Genre : horreur, slasher
Année : 1984
Réalisation : Charles E. Sellier Jr.
Casting : Lilyan Chauvin, Gilmer McCormick, Toni Nero, Robert Brian Wilson, Britt Leach, Nancy Borgenicht, Linnea Quigley, Leo Geter
Durée : 1 h 24 mn 53 (version non censurée) - 1 h 22 mn 22 (version cinéma)
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,85/1
Sous-titrage : français
Pistes sonores sur le Blu-ray : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français (version cinéma)
Pistes sonores sur les DVD : Dolby Digital 2.0 monophonique anglais, français (version cinéma)
Bonus : Digipack avec le Blu-ray du film en version cinéma (79 mn) et version non censurée (85 mn) - DVD du film en version cinéma (76 mn) - DVD du film en version non censurée (88 mn) - livret « SOS Père Noël » (24 pages) - film annonce (1 mn 31)
Éditeur : Rimini Éditions

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Commentaire artistique

Douce nuit, sanglante nuit est le premier slasher d’une franchise qui compte six films tournés entre 1984 et 2012. Si son argument dramatique est des plus basique avec son jeune protagoniste devenu psychopathe à la suite d’un traumatisme insurmontable (ses parents sont assassinés sous ses yeux la veille de Noël par un homme déguisé en Père Noël), c’est bien le concept d’un Père Noël meurtrier et sanglant (décimant ses victimes à la hache) qui a choqué les spectateurs américains de 1984, au point d’exiger le retrait du film des salles où il était montré en pleine période de Noël ! Pourtant, inexplicablement, ce thème avait déjà été traité dans le premier sketche de Histoires d’outre-tombe (1972) et dans le film Christmas Evil (1980) de Lewis Jackson. C’est d’ailleurs surtout l’affiche du film et sa bande annonce qui ont terrifié les censeurs estimant que le sujet traumatiserait les enfants. Ce qui n’a pas empêché le film se frayer un chemin chez les fans de série B d’horreur au point d’être qualifié de film culte et de susciter cinq suites et remakes. L’idée originale du film, qui a été proposée au producteur Scott J. Schlend par un étudiant de Harvard, Paul Calmi, sera scénarisée par l’écrivain Michael Hickey. Le film, d’abord intitulé Slayride, est confié à un réalisateur de télévision Charles E. Sellier Jr. : ce dernier peu rompu au tournage des scènes gore sera secondé par le monteur Michael Spencer. Le film est réalisé dans l’Utah et le casting ne compte aucune star connue mais seulement des acteurs locaux pas toujours professionnels comme Robert Brian Wilson, (Billy) un jeune homme vivant à Salt Lake City qui n’avait joué au cinéma ! Presque quarante ans après sa sortie, la forte controverse provoquée par Douce nuit, sanglante nuit n’a plus lieu d’être et le film compte maintenant de nombreux défenseurs. Rythmée par l’alternance, classique dans le genre, de scènes sanglantes et de séquences sexy, la réalisation, plutôt habile, nous invite à partager le cheminement du psychopathe en nous donnant à comprendre ses motivations justifiées dans son esprit par ses psychoses. Convenablement interprété, bien filmé, Douce nuit, sanglante nuit possède un ton impertinent des plus agréables qui rend sa vision toujours plaisante aujourd’hui. Distrayant.

Commentaire technique

Restauration à partir d’un nouveau scan 4K du négatif original 35 mm de la copie montée censurée (classée R aux USA) avec insertions des coupes en qualité SD (négatif non retrouvé)

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Image : copie HD, bonne définition avec quelques plans (scènes censurées réintégrées) nettement moins précis, piqué sur les gros plans, texture argentique régulière (tournage en 35 mm avec caméras Panavision Panaflex, Master Format 4K restauré 2017), copie assez propre avec des points blancs, très bon contraste, image lumineuse et noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes vives (rouge) et tons saturés

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, bonne dynamique sur les ambiances (hurlements) et sur la musique improvisée au synthétiseur par Perry Botkin Jr., pas de saturation ou de distorsion ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, doublage correct assez bien intégré