Charlie et la chocolaterie 4K : une première adaptation pas si débonnaire qu’attendue (en UHD et Blu-ray)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Charlie est un petit garçon qui n'a qu'un rêve: trouver l'un des cinq Tickets d'Or que Willy Wonka, le légendaire fabricant de chocolat, a caché dans ses tablettes. Des tickets qui permettent de pénétrer dans la fabrique de chocolat la plus secrète du monde et d'y découvrir les plus extraordinaires surprises…
- Titre original : Willy Wonka & the Chocolate Factory
- Support testé : UHD
- Genre : fantastique, comédie musicale
- Année : 1971
- Réalisation : Mel Stuart
- Casting : Gene Wilder, Jack Albertson, Peter Ostrum, Roy Kinnear, Julie Dawn Cole, Leonard Stone, Denise Nickerson, Nora Denney, Michael Bollner
- Durée : 1 h 39 mn 37
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1 (HDR10, Dolby Vision)
- Sous-titrage : français
- français, castillan, espagnol (Amérique Latine), suédois, finlandais, néerlandais, danois, norvégien, anglais, allemand, italien
- Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - Dolby Digital monophonique 1.0 Français, italien, castillan, espagnol (Amérique Latine)
- Bonus : SteelBook limité avec l’UHD du film et le Blu-ray du film
- Bonus sur l’UHD : commentaire audio avec les Wonka Kids (VO)
- Bonus en VO non sous-titrée sur le Blu-ray (version US) : Pure Imagination : The Story of Willy Wonka & The Chocolate Factory (30 mn 25) - Original Featurette (1971, 4 mn 02) - Sing-Along Songs (8 mn 12) : 4 chansons en karaoke I've Got a Golden Ticket, Pure Imagination, I Want It Now et Oompa-Loompa-Doompa-De-Do (8 mn 12) - bande annonce (VO, 3 mn 11)
- Éditeur : Warner Bros France
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Commentaire artistique
« Charlie et la chocolaterie » est un roman pour enfants que Roald Dahl publia en 1964. En 1971, Charlie et la Chocolaterie, première adaptation au cinéma avant celle de Tim Burton en 2005, est réalisée par Mel Stuart. L’idée de porter à l’écran les aventures du jeune Charlie (Peter Ostrum) découvrant la chocolaterie de Willy Wonka (Gene Wilder) a été suggérée par la fillette du cinéaste. C’est alors que le producteur David L. Wolper a persuadé la compagnie Quaker Oats de promouvoir une barre chocolatée produite par sa filiale Breaker Confections. Si le scénario est préparé par Roald Dahl, il sera finalisé sans lui par David Seltzer (non crédité au générique) : de nombreuses modifications vont changer le texte original, notamment la mise en avant de Charlie et l’invention des oies pondeuses. Le film est conçue comme une comédie musicale, le titre anglais a été modifié dans un but commercial et pour ne pas froisser la communauté afro-américaine de même que les Oompa-Loompas ne sont plus décrits comme des pygmées. De nombreuses personnalités ont lorgné sur le rôle de Willy Wonka comme Peter Sellers et les Monty Python mais c’est Gene Wilder qui sera retenu... tout en exigeant de se présenter la première fois dans le film en faisant une pirouette. Quant au jeune Charlie, c’est un jeune américain de 12 ans, Peter Ostrum, qui l’incarne avec conviction, mais ce sera son unique film (il est devenu vétérinaire). Le grand-père Joe est interprété par Jack Albetson, un habitué des seconds rôles comiques. Le film a été tourné en Allemagne dans la région de Munich (dont une usine à gaz comme décor extérieur) et dans les studios Bavaria où a été construit la chocolaterie avec ses machines et ses accessoires extravagants (dont un tiers était comestible !). Dans cette comédie, non dépourvue d’un sous-texte social mordant illustré par sa série de clichés sociaux désobligeants, pour obtenir un maximum de surprise dans la réaction de ses personnages, Mel Stuart a recouru plusieurs fois à la méthode de l’Actors Studio en ne prévenant pas ses acteurs de ce qui allait se passer. Si, par ailleurs, le cinéaste a regretté que de nombreuses séquences comiques aient été supprimées après des projections tests, le film n’a pas non plus enthousiasmé le public à sa sortie bien que la critique lui ait été favorable. Il est vrai que si Charlie et la Chocolaterie est une comédie musicale familiale et bon enfant qui plaira aux plus petits, il manque un soupçon de folie pour la rendre véritablement palpitante. L’auteur Roald Dahl a été très sévère avec cette adaptation qu’il considèrait comme une trahison de son texte. Pourtant le film est depuis plutôt bien apprécié par le public anglo-saxon et de nombreuses œuvres télévisées y font allusion. Cette réédition 4K est donc une belle occasion de revoir cette première version et d’apprécier le travail de Gene Wilder incarnant cet industriel très chic doté d’un sens de l’humour grinçant si singulier et peu enclin à cajoler les enfants. À noter que seuls les anglophiles pourront apprécier les bonus non sous-titrés de l’UHD et du Blu-ray fourni car c’est le Blu-ray américain…
Commentaire technique
Image : copie UHD, excellente définition, beau piqué sur les détails et les gros plans, texture argentique cinéma très homogène (tournage en 35 mm avec caméras Arriflex 35IIC, Master Format 4K restauré avant 2021), cadrage d’exploitation 1,85/1 respecté (la perte d’image par rapport au format 1,78/1 n’est pas à regretter car, en principe, voulu par le réalisateur et prévu par le DP), copie propre, contraste fort et généreux en luminosité en HDR10, noirs solides, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie aux teintes vives très tranchées et tons saturés, compression irréprochable
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Son : mixage anglais 5.1 (remix : film en monophonie à sa sortie), dialogues et chansons très claires, superbe dynamique sur la musique et bonne sur les ambiances, spatialisation mesurée aux effets surrounds limités (foule, chocolaterie) mais efficaces, LFE énergique ponctuel sur la partition ; VF 1.0 monophonique, claire, dynamique, doublage manquant de crédibilité
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (4/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0067992/
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