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La Soif du mal Édition Prestige 4K : un chef-d’œuvre du genre (en UHD, Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)

Synopsis

Un enquêteur du gouvernement mexicain et sa jeune femme américaine doivent laisser de côté leur lune de miel quand ils se retrouvent mêlés à une sombre histoire de drogue…

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  • Titre original : Touch of Evil
  • Support testé : UHD et BRD
  • Genre : thriller
  • Année : 1958
  • Réalisation : Orson Welles
  • Casting : Charlton Heston, Janet Leigh, Orson Welles, Joseph Calleia, Akim Tamiroff, Joanna Cook Moore, Ray Collins, Dennis Weaver, Marlene Dietrich, Zsa-Zsa Gabor, Joseph Cotten, Mercedes McCambridge
  • Durée : 1 h 35 mn 25
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,85/1 (HDR10, Dolby Vision) mais tourné en 1,37/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
  • Bonus : coffret prestige collector avec l’UHD du film en version cinéma (VF/VOST), le Blu-ray du film en version cinéma (VO/VF 1 h 35 mn 25) et dans son premier montage (VOST, 1 h 48 mn 58, VOST), le Blu-ray du film dans sa version restaurée de 1998 (VF/VOST, 1 h 54 mn 43), un Blu-ray de bonus et le livre « Au nom de la loi : le fabuleux destin d'un chef d'œuvre maudit » (160 pages)
  • Bonus sur l’UHD : commentaire audio du cinéaste F.X. Feeney (VOST) - bande annonce de la version cinéma (VOST, 2 mn 11)
  • Bonus sur le Blu-ray version cinéma/premier montage : commentaire audio du cinéaste F.X. Feeney sur la version cinéma (VOST) - commentaire audio de Jonathan Rosenbaum et James Naremore (spécialistes d'Orson Welles) sur le premier montage (VOST) - bande annonce de la version cinéma (VOST, 2 mn 11)
  • Bonus sur le Blu-ray de la version restaurée de 1998 : commentaire audio du responsable de la restauration Rick Schmidlin (VOST) - commentaire audio de Charlton Heston, Janet Leigh et Rick Schmidlin (VOST) - bande annonce de la version restaurée (VOST, 2 mn 19)
  • Bonus en VOST sur le Blu-ray de bonus : Dans les yeux d'Orson Welles, le réalisateur vu par sa fille Béatrice (2018, 1 h 54 mn 43) - Ramener le Mal à la vie, production et réalisation du film (20 mn 58) - Le Mal réincarné, montage, sortie et restauration du film (17 mn 05)
  • Éditeur : BQHL Éditions

Captures version cinéma UHD

 

Captures version 1998 Blu-ray

 

Commentaire artistique  

La Soif du mal, un des films majeurs d’Orson Welles, est sorti en UHD 4K dès 2022 aux USA, mais avec cette édition prestige bourrée de suppléments, le retard de son édition hexagonale est enfin comblé depuis le mois de novembre 2023. Le cinéphile pourra désormais choisir entre le coffret prestige et le coffret Blu-ray : le premier inclus la version 4K sur un disque UHD et un livre  de 160 pages : « Au nom de la loi. Le fabuleux destin d’un chef-d’œuvre maudit », qui décortique toute la production du film, le second est accompagné d’un livret de 36 pages : « Le bal du maudit ». Un coffret DVD sans livret est aussi disponible. Tous les coffrets contiennent les trois versions du film remastérisées en 4K : la version cinéma désavouée par Orson Welles, la version premier montage et la version reconstruite de 1998. À noter que tous les commentaires en anglais qui les accompagnent sont proposés avec un sous-titrage en français. 

Y a-t-il encore quelque chose à rajouter aux innombrables commentaires et analyses qu’a suscités La Soif du mal ? C’est l’ultime réalisation hollywoodienne du cinéaste avant qu’il ne retourne en Europe où il dirigera quelques films notoires, comme Le Procès (1962) et Falstaff (1966), tout en poursuivant inlassablement, sans jamais en venir à bout, son  adaptation de Don Quichotte. La Soif du mal n’était pas un projet du réalisateur mais du studio Universal qui comptait sur le succès potentiel d’un thriller avec Charlton Heston comme vedette. Selon Orson Welles lui-même c’est l’acteur qui l’imposa fortuitement au studio comme réalisateur, alors qu’il n’avait été engagé que pour jouer l’infect policier Hank Quilan. Contrairement à sa réputation, Orson Welles démontra tout de suite l’efficacité  de son tournage et obtint une totale liberté créatrice. Il lui suffira d’un mois et demi pour mettre en boite son film, photographié par le renommé Russell Metty en extérieurs à Venice (Californie). Le résultat sera époustouflant et le style de La Soif du mal deviendra un exemple analysé dans toutes les écoles de cinéma, comme ce fameux plan-séquence à la grue de plus de trois minutes qui ouvre l’intrigue ou ces cadrages signifiants (visages en sueur, décors naturels cernés: motel, prison, cabaret). C’est un petit roman noir « Badge of Evil » (1956) de Whit Masterson qui sert de support au scénario concocté par Orson Welles qui va s’employer à en façonner l’intrigue à sa manière, donnant la part à belle au trio de stars. Janet Leigh jouera Susan, la femme américaine du policier mexicain « Mike », qui aura les traits moustachus de Charlton Heston et qui s’oppose au monstrueux policier corrompu et drogué Hank joué par le réalisateur lui-même, méconnaissable. Les seconds rôles, comme l’inénarrable « Oncle Joe » incarné par Akim Tamiroff ou le veilleur de nuit du motel interprété par Dennis Weaver sont admirablement écrits, de même que celui du sergent Pete Menzies (Joseph Calleila). Certains de ses personnages vont permette au cinéaste d’employer ses illsutres connaissances : Marlene Dietrich (Tana), Zsa Zsa Gabor, Joseph Cotten, Mercedes McCambridge, etc. Toute la tension du film est principalement fondée sur le puissant antagonisme entre deux personnalités psychologiquement complexes : Hank Quilan, le flic américain ripoux, raciste, alcoolo et border line, dont les méthodes expéditives aux résultats probants suscitent l’admiration et le respect de tous, et le flic mexicain Ramon Vargas, un homme moral et droit, qui veut honnêtement effectuer son job mais qui peine à faire justice et à sauver son épouse. La brillante mise en scène aux innovations visuelles (décadrages, profondeur de champ, contre-plongées)  et dramatiques exemplaires laisse imaginer le penchant du cinéaste pour une police sans casseroles, donc pas spécialement américaine !  

Le tournage terminé, Orson Welles s’attelle au montage, mais pendant une absence, le film est visionné par le studio qui, probablement inquiet de son humour noir incompréhensible, le confie à d’autres monteurs dont Ernest Nims : le résultat visionné par l’auteur le conduit à pondre un mémo de critiques. Pourtant le studio coupe encore le film et propose à Harry Keller le tournage de séquences nouvelles pour clarifier l’intrigue (nouveau directeur de la photo, nouveaux dialogues). Orson Welles écrit alors un nouveau mémo de 58 pages de changements… qui ne seront pas pris en compte ! C’est sur la base de ce mémo, conservé par Charlton Heston, que la version de 1998 (cf. bonus) sera reconstruite par Walter Murch et par Rick Schmidlin qui a produit la réédition avec la collaboration de Bob O'Neil et de Bill Varney de Universal. Ce n’est pas un authentique Director’s Cut (qui n'existe plus) mais une version utilisant les éléments existants, en supprimant certaines retakes de Harry Keller et en tenant compte des remarques d’Orson Welles sur le son et le montage. Le résultat se rapproche le plus possible du film tel que son auteur l’avait conçu et l’on regrette que ce soit la version cinéma et non celle-ci qui ait été éditée en 4K.
Pour la maestria de sa mise en scène et pour son indéniable modernité (corruption de la police, trafic de drogue, problèmes frontaliers, intimidations en tout genre, etc.),
La Soif du mal est bien plus qu’un simple thriller divertissant : c’est un film qui témoigne d’un visionnaire et authentique génie du 7ème Art. Chef-d’œuvre.  

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Commentaire technique

Tournage en 35 mm 1,37/1 Noir et Blanc avec caméra Eclair CM3, Mitchell BNC et NC

Version cinéma 1958 UHD 

Image : copie UHD, très belle définition et un piqué impressionnant sur les gros plans, texture argentique fine et homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K), format 1,85/1 (prévu par Orson Welles pour l’exploitation), copie très propre presque totalement absente de défaut, gestion des éclairages tranchés excellente en HDR10, images lumineuses aux scènes sombres détaillées, noirs solides, blancs nuancés, gris harmonieux

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs sans saturation ou distorsion, superbe dynamique sur les ambiances (urbaines, cabaret) et sur la musique jazzy portée sur les cuivres d’Henry Mancini ; VF 2.0 monophonique d’époque, claire, dynamique moins aérée que celle de la VO, doublage soigné bien intégré

Version restaurée 1998 Blu-ray 

Image : copie HD, excellente définition et piqué sans faille, peu de scories sauf sur les scènes ajoutées, contraste aux éclairages tranchés bien restitués, noirs soutenus, gamme de gris harmonieuse

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs excellente dynamique sur les ambiances et sur la partition de jazz d’Henry Mancini ; VF 2.0 monophonique, claire,  dynamique mais le doublage de 1998 (diffèrent de celui de la version de 1958) est plus artificiel car détaché des ambiances

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : VO etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5) VF etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5) 

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IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0052311/

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