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Gueules noires : un film de genre hexagonal sous influence lovecraftienne (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5) 

Synopsis 

En 1956, dans le nord de la Franc, une bande de mineurs de fond se voit obligée de conduire un professeur faire des prélèvements à mille mètres sous terre. Après un éboulement qui les empêche de remonter, ils découvrent une crypte d'un autre temps, et réveillent sans le savoir quelque chose qui aurait dû rester endormi.

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  • Titre original : Gueules noires
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : fantastique, horreur
  • Année : 2023
  • Réalisation : Mathieu Turi
  • Casting : Samuel Le Bihan, Amir El Kacem, Thomas Solivérès, Jean-Hugues Anglade, Carl Laforêt, Diego Martín, Marc Riso, Bruno Sanches
  • Durée : 1 h 43 mn 24
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 2,39/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
  • Bonus : Making of (26 mn 29)
  • Éditeur : Blaq out 

 

Commentaire artistique  

Comme le définit très justement un intervenant dans le Making of (cf. bonus), Gueules noires est un savant mélange entre Germinal (1993) et Alien (1979). Ce film de genre hexagonal, écrit et réalisé en 2023 par Mathieu Turi, est clairement divisé en deux périodes : un prologue réaliste qui se déroule en 1856 dans une mine de charbon exploitée selon les méthodes de travail, harassantes et dangereuses, si bien décrites par Émile Zola et, un siècle plus tard en 1956, un intrigue fantastique qui se développe essentiellement dans des galeries creusées dans le calcaire. Toute la réalité du travail des mineurs d’hier (lampe à pétrole) et d’aujourd’hui (lampes frontales électriques) est minutieusement reconstituée par un tournage en décors réels (musée de la mine de Bruay-la-Buissière, Arenberg Creative Mine à Wallers) avec un savant travail sur les éclairages, sur les costumes et les accessoires. Cette évocation naturaliste spectaculaire ne laisse rien augurer de ce qui va suivre : une horreur souterraine dont la claustrophobie est nourrie par la fascination du réalisateur et scénariste pour le film de genre survivaliste, pour le huis clos angoissant et pour les créatures « lovecraftiennes » comme l’ineffable Cthulhu ! Gueules noires combine habilement tous ces thèmes en s’attachant au sort d’un petit groupe de mineurs stéréotypés mené par un chef intrépide (Samuel Le Bihan) au service d’un savant irresponsable (Jean-Luc Anglade), sorte d’Indiana Jones mâtiné de savant « lovecraftien ». Les nombreuses références qui composent l’intrigue et les multiples genres sollicités expliquent que l’assemblage narratif de Gueules noires paraisse souvent trop typé avec un indéniable air de déjà-vu. Mais fort heureusement, la réalisation est suffisamment adroite et efficace pour maintenir un suspense satisfaisant : un divertissement à savourer comme un mix réussi entre la série B américaine d’aventures des années 50 et la bande dessinée. La créature n’a pas été conçue pour Gueules noires : elle est à l’origine une sculpture « Néo-Paranoïze » de l’artiste nippon Yoneyama Keisuke qui l’a retravaillée spécialement pour le film : cocktail improbable d’influences allant d’Alien à Shiva en passant par la gorgone. Le film bénéficie d’un très beau travail sur l’image, avec une belle fluidité de la caméra en surface et un aspect plus rugueux de caméra portée en souterrain, et d’un mixage surround hautement immersif. Ce qui est très plaisant dans Gueules noires, nonobstant les péripéties prévisibles d’un groupe décimé par un monstre en huis clos, c’est le choix du réalisateur de privilégier le tournage à l’ancienne : hormis quelques VFX indispensables, tout l’intrigue est filmée avec le naturalisme de vraies galeries de mine et d’explosions authentiques. Ce parti pris se révèle un atout remarquable conjugué avec l’excellente prestation d’un casting mêlant acteurs confirmés (Philippe Torreton) et nouvelle génération (Amir El Kacem, Bruno Sanches). Distrayant.     

 

Commentaire technique 

Image : copie HD, très belle définition et piqué remarquable sur les gros plans (tournage numérique avec caméra Sony Venice 2), excellente gestion du contraste avec une image très lumineuse en extérieurs et des éclairages tranchés pour les séquences minières, noirs profonds, étalonnage varié, d’abord réaliste, puis expressionniste avec une colorimétrie nuancée dans les teintes chaudes orangées et blanchâtre

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Son : mixage français 5.1, dialogues au centre très clairs, superbe dynamique sur les très nombreux effets sonores et sur la musique étrange et suggestive d’Olivier Derivière, très beau travail de spatialisation immersive avec des effets surrounds enveloppants et spectaculairement efficaces, LFE très énergique  

 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue(5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5) 

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt20452218/

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