Le Maître des îles : un digest à voir surtout pour la prestance de Charlton Heston (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
L'archipel d'Hawaï dans les années 1880. Descendant d'une riche famille de planteurs, Whip Hoxworth abandonne le commerce maritime pour prendre possession des terres héritées de son père. Contre vents et marées, il devient à l'issue de quelques années le plus grand propriétaire de la région grâce au travail acharné de ses ouvriers chinois dont un couple élève son fils. Sachant son activité menacée par l'indépendance des îles, il fomente une révolution de manière à ce que son territoire bénéficie du protectorat américain…
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- Titre original : The Hawaiians
- Support testé : Blu-ray
- Genre : aventures, drame
- Année : 1970
- Réalisation : Tom Gries
- Casting : Charlton Heston, Tina Chen, Geraldine Chaplin, Mako, John Phillip Law, Alec McCowen, Don Knight, Miko Mayama, Virginia Ann Lee
- Durée : 2 h 14 mn 21
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,35/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- Bonus : combo avec le Blu-ray du film et le DVD du film - Charlton Heston, acteur polyvalent (1995, 46 mn 00) - présentation du film par Olivier Père (2024, 35 mn 22) - bande annonce originale (3 mn 19)
- Éditeur : Sidonis Calysta
Commentaire artistique
Tourné en extérieurs à Hawaï, Le Maître des îles, réalisé en 1970 par Tom Gries, adapte partiellement le roman-fleuve « Hawaii » publié par James A. Michener en 1959. L’ouvrage de près de mille pages romance l’histoire du peuplement de l’archipel des origines jusqu’à son annexion par les USA. Il y est question de diverses familles de missionnaires venus évangéliser ces terres sauvages. En 1966, le film de George Roy Hill Hawaii avait déjà adapté avec un vif succès le troisième chapitre du livre (From the Farm of Bitterness) qui se déroule en 1800. Le Maître des îles se concentre sur le chapitre suivant (From the Starving Village) qui raconte l’immigration chinoise, le développement des plantations, la déportation des lépreux à Molokai et la fin du royaume d’Hawaï en 1893. Toutes ces péripéties sont vécues par deux personnages majeurs dans le film : Whip Hoxworth et Nyuk Tsin. Le premier, héritier déchu d’une famille de planteurs est incarné avec sa prestance habituelle par Charlton Heston qui aura fort affaire avec son épouse Purity (Geraldine Chaplin), hawaiienne perdant la raison. La seconde est une chinoise jouée par Tina Chan, une actrice non professionnelle (chercheuse médicale qui débutait dans le métier du cinéma) qui incarne cette femme à la descendance impressionnante conçue avec son mari d’infortune, Mun ki joué par Mako. Le roman touffu a été scénarisé par James R. Webb qui a dû condenser les complexités de la saga : l’intrigue est constamment entrecoupée d’ellipses narratives (voyages, vieillissement des personnages, cultures, etc.) qui nuisent à la clarté et à la fluidité de l’intrigue. Si, comme habituellement, la prestation de Charlton Heston est à la hauteur de l'action, le reste du casting ne parvient jamais à susciter l’intensité des caractérisations imaginées par le romancier et, bien évidemment, fortement simplifiées pour s’intégrer à un long métrage d’un peu plus de deux heures. Il faut cependant saluer la qualité d’interprétation de Tina Chan aussi souvent à l’écran que la star masculine ! Par la beauté de ses décors réels, captée par la caméra de Lucien Ballard (hélas interrompu dans son tournage par la maladie), et par le cocktail prévisible de scènes spectaculaires (usage de la caméra sur hélicoptère, explosions, navire), de drame et d’humour (scène du bain japonais), Le Maître des îles demeure un film divertissant, mais ce beau livre d’image, exagérément mélodramatique qui se contente d’échelonner les faits historiques, manque très souvent de réelle intensité.
Commentaire technique
Image : copie HD, belle définition et un très bon piqué sur les détails, la texture argentique est fine et homogène (tournage en 35 mm avec caméras Panavision, Master Format 2K), copie très propre, excellente gestion des contrastes, image lumineuse en extérieur et détaillée en basse lumière, noirs solides, étalonnage chatoyante chaud, colorimétrie éclatante aux teintes vives et tons nuancés
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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, excellente dynamique sur les scènes d’action et sur la belle partition d’Henri Mancini (disponible en pisté séparée… sur le blu-ray américain), pas de souffle ou de distorsion ; VF 2.0 monophonique, claire, équilibrée, doublage ancien mais soigné avec la voix de René Darrieu, un des doubleurs attitrés de Charlton Heston
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0065820/
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