Skip to main content
PUBLICITÉ

Les Chambres rouges : un thriller abscons mais esthétiquement fascinant (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5) 

Synopsis

Deux jeunes femmes se réveillent chaque matin aux portes du palais de justice de Montréal pour pouvoir assister au procès hypermédiatisé d'un tueur en série qui les obsède, et qui a filmé la mise à mort de ses victimes. Cette obsession maladive les conduira à tenter par tous les moyens de mettre la main sur l'ultime pièce du puzzle, qui pourrait permettre de définitivement confondre celui que l'on surnomme le Démon de Rosemont : la vidéo manquante de l'un de ses meurtres.

>>> ACHETER SUR AMAZON
- LE COMBO BLU-RAY/DVD

LA SUITE APRÈS LA PUB
  • Titre original : Les Chambres rouges
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : thriller
  • Année : 2023
  • Réalisation : Pascal Plante
  • Casting : Juliette Gariépy, Laurie Babin, Elisabeth Locas, Maxwell McCabe-Lokos, Natalie Tannous, Pierre Chagnon, Guy Thauvette
  • Durée : 1 h 58 mn 27
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,50/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français (Québécois)
  • Bonus : édition limitée avec jaquette réversible - Blu-ray du film (118 mn 27), DVD du film (113 mn 43) et DVD de bonus
  • Bonus sur le Blu-ray du film : commentaire audio de Pascal Plante - entretien avec Pascal Plante et Juliette Gariepy (31 mn 45) - séance de questions-réponses lors de l'avant-première parisienne, animée par Demoiselles d'Horreur (24 mn 41) - concert du compositeur Dominique Plante interprétant la bande originale du film (19 mn 17) - les shooting photos de Kelly-Anne (2 mn 26) - galerie de projets d'affiches (1 mn 11) - galerie photos du tournage (1 mn 48) - bande annonce (1 mn 43)
  • Bonus sur le DVD du film : entretien avec Pascal Plante et Juliette Gariepy (31 mn 45) - bande annonce (1 mn 43)
  • Bonus sur le DVD bonus : Making of (49 mn)
  • Éditeur : ESC Éditions 

 

Commentaire artistique  

Les Chambres rouges est le troisième long-métrage réalisé et écrit par le cinéaste montréalais Pascal Plante et dont le frère Dominique Plante a composé la musique. Selon ses dires, le réalisateur, conscient du phénomène du « tueur en série » dans la culture contemporaine,  a été fasciné par un corollaire souvent peu remarqué : l’attrait (morbide) de ces serial-killers sur les femmes, comme en témoigne leur omniprésence dans les procès de psychopathes. Pour son scénario, il a imaginé ce que pourrait être un tueur contemporain en s’appuyant sur le fait divers sordide du meurtre diffusé sur Internet en 2012 d’un étudiant chinois par le meurtrier canadien Kuka Rocco Magnotta, dit le dépeceur et objet d’une série sur Netflix. Or, depuis sa condamnation, ce tueur est soutenu par des admiratrices inconditionnelles. Manifestement, de nos jours, l’horreur de faits analogues a cédé la place à la glorification médiatique. Pascal Plante a donc écrit son scénario en s’interrogeant sur la fascination qu’exerce sur la société ces nouvelles rockstars : Les Chambres rouges est un thriller, présenté du point de vue féminin des groupies, qui analyse cette « fascination collective envers les meurtriers ». Dans sa construction le film laisse sur le côté le psychopathe mutique Ludovic Chevalier (Maxwell McCabe-Lokos) et focalise sur deux groupies. L’une, riche, séduisante et mannequin, est  Kelly-Anne, une experte en navigation dans le Dark Web et très portée sur le voyeurisme des psycho-killers. Remarquablement incarnée par Juliette Gariépy, cette jeune femme flegmatique est une spectatrice assidue du procès et une as du web poker sous le pseudo de Lady of Shalott.  L’autre, Clémentine (excellente Laurie Babin), est le produit de la web culture qui la persuade de l’innocence de l’accusé et qui deviendra momentanément amie de Kelly-Anne. Brillamment mis en scène, Les Chambres rouges s’écarte délibérément des codes du film de psychopathe et cherche à immerger le spectateur dans une expérience cinématographique expressionniste en le plongeant dans une narration subjective et en se gardant bien de décrire l’horreur (suggérée par des sons en hors-champ). La réalisation privilégie l’épure visuelle qui opacifie le tableau particulièrement abscons de la personnalité de Kelly-Anne qui se détériore, gagnée par la paranoïa, et dont sa collègue de prétoire Clémentine fera les frais. Pour rendre compte de la déliquescence psychologique de Kelley-Anne, l’esthétique de la photographie assurée par Vincent Biron évolue au fil du récit, passant de plans-séquences habilement maitrisés à un tournage plus lâche à l’épaule avant l’insistance étouffante de plans très serrés quasi irréels. Si cette esthétique réfléchie confine à la maestria visuelle en épousant la trajectoire psychique de l’héroïne, Les Chambres rouges laissera son public dans l’expectative en refusant toute complaisance, à l’égal des films de Michael Haneke dont Pascal Plante reconnait l’influence. Mais si le brio de la réalisation est indéniable et a contribué en grande partie à son succès critique, cette habileté est moins évidente au niveau de la narration et du montage : l’ambiguïté des motivations des personnages et du sens de certaines scènes (déguisement en collégienne) ouvrent la voie à des interprétations très diversifiées qui peinent à définir de quel côté penche Kelly-Anne… Les Chambres rouges, thriller hors des sentiers battus qui a fait couler beaucoup d’encre, vaut la vision pour sa capacité à engendrer la réflexion.

 

Blu ray Les Chambres rouges

Commentaire technique 

Image : copie HD, très belle définition et piqué sans faille sur les détails sauf en basse lumière, image numérique sans texture (tournage en numérique avec caméras Sony Venice, Master Format 4K), bon contraste avec des images lumineuses (tribunal, scènes de jour), noirs soutenus, étalonnage naturaliste, colorimétrie nuancée aux teintes réalistes avec une saturation sur certains plans (rouge, bleu)

LA SUITE APRÈS LA PUB

Son : mixage français québécois 5.1, dialogues centrés très clairs, belle dynamique sur les ambiances (tribunal, rue) et sur la musique très suggestive de Dominique Plante, spatialisation ample et réaliste aux effets surrounds bien distribués, LFE ponctuellement efficace    

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt22207786/ 

>>> ACHETER SUR AMAZON
- LE COMBO BLU-RAY/DVD

LA SUITE APRÈS LA PUB


Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ