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12 hommes en colère (1997) : une version modernisée tout aussi passionnante (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5) 

Synopsis 

Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes procède rapidement au vote : onze votent coupable or la décision doit être prise à l'unanimité. Le douzième juré va les contraindre à une discussion mouvementée.

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  • Titre original : 12 Angry Men
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : téléfilm, drame
  • Année : 1997
  • Réalisation : William Friedkin
  • Casting : Jack Lemmon, George C. Scott, Armin Mueller-Stahl, James Gandolfini, Tony Danza, William Petersen, Courtney B. Vance, Ossie Davis, Dorian Harewood, Hume Cronyn, Myketti Williamson, Edward James Olmos, Mary McDonnell
  • Durée : 1 h 57 mn 15
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,37/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
  • Bonus : Une tonalité complètement différente, analyse du film par Stéphane Moïssakis Capture Mag (2024, 18 mn 26) - bande annonce (0 mn 49)
  • Éditeur : L’Atelier d’Images

  

Commentaire artistique

12 hommes en colère réalisé pour la télévision par William Friedkin en 1997 est la version actualisée du scénario de Reginald Rose qui avait été porté à l’écran par Sidney Lumet dans le classique Douze hommes en colère  de 1957. La comparaison des deux versions est riche d’enseignements sur leur approche différenciée (cf. bonus) bien que les deux films respectent la même trame dramatique presque aux dialogues prés. Le scénario a d’abord été écrit pour un téléfilm interprété et diffusé en direct sur CBS en septembre 1954. Puis son auteur l’a adapté pour le théâtre : la première a eu lieu à San Francisco en 1955 et en 1958 pour la France au théâtre de la Gaîté-Montparnasse. La version du film de 1957 privilégiait la description, au sein d’un jury exclusivement blanc et masculin, d’un homme ordinaire qui ne pouvait se résoudre au lynchage d’un parricide à une époque où les USA venaient tout juste de condamner l’intolérance du maccarthisme. Pour son téléfilm, William Friedkin, en accord avec Reginald Rose, décide de moderniser l’intrigue sans presque rien changer aux dialogues. Sa version introduit succinctement une femme, le juge Cynthia Nance (incarnée par Mary McDonnell), et quatre jurés afro-américains. Dans le détail quelques modernisations sont effectués : interdiction de fumer pour les jurés, nouvelles références culturelles et économiques, allusion à la peine de mort par injection non plus sur la chaise électrique, quelques lignes de dialogues plus ouvertement lié à la race et à la psychiatrie. Comme le premier film, 12 hommes en colère observe presque parfaitement la règle des trois unités de temps, de lieu et d'action. Lorsqu’il réalise ce téléfilm, William Friedkin n’est plus le maestro hollywoodien des années 70 : à partir de son film Le Convoi de la peur (1977) il connait plus d’échecs que de réussites. Pourtant sa maitrise dans la direction d’acteurs est toujours intacte : la preuve avec 12 hommes en colère pour lequel il dispose d’un casting de choix composés de professionnels aguerris, notamment le trio Jack Lemmon (juré n° 8), George C. Scott (juré n° 3) et Armin Mueller-Stahl (juré n°4). Sa mise en scène est en partie fondée sur le procès pour meurtre hypermédiatisé d'O. J. Simpson ayant abouti à son acquittement. Cet exemple va permettre au cinéaste d’ajuster le rythme et l’actualisation de sa version qu’il tourne en 10 jours après avoir fait répéter ses acteurs dans le décor (construit aux Raleigh Studios à Hollywood) pendant les 10 jours précédent. Le décor suffocant, au propre comme au figuré, de Donald Elmblad, dans lequel se déroule pratiquement tout le film, comprend une grande salle délabrée et des WC qui servent ponctuellement aux réunions informelles. Très méticuleux William Friedkin exige que tous les acteurs ne quittent jamais leur personnage : ils vont être filmés simultanément par deux caméras, libre aux opérateurs de saisir telle ou telle attitude et les interactions entre comédiens. Selon le script original, aucun juré ne donnera son nom excepté Davis (Jack Lemmon) et McCardle  (Hume Cronyn). La disparité des jurés est caractérisée par leurs origines (suggérés ou données) et par leur profession : un entraîneur de football, un caissier de banque, un propriétaire de service de messagerie, un courtier en valeurs mobilières, un infirmier d'hôpital, un peintre en bâtiment, un vendeur, un architecte, propriétaire de Car-Wash, un horloger et un publiciste. Tous, magistralement incarnés (Jack Lemmon et George C. Scott sont inoubliables), font preuve de tempéraments contrastés et de personnalités plus ou moins extraverties qui s’expriment par des opinions divergentes, qu’elle soient compréhensives, respectueuses ou bornées. Aussi captivant que la version de Sidney Lumet, 12 hommes en colère se révèle toujours d’une actualité écrasante : son questionnement sur les mécanismes de la justice et son message universel sur les dommages que peuvent engendrer les préjugés n’ont pas pris une ride. C’est la preuve que le scénario de Reginald Rose sur la dimension démocratique de la justice dans la société américaine possède un potentiel adaptatif rare, aussi bien exploité par le classique de Sidney Lumet que par le téléfilm de William Friedkin. À voir sans hésiter.

 

Commentaire technique 

Image : copie HD, bonne définition et excellent piqué sur les détails, texture argentique discrète (tournage en 35 mm avec caméras Panavision, Master Format 2K), copie propre, forte luminosité générale avec un contraste très appuyé, noirs francs, étalonnage chaud, colorimétrie naturaliste aux couleurs vives et tons parfois très saturés (chairs)

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Son : mixage anglais 5.1 stéréo (mixé originellement en Dolby Digital), dialogues, majoritaires dans ce film, très clairs et sans distorsion, excellente dynamique sur les voix et sur les rares ambiances énergiques (orage), spatialisation très frontale et discrète aux effets surrounds ponctuellement immersifs (pluie), LFE très limité ; VF 5.1, claire, dynamique, doublage d’époque soigné mais artificiel car détaché des ambiances    

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0118528/

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