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Malevil : un film post-apocalyptique français toujours efficace (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5) 

Synopsis 

Une catastrophe nucléaire a tout ravagé. Quelques survivants tentent de s'organiser se demandant comment et pourquoi reconstruire. Qui a pu échapper à l'anéantissement et combien sont en mesure de réagir ? Les gens de Malevil vont se sauver par la persévérance, l'amitié, l'amour. La civilisation reprend ses droits, et même sa tyrannie.

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  • Titre original : Malevil
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : drame, science-fiction
  • Année : 1981
  • Réalisation : Christian de Chalonge
  • Casting : Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jacques Villeret, Robert Dhéry, Jean-Louis Trintignant, Hanns Zischler, Pénélope Palmer, Émilie Lihou, Jacqueline Parent
  • Durée : 2 h 00 mn 18
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 2,35/1
  • Sous-titrage : aucun
  • Piste sonore : Dolby Digital 2.0 monophonique français
  • Bonus : L'Apocalypse est pour demain par Christian de Chalonge (1981, 18 mn 09)
  • Éditeur : Tamasa Diffusion 

  

Commentaire artistique

Dix ans après la sortie du roman de Robert Merle « Malevil » (1972), Christian de Chalonge entreprend de l’adapter au cinéma. Fort du succès de son film précédent L’Argent des autres (1980), doublement césarisé et Prix Louis-Delluc, il peut se lancer dans l’aventure de Malevil, un film de science-fiction français proposé par le producteur Claude Nedjar, Il adapte librement le copieux roman de Robert Merle pour le réduire à un film de deux heures : le scénario est coécrit avec Pierre Dumayet qui signe aussi les dialogues. Le thème majeur qui est développé dans le roman est celui de la survie après un retour aux origines : il a été respecté ainsi que la situation d’exposition qui dépeint la sidération d’un petit groupe humain qui survit accidentellement à une apocalypse que l’on suppose nucléaire. En revanche le script s’attache à un plus petit nombre de personnages (deux groupes), invente la communauté dans un tunnel et modifie la fin en laissant un choix de vie future aux survivants La difficulté de la transposition cinématographique résidait dans le texte de Robert Merle qui est à la fois à la première personne (Emmanuel Comte) et subjectif. Les dimensions politique et religieuse du roman sont aussi gommées : le film ne retient que les valeurs universalistes de l’entraide et de la liberté, même si Fulbert, le tyran incarné par Jean-Louis Trintignant, symbolise allégoriquement le despotisme menaçant la démocratie. Malevil est un film volontairement épuré qui débute dans le silence après la déflagration (laissée à l’imagination du public par le bruit et par une lueur qui filtre par la porte de la cave) qui va clouer les sept survivants de stupeur. Puis lorsque la parole revient, cette austérité dramaturgique va traduire le dénuement des humains et le désolation des paysages calcinés avant que les habitudes et les fâcheux errements de l’humanité ne reprennent leur cours. L’usage de la musique est aussi très limité à la séquence de la pluie qui recommence à tomber et gage de renaissance. Le casting exceptionnel avec de grands comédiens à contre-emploi, comme Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jacques Villeret et Jean-Louis Trintignant, est pour beaucoup dans l’intensité du film. Aucun acteur ne domine totalement la distribution, ce qui confère à Malevil la crédibilité d’une authentique cohésion de groupe à l’image des personnages du récit. Outre la photographie expressionniste de Jean Penzer, Malevil a bénéfice du talent de Max Douy à qui l’on doit les décors impressionnants qui crédibilisent l’intrigue. Le film a été tourné en décors naturels sans effets spéciaux en Aveyron et sur le Larzac : la ferme fortifiée visible au début (châteaux des Bourines) a été reconstruite en ruines sur le Larzac (Le Caylar), avec force projection de cendres de papier journal, et les terres ravinées alentours ont été filmées dans un lac de barrage asséché (cf. bonus). Visuellement réussi avec ses paysages noircis et ravagés et excellemment interprété, Malevil offre une vision assez pessimiste de l’humanité en train de se reconstruire et qui va commettre les mêmes erreurs. Produit entre deux films post-apocalyptiques français majeurs : La Jetée (1962) et Le Dernier combat (1983), c'est un film toujours fascinant par son message plus que jamais d’actualité.

 

Blu ray Malevil

Commentaire technique 

Image : copie HD, assez bonne définition, profondeur de champ limitée mais piqué honorable sur les détails, texture argentique homogène (tournage en 35mm, Master Format 2K restauré), copie instable et pas totalement nettoyée (quelques défauts persistants sur les amorces, repères de changement de bobine), bon contraste sur les éclairages naturels, basses lumières détaillées, noirs soutenus, étalonnage globalement froid, colorimétrie naturaliste aux teintes manquant parfois de vivacité (gris, magenta), compression très fluide (pluie de cendres)

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Son : mixage 2.0 monophonique français, dialogues clairs sans distorsion, peu de souffle, excellente dynamique sur les actions (explosions, tirs, hélicoptères) et sur la musique suggestive de Gabriel Yared dans une courte séquence 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0082701/

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