From Beyond (Aux portes de l'au-delà) 4K : un petit parfum débridé de Lovecraft (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Le Docteur Pretorius a inventé le Resonator, une machine qui permet de communiquer avec l'au-delà. Mais suite à un accident, son assistant est accusé de meurtre et n'a d'autre choix que d'activer à nouveau la machine. S'ensuivront de terribles conséquences.

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Titre original : From Beyond
Support testé : UHD
Genre : horreur
Année : 1986
Réalisation : Stuart Gordon
Casting : Jeffrey Combs, Barbara Crampton, Ted Sorel, Ken Foree, Carolyn Purdy, Bunny Summers, Bruce McGuire, Del Russel
Durée : 1 h 28 mn 23
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,85/1 (HDR 10, Dolby Vision)
Sous-titrage : français
Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 stéréo anglais, monophonique français
Bonus : Digibook limitée à 2000 exemplaires avec l’UHD du film et le Blu-ray du film - livret « Le Démon du sexe » (48 pages) - interviews (VOST) : Barbara Crampton (The Doctor Is In, 2012, 14 mn 28), Stuart Gordon (2012, 20 mn 34) - Richard Band (2007, 4 mn 34) - Monster & Slime, les effets spéciaux de From Beyond (2012, 20 mn 43) - bande annonce (VO, 0 mn 58)
Éditeur : Sidonis Calysta

Commentaire artistique

Aux Portes de l’au-delà, From Beyond en VO, est un film de science-fiction horrifique réalisé en 1986 par Stuart Gordon qui s’était fait connaitre l’année précédente avec Re-Animator. son premier film d’horreur. From Beyond réunit à nouveau l’équipe du premier film : le scénariste Dennis Paoli, le musicien Charles Band, le producteur Brian Yuzna, les comédiens Jeffrey Combs et Barbara Crampton et s’inspire encore une fois d’une nouvelle de H.P. Lovecraft. Il est question d’une machine mise au point par un certain docteur Pretorius (Ted Sorel) qui stimule la glande pinéale du cerveau permettant de pénétrer dans une autre dimension. Naturellement les conséquences surnaturelles seront tragiques et l’assistant Crawford Tillinghast (Jeffrey Combs) soupçonné de meurtre. Fort opportunément une très jolie psychologue Katherine McMichaels (Barbara Crampton), accompagnée du détective Bubba (Ken Foree), ramènent Crawford dans la demeure laboratoire et l’on imagine ce qui va suivre. Pour ce second film, Stuart Gordon retrouve une partie de ses techniciens comme le directeur de la photographie Mac Ahlberg et les responsables des SFX, John Carl Buechler et John Naulin. Cependant, dans un souci d’économie, le film est tourné près de Rome au studio Dinocitta, alors propriété de Empire Studios, avec une équipe surtout italienne. Le contenu du film étant, comme le précédent, très porté sur les déformations corporelles, a nécessité quatre équipes pour les effets spéciaux et a été supervisé par des conseillers médicaux. Multipliant les scènes gore d’horreur graphique, le film a été soumis à une censure de la MPAA très stricte qui a nécessité de nombreuses coupes (réintégrées dans cette version intégrale). Malgré la simplicité de son intrigue de savants fous et monstres surnaturels, From Beyond est une série B d’horreur devenue culte par son imagination débridée : l’invention de la glande pinéale extra corporelle et le délire créatif donnant vie aux créatures ne manquent pas d’efficacité. Ponctués d’allusions variées (Frankenstein, Psycho, etc.), ce film d’exploitation, mêlant horreur graphique, léger soupçon d’érotisme (monté des désirs refoulés de la psychologue) et parodie sans humour du genre, n’a rien perdu de sa tonalité fantasmatique. Par moment, le film réussi même le pari (difficile) d’évoquer les monstres innommables décrits par H.P. Lovecraft : l’abomination chère à l’auteur est particulièrement bien incarnée dans les apparitions protéiformes et toujours inattendues du docteur Pretorius, même si le film de Stuart Gordon est surtout fidèle à l’esprit qu'à la lettre du grand écrivain (aucune allusion sexuelle dans la nouvelle). From Beyond est un film ambitieux et, malgré la modestie de son budget, d’une belle inventivité : sa réalisation sans esbroufe et ses maquillages étonnants n’ont rien perdu de leurs attraits, même revu dans cette copie 4K de grande qualité, excepté l’absence du mixage 5.1 pourtant présent sur l’UHD américain…

Commentaire technique

Image : copie UHD, très belle définition et piqué excellent sur les gros plans, texture argentique fine et homogène (tournage en 35 mm avec caméra Arriflex 35 BL III, Master Format 4K 2023 : scan 4K du négatif caméra 35 mm original), copie très propre sans aucun défaut perceptible, magnifique contraste avec des éclairages tranchés et francs bien nuancés en HDR 10, noirs soutenus, étalonnage chaud chatoyant, colorimétrie aux teintes très vives (dominantes flashy) et tons saturés, compression sans heurt

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Son : mixage anglais 2.0 (ultra-stéréo au cinéma et 5.1 sur l’UHD américain sorti en 2023), dialogues clairs sans distorsion, excellente dynamique qui favorisent les effets sonores (laboratoire) et la musique colorée de Richard Band, effets stéréophoniques bien répartis frontalement ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, plus étriquée et artificielle, voix décollées des ambiances