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Boulevard : Pigalle vécu par un ado des années 60 (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis 

Adolescent désœuvré qui habite dans une chambre de bonne, Jojo monte souvent sur son toit qui supporte une grande enseigne publicitaire lumineuse et donne sur la place Pigalle. Il ne travaille pas et il a faim…

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  • Titre original : Boulevard
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : drame
  • Année : 1960
  • Réalisation : Julien Duvivier
  • Casting : Jean-Pierre Léaud, Monique Brienne, Magali Noël, Pierre Mondy, Jacques Duby, Robert Pizani, Julien Verdier, Georges Adet
  • Durée : 1 h 36 mn 37
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,66/1 Noir et blanc
  • Sous-titrage : français, anglais
  • Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique français
  • Bonus en HD de Cécile Dubost : édition limitée avec le Blu-ray du film (96 mn 37) et le DVD du film (92 mn 45) - Julien Duvivier, courte biographie (2024, 10 mn 16) - Boulevard, un film entre deux époques (2024, 11 mn 42) - Une adaptation moins fidèle qu'elle n'en a l'air (2024, 11 mn 42)
  • Éditeur : Pathé !

 

Commentaire artistique  

Avec Julien Duvivier derrière la caméra et Jean-Pierre Léaud (16 ans) devant, Boulevard est inévitablement un drame de 1960 digne d’intérêt. Le scénario de Julien Duvivier et René Barjavel adapte le roman « Boulevard » publié par Robert Sabatier en 1956 qui y dépeignait les diverses facettes des habitants du boulevard de Clichy et de la place Pigalle dans les années 50 vu par Jojo, un jeune ado en conflit qui vit sous les toits et qui doit se débrouiller pour vivre d’expédients. Dans le film, Jojo c’est Jean-Pierre Léaud, acteur en herbe qui venait de démontrer tout l’étendue de son talent l’année précédente dans Les Quatre Cents Coups (1959) de François Truffaut. Le jeune interprète est bien entouré par une brochette d’acteurs ayant fait leurs preuves : Pierre Mondy en boxeur sur la touche (Dicky), Magali Noël en artiste de cabaret sexy (Jenny Dorr), Jacques Duby en peintre homo (Giusepe Amato) ou encore Robert Dalban en animateur sur le ring. Il trouvera le bonheur avec sa jeune voisine Mariette incarnée par Monique Brienne. Boulevard est un des derniers films de Julien Duvivier dont la filmographie aligne de nombreux chefs-d’œuvre du cinéma français tournées dans les années du Front Populaire comme La Bandera (1935), La Belle Équipe (1936), Pépé le Moko (1936), Un Carnet de Bal (1937). Après-guerre, au retour des USA, le cinéaste renoue avec le succès grâce à ses Don Camillo (1952-1953) et ses superbes drames Voici le temps des assassins (1956) et Marie-Octobre (1958). En 1960, le style a changé même si le cinéaste continue d’exploiter son thème favori, le groupe et la microsociété, et ses recherches formelles (cf. scène de la cuite). Réalisé à l’aube de la Nouvelle Vague, Boulevard, bien que tourné en partie à l’ancienne en studio (le toit de l’immeuble et le Sacré-Cœur sont des décors de Roger Bouladoux), se permet de casser cet académisme par l’insertion de quelques plans filmés en extérieur (prenant pour nous la qualité supplémentaire d’un documentaire). Certains plans (vente de journaux, fuite devant la police) semblent même sortir tout droit de À bout de souffle en salles un peu plus tôt la même année. Si l’essentiel de l’intrigue du roman décrivant la lutte du jeune ado au seuil de la maturité est respecté, le film se permet quelques modifications majeures, notamment en développant la personnalité de Dicky et imaginant une fin plus consensuelle. Malgré quelques clichés sociaux, témoins de leur époque, Boulevard décortique parfaitement les émotions vécues par Jojo dans son ardent désir de grandir et de paraitre plus âgé, spectateur privilégié de l’agitation des adultes scrutée du haut de son immeuble. L’interprétation de Jean-Pierre Léaud, l’art de la mise en scène de Julien Duvivier, habile équilibriste entre le studio et les extérieurs, et les superbes éclairages de Roger Dormoy, sont les atouts majeurs de ce drame naturaliste presque choral et un peu moins pessimiste par son final qu’habituellement dans l’œuvre du cinéaste. Plongée au charme nostalgique dans le Pigalle des années 60, Boulevard est à découvrir dans une copie impeccablement restaurée.  

 

Commentaire technique

Version restaurée en 4K à partir du négatif image original et de différents contretypes. Des coupes présentes dans le contretype combiné, qui avaient été supprimées du négatif original, ont été réincorporées dans le montage du film. La restauration sonore a été réalisée à partir du négatif son original. Restauration en 2023 sous la supervision de Pathé et avec le soutien du CNC

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Image : copie HD, très belle définition et piqué assuré sur les détails (décors, costumes),  texture argentique homogène et discrète (tournage en 35 mm, Master Format 4K restauré en 2023), copie stable et bien nettoyée, superbe restitution des éclairages tranchés de nuit comme de jour, noirs profonds, blancs non brulés, gris bien étagés 

Son : mixage 2.0 monophonique, dialogues clairs sans distorsion, belle dynamique sur les ambiances (trafic) et sur la musique de Jean Yatove, pas de souffle 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0053671/

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