Les Jeux Olympiques de Paris 1924 : un siècle auparavant, une vision unique des Jeux (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis 

En 1924, la ville de Paris accueille les Jeux Olympiques d’été, officiellement nommés Jeux de la VIII^e Olympiade. Cette année-là, la participation atteint un nouveau record : 44 nations et 3 088 athlètes pour un total de 126 épreuves. Le Français Jean de Rovera va couvrir cet événement majeur en tournant des images de tous les principaux sports à l’affiche. Captivant et singulier, Les Jeux Olympiques de Paris 1924 témoigne de cette ferveur mondiale et met en lumière les exploits de ces grands sportifs, parmi lesquels le nageur américain Johnny Weissmuller, le coureur finlandais Paavo Nurmi, le coureur britannique Eric Liddell ou le tennisman français René Lacoste…

>>> ACHETER SUR AMAZON
- LE BLU-RAY
- LE DVD

• Titre original : The Olympics Games in Paris 1924
• Support testé : Blu-ray
• Genre : documentaire, sport
• Année : 1924
• Réalisation : Jean de Rovera
• Casting : Justinien Clary, Gaston Doumergue, Prince de Galles, Johnny Weissmuller, Paavo Nurmi, Ville Ritola, Eric Liddell, René Lacoste
• Durée : 2 h 54 mn 33
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1 Noir et blanc
• Sous-titrage : français
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0, musique composée et interprétée par Donald Sosin (2017), intertitres en anglais sous-titrés français
• Bonus : restaurations 2K, films muets avec intertitres en anglais sous-titrés français : Les Jeux Olympiques de Chamonix 1924 réalisé par Jean de Rovera (The Olympic Games Held at Chamonix in 1924, 37 mn 13) - Les Jeux Olympiques de la Grèce Antique présentés en images réalisé par Jean de Rovera (The Olympic Games as They Were Practiced in Ancient Greece, 8 mn 05)
• Éditeur : Carlotta Films 

Commentaire artistique

En 1924, le documentaire Les Jeux Olympiques de Paris 1924, qui constitue le film officiel de la VIIIème Olympiade, est réalisé par le cinéaste français Jean de Rovera, dont le vrai nom était Jean-Xavier-Antoine Courtiade-Labardac, D’abord journaliste, il dirigea divers journaux comme l'hebdomadaire La Tribune des Nations. Au début de l’année des jeux, il filme les Jeux d’hiver à Chamonix (cf. bonus) et consacre à un court documentaire aux épreuves des Jeux dans l’antiquité (cf. bonus), mais il réserve son plus long film aux Jeux d’été entre le 5 et le 27 juillet 1924. À cette fin, il va utiliser de nombreuses caméras pour couvrir tous les détails des épreuves et tourner certains exploits à grande vitesse pour obtenir des ralentis démonstratifs. Son dispositif lui permet de filmer les matchs sous différents angles (gymnastique, football, rugby, cross-country, natation/plongeon, etc.). Loin de porter une attention continu aux épreuves, Les Jeux Olympiques de Paris 1924 fait la part belle aux athlètes, surtout masculins car dans ces jeux les femmes sont très minoritaires, et, plus particulièrement, aux stars des jeux comme Johnny Weissmuller et Paavo Nurmi. Le montage n’accorde pas un temps équitable à chaque sport et s’attarde, parfois excessivement, sur certaines disciplines comme le polo, l’escrime ou le football. Les épreuves féminines filmées sont limitées à l’escrime et au tennis (Helen Wills). Les incidents qui ont émaillé certains matchs de boxe, d’escrime et de rugby sont pudiquement oubliés. Malgré la musique enlevée composée et jouée par Donald Sosin, Les Jeux Olympiques de Paris 1924 reste un film trop sage pour être palpitant, même s’il possède aujourd’hui une valeur documentaire unique : ravitaillement du marathon avec des verres de vin blanc, encadrement officiel souvent en train de fumer, coureurs devant creuser leur starting-blocks dans la piste, etc. Cette VIIIème Olympiade s’illustre par deux absences remarquées : au sortir de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne n’a pas été conviée, et l’URSS n’a pas voulu participer à ces jeux de capitalistes. Le film montre brièvement quelques invités illustres comme Gaston Doumergue, le prince de Galles, le prince régent de Roumanie, le shah de Perse et le futur Haïlé Sélassié, alors Tafari Makonnen, prince héritier d’Éthiopie. Malgré son manque de rythme rédhibitoire, ce film possède la valeur inestimable d’un témoignage documentaire sans équivalent.

Commentaire technique 

Restauration 2K par Cineric pour le Comité International Olympique (2010) sous la responsabilité de Robert Jaquier
Cette reconstruction a été réalisée à partir des éléments du film ayant survécu en Angleterre et en France. Les erreurs retrouvées dans la chronologie de certaines épreuves ont été corrigées afin de présenter un compte rendu plus exact et cohérent de ces Jeux

Image : copie HD, définition variable selon les plans, très bonne sur les gros plans, piqué sans faille, texture argentique discrète et homogène (tournage en 35 mm,  Master Format 2K restauré en 2010), des défauts persistent (nombreuses rayures, taches), assez bon contraste avec parfois un manque de densité et des noirs peu saturés, gris bien étagés 

Son : mixage 2.0, musique composée et interprétée par Donald Sosin (2017), très belle clarté des instruments, dynamique remarquable sur la musique énergique et colorée d’accompagnement

Notre avis

Image : (3,5/5)
Mixage sonore : (4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0255274/  

>>> ACHETER SUR AMAZON
- LE BLU-RAY
- LE DVD

Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser