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Joe, c'est aussi l'Amérique : un constat effrayant toujours d’actualité (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Bill Compton, un riche publicitaire, ne supporte pas que sa fille Melissa soit en couple avec un dealer. Après une overdose qui la conduit à l'hôpital, Bill se rend chez le petit ami de sa fille et l'assassine dans un accès de colère. Peu après, il rencontre Joe Curran, un ouvrier à qui il confesse son crime.

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  • Titre original : Joe
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : drame
  • Année : 1970
  • Réalisation :John G. Avildsen
  • Casting : Dennis Patrick, Peter Boyle (I), Susan Sarandon, Audrey Caire, Patrick McDermott, K Callan, Gloria Hoye, Frank Moon
  • Durée : 1 h 47 mn 05
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,85/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2,0 monophonique anglais, français
  • Bonus : livret « La Haine en bandoulière » (24 pages) - « Le Réveil de l'Amérique silencieuse », entretien avec Jean-Baptiste Thoret, historien du cinéma et auteur de l'ouvrage « Le Cinéma américain des années 1970 » (2024, 45 mn 17) - bande annonce (VOST, 3 mn 09)
  • Éditeur : ESC Éditions 

 

Commentaire artistique

Joe, c'est aussi l'Amérique est un film américain réalisé par John G. Avilsen en 1970. À l’heure où les massacres par arme à feu sont quasi journaliers aux USA et en pleine ère de dérive trumpiste, cette comédie sociale noire et satirique fait figure d’œuvre prémonitoire. Produit avec un budget riquiqui, ce film a remporté un succès surprenant dans le monde anglo-saxon et deviendra le film le plus rentable de 1970 !  Si le scénario de Norman Wexler est purement fictionnel, son intrigue possède des coïncidences fortuites avec la tuerie de Détroit du 7 mai 1970 (dix semaines avant la sortie du film) durant laquelle un certain Arville Douglas Garland a abattu, dans une résidence universitaire, sa fille, son petit ami et deux autres étudiants. Au point que pendant le procès qui a suivi, le juge a visionné le film et a interdit aux jurés de le regarder, mais, néanmoins, l’inculpé bénéficiera de la clémence du jury et de la sympathie globale des parents américains ! Joe, c'est aussi l'Amérique a été réalisé au mitant du mouvement cinématographique appelé « Nouvel Hollywood » lorsque le cinéma américain, réagissant au contexte politico-économique (Nixon, guerre du Vietnam, fin du code Hays, etc.) renouvelle son approche sociale et retravaille ses thèmes. C’est après deux longs métrages mineurs que John G. Avildsen acquiert la renommée avec Joe, c'est aussi l'Amérique. Il va traiter, sur un mode satirique, imprégné de morbidité, de la rencontre improbable de deux personnages typés appartenant à des classes sociales opposées : Bill Compton (Dennis Patrick), un publicitaire aisé qui tue le petit ami de sa fille Melissa (premier rôle de Susan Sarandon), et Joe Curran (Peter Boyle), un ouvrier hostile aux hippies. Selon le récit, ce duo inattendu, après avoir profité des drogues et des filles d’un groupe hippie de Manhattan, finira par semer la mort dans une communauté de l’état de New York où s’était réfugiée Melissa. Malgré ses exagérations et son penchant appuyé pour la caricature crue (visuelle et dialogues), Joe, c'est aussi l'Amérique témoigne des préoccupations qui divisaient l’Amérique d’alors, de plus en plus réactionnaire, tout en évoquant les racines de cette situation déprimante (guerre, racisme, inégalité sociale, etc.). Le film est produit en pleine dérive sécuritaire de la présidence Nixon : alors que l’intention initiale du film était de décrire les relations entre le père et sa fille, Joe, c'est aussi l'Amérique a préféré actualiser son propos, mais le montage du film échappant au cinéaste, c’est le personnage de Joe Compton qui deviendra le moteur dramatique de l’histoire. Pour l’incarner, le réalisateur avait réussi à imposer aux producteurs le jeune Peter Boyle qui prouvera sa grande capacité d’improvisation dans certaines scènes et qui composera idéalement cet ouvrier dont la violence (détestée par l’acteur) était admirée par un électorat de droite des années 70… toujours aussi présente dans la société américaine. Une série B mémorable qui n’a rien perdu de son mordant.     

 

 Blu ray Joe C est aussi l Amerique

Commentaire technique

Image : copie HD, belle définition et piqué variable mais souvent excellent sur les visages, texture argentique fine (tournage en 35 mm avec caméra Mitchell BNCR, Master Format probablement 2K), copie propre aux défauts minimes, gestion naturaliste du contraste parfois peu tranché, image claire et détaillée même en basse lumière, noir solide, étalonnage chaud mais sans vivacité, colorimétrie réaliste aux teintes naturelles nuancées et tons équilibrés

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, pas de distorsion, bonne dynamique sur les ambiances et scènes d’action (trafic, fusillades) et sur la musique de Bobby Scott ; VF 2.0 monophonique avec quelques passages jamais doublés en VOST, claire, dynamique, correcte mais ne pouvant rendre compte des accents diversifiés 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0065916/

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