Gozilla x Kong Le Nouvel Empire 4K : un duel colossal de titans au scénario anémique (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Le tout-puissant Kong et le redoutable Godzilla unissent leurs forces contre une terrible menace encore secrète qui risque de les anéantir et qui met en danger la survie même de l'espèce humaine. Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire remonte à l'origine des deux titans et aux mystères de Skull Island, tout en révélant le combat mythique qui a contribué à façonner ces deux créatures hors du commun et lié leur sort à celui de l'homme pour toujours

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Titre original : Godzilla x Kong: The New Empire
Support testé : UHD
Genre : science-fiction
Année : 2024
Réalisation :Adam Wingard
Casting : Rebecca Hall, Brian Tyree Henry, Dan Stevens, Kaylee Hottle, Alex Ferns, Fala Chen, Rachel House, Ron Smyck
Durée : 1 h 54 mn 40
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,90/1 Imax au cinéma mais 2,39/1 (HDR 10, Dolby Vision) sur le disque
Sous-titrage : français, néerlandais, espagnol, anglais, allemand
Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais, français, castillan - Dolby Digital 5.1 anglais, français, castillan
Bonus : édition limitée SteelBook avec l’UHD du film et le Blu-ray du film - commentaire audio de Adam Wingard, Alessandro Ongaro (FX), Tom Hammock (concepteur de production) et Josh Schaeffer - GxK : Le Jour du jugement (5 mn 58) - L'Évolution des Titans : L'Évolution de Godzilla (5 mn 33), Le voyage de Kong : De Dieu solitaire à roi (5 mn 44) - Dans la Terre Creuse : Visualisation de la Terre Creuse (5 mn 46), Les Monstres de la Terre Creuse (5 mn 39) - Les Batailles royales : Un combat au milieu des pyramides (5 mn 30), La Bataille à gravité zéro (5 mn 03), Les Titans saccagent Rio (5 mn 22) - L'Intrépide réalisateur Adam Wingard : Le Grand Enfant (3 mn 43), Tour du studio (3 mn 44) - Le Département de l'imagination (3 mn 47) - La Base insulaire de Monarch : Portail vers un autre monde (5 mn 32) - L'Évolution de Jia : D'orpheline à guerrière (5 mn 58) - Le Monde de Bernie : Derrière la porte à triple verrou (3 mn 28)
Éditeur : Warner Bros. France

Commentaire artistique

Tourné en Australie, mais aussi au Maroc, en Espagne, Italie, Islande et à Hawaï, Gibraltar, Rio de Janeiro, Gozilla x Kong Le Nouvel Empire est le nouveau blockbuster à grosses bestioles peu délicates. Méli-mélo de références, allant de King Kong (1933) à Godzilla (1954) en passant par Voyage au centre de la terre (1959), Gozilla x Kong Le Nouvel Empire est la suite directe du film à succès Godzilla vs King (2021) d’Adam Wingard. Sous la houlette du même réalisateur, c’est le cinquième film de l’univers MonsterVerse de Legendary Pictures. Le scénario indigent de cette suite emprunte toute sa thématique bestiale aux monstres cinématographiques archétypaux : l’américain King Kong et le japonais Godzilla ainsi que divers autres Kaijū eiga comme Mothra (1961). L’idée d’opposer les deux monstres n’est pas nouvelle puisque dès 1962, King Kong contre Godzilla est réalisé par Ishirō Honda, le créateur de Gojira (Godzilla). Une partie du casting de Godzilla vs King est à nouveau au cœur de l’action : Rebecca Hall continue d’incarner la scientifique Ilenne Andrews, Brian Tyree Henry joue le podcasteur informé et Kaylee Hottle sera à nouveau Jia, la jeune Iwi sourde. Principal nouveau venu, Dan Stevens interprète le vétérinaire décontracté Trapper. Mais peu importe ce casting puisque tout le film est entièrement construit autour de sa ribambelle de créatures gigantesques qui, au passage, ont totalement perdu leur caractère d’origine : Kong n’est plus ce gorille démesuré fasciné par la belle jeune femme offerte pour calmer son courroux (1933), Godzilla n’est pas cet animal préhistorique symbolisant les méfaits du nucléaire (1954). Les élucubrations scénaristiques de Gozilla x Kong Le Nouvel Empire ne sont que le prétexte à faire affronter tous ces monstres et à leur permettre, par leurs ébats titanesques, de laisser leur empreinte sur le paysage et de détruire un maximum d’éléments : ce sont les villes de Rome et de Rio de Janeiro qui en feront les frais. À ce titre, il faut saluer la qualité des effets spéciaux réalisés par une multitude de spécialistes en tout genre (un générique de dix minutes l’atteste) qui atteint dans l’affrontement final un niveau paroxystique tel que sa surenchère est presque contreproductive. On peut être plus dubitatif sur le choix assumé par le cinéaste d’une palette de couleurs acidulées rappelant celles d’un « rayon de jouets dans les années 80 ». Malheureusement la platitude de l’intrigue, la saturation de l’action et la banalité psychologique des caractères interdisent toute émotion : aucun personnage n’arrive à provoquer l’apitoiement, et paradoxalement, ce sont plus Kong et le mini Kong (Suko) qui déclenchent l’empathie ! Gozilla x Kong Le Nouvel Empire, qui peut certainement impressionner son public dans une salle Imax, se révèle totalement creux en termes de dramaturgie en se contentant d’être une attraction amusante pour esprits naïfs plutôt qu’un film de cinéma.

Commentaire technique

Image : copie UHD, bonne définition mais pas exceptionnelle en raison du travail élaboré sur le Master (optiques spéciales, traitement photochimique, ajout d’une texture argentique) mais le piqué est excellent sur les écailles et les fourrures des monstres (tournage numérique avec caméras Arri Alexa LF et Mini LF, Red Helium, Red Komodo, Master Format 4K), format constant 2,39/1, excellent traitement HDR10 du contraste, image lumineuse et très détaillée en basse lumières, noirs profonds, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie vive très tranchée en HDR10 avec des couleurs souvent éclatantes et des tons saturés

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Son : mixage Dolby Atmos anglais, dialogues (et cris des bestioles) clairs et centrés, superbe dynamique qui soutient les nombreux effets sonores (cris et mouvements des titans, destructions en série, mer et orage…) et sur la musique énergique de Junkie XL et Antonio Di Iorio, spatialisation ample aux effets surrounds immersifs et spectaculaires (engins volant, duels de créatures, océan, orage et vent), canaux de hauteur limités mais actifs quand nécessaire (vols d’animaux et d’engins, mouvements des créatures, crachements d’énergie), LFE solide ; VF Dolby Atmos, bonne dynamique et spatialisation efficace, doublage soigné assez bien intégré aux ambiances