Épouvante sur New York : une satire horrifique inégale mais bien jouée (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3/5)
Synopsis
À Manhattan, les forces de police sont confrontées à plusieurs crimes aussi atroces qu'étranges. Au même moment, un énorme monstre volant est aperçu dans le ciel de New York. Il ressemble à la divinité aztèque Quetzalcóatl...
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- Titre original : Q - The Winged Serpent
- Support testé : Blu-ray
- Genre : horreur, fantastique
- Année : 1982
- Réalisation : Larry Cohen
- Casting : Michael Moriarty, Candy Clark, David Carradine, Richard Roundtree, James Dixon, Malachy McCourt, Fred J. Scollay, Peter Hock
- Durée : 1 h 32 mn 42
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- Bonus : édition collector Digipack avec le Blu-ray du film (93 mn) et le DVD du film (89 mn) - livret « Un drôle d'oiseau » (24 pages) - commentaire audio de Larry Cohen (VOST) - Épouvante sur New York, effets spéciaux et stop-motion, par Jean-Manuel Costa, réalisateur spécialiste de stop-motion (17 mn 46) - bande annonce (2 mn 31)
- Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Épouvante sur New York est le titre français du film d’horreur américain Q ou Q-The Winged Serpent, écrit, réalisé et coproduit par Larry Cohen en 1982. Le scénario improbable imagine que New York est menacée par une créature monstrueuse ailée ayant élu domicile au sommet du Chrysler Building : cette manifestation tangible du dieu aztèque Quetzalcóatl sème la terreur dans la ville car la bestiole adore croquer les passants… Fort opportunément, un pianiste raté et escroc sans envergure, Jimmy Quinn (Michael Moriarty), découvre fortuitement le repaire de la bête et compte tirer profit financier de cette information pour mener le détective Shepard (David Carradine) jusqu’au nid. Épouvante sur New York est une film de circonstance : suite à son renvoi comme réalisateur du film J’aurai ta peau (I, the Jury réalisé par Richard T. Heffron), Larry Cohen, coincé à New York, a écrit et réalisé le film en une semaine sans aucune autorisation de tournage ! Les deux acteurs principaux du film sont l’excellent Michael Moriraty (qui a improvisé sa propre musique au piano), que le cinéaste tenait pour un acteur d’exception, et David Carradine, qui était son ami depuis le service militaire. Le ton si particulier du film résulte de l’association peu naturelle de genres opposés, la comédie et le film d’horreur, et de trucages à l’ancienne exécutés en stop-motion par David Allen et Randy Cook. Si certains plans en vol de la créature, avec des transparences grossières, ne sont guère convaincants, les scènes rapprochées sont plus conformes aux séries B d’épouvante. Il est évident qu’Épouvante sur New York a tout du film bricolé au budget dérisoire et à l’écriture bâclée qui ménage parfois des plans efficaces mais dont le traitement est très inégal sur la longueur. Aujourd’hui, avec les progrès techniques des SFX, le film de Larry Cohen ne convaincra plus personne, mais il possède, comme bon nombre d’œuvres de cette période, le charme nostalgique de la série B de quartier. Épouvante sur New York possède en outre la dimension d’un film satirique qui se plait à jouer avec le code, ultra référencé depuis King Kong (1933), du monstre à l’assaut d’un gratte-ciel. D’ailleurs celui-ci, le Chrysler Building, est à l’origine de l’intrigue du film dont une partie est tournée réellement dans le bâtiment. Fonctionnant à l’économie, Larry Cohen a utilisé des ouvriers travaillant au sommet du building en guise de policiers exterminant la bestiole. Malgré ses trucages datés et son écriture relâchée, Épouvante sur New York mérite surtout d’être vu pour la prestation mémorable de Michael Moriarty, un as de l’interprétation habitée, façon Actors Studio.
Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition mais le piqué chute sur les plans à effets spéciaux, texture argentique homogène (tournage en 35 mm avec caméras Panavision, Master Format 2K), copie propre, bonne gestion du contraste dans les basses lumières, éclairages tranchés, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie nuancée aux teintes naturalistes vives et tons saturés
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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et sans distorsion, dynamique très élevée sur les ambiances (cris des victimes, vol de la bestiole) et sur la musique typée de Robert O. Ragland, peu de souffle et de saturation ; VF 2.0 monophonique, claire, doublage d’époque plutôt détaché des ambiances, quelques imperfections
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (3,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0084556/
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