Late Night with the Devil : l’interview savoureuse en direct d’un démon (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Jack Delroy cherche désespérément le petit quelque chose qui manque à son émission de divertissement pour dépasser la concurrence. Le soir d'Halloween, les segments se succèdent et l'ambiance commence sérieusement à déraper sur le plateau, en plein direct.
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- Titre original : Late Night with the Devil
- Support testé : Blu-ray
- Genre : horreur
- Année : 2023
- Réalisation : Colin Cairnes et Cameron Cairnes
- Casting : David Dastmalchian, Laura Gordon, Ian Bliss, Fayssal Bazzi, Ingrid Torelli, Rhys Auteri, Georgina Haig, Josh Quong Tart
- Durée : 1 h 32 mn 33
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,37/1, 1,66/1 et 2,35/1 Noir et Blanc et Couleur
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
- Bonus en VOST : interviews des invités par Jack Delroy : Ian Bliss (Carmichael Haig) (6 mn 52) - Ingrid Torelli (Lilly) (8 mn 23) - Laura Gordon (June Ross-Mitchell) (11 mn 01) - Josh Quong Tart (Leo Fiske) (12 mn 20) - Fayssal Bazzi (Christou) (12 mn16) - Rhys Auteri (Gus McConnell) (12 mn 29)
- Éditeur : Wild Side Video
Commentaire artistique
Late Night with the Devil est le troisième long métrage écrit et dirigé par les frères Cairnes, Colin et Cameron, réalisateurs des films d'horreur australiens 100 Bloody Acres (2012) et Scare Campaign (2016). Late Night with the Devil se déroule dans le cadre d’une de ces soirées typiques des shows américains télévisés des années 70. Ce film de genre très singulier, situé dans la nuit d’Halloween 1977, fourmille d’allusions à cette époque : style de l’émission, costumes, décors, etc. Pour bien en apprécier le sens, il semble indispensable de noter les multiples références qui ponctuent ce show télévisée horrifique et qui risquent d’échapper aux spectateurs français. S’il paraît évident de faire le lien entre le démon qui possède Lilly d’Abo (Ingrid Torelli) et celui de L’Exorciste (1973) de William Friedkin, il est moins aisé de reconnaître dans le personnage du démystificateur Carmichael Haig, incarné par Ian Bliss, le personnage réel de James Randi qui occupa sa vie à démasquer les charlatans en paranormal. De même Szandor d’Abo joué par Steve Mouzakis serait inspiré de la personnalité d’Anton Szandor LaVey, le fondateur de l’Église de Satan. Quant au nom du médium Christou, interprété par Fayssal Bazzi, il dérive de celui de médiums ayant existés. Le club privé « The Grove », qui sévit au milieu des séquoias californiens, est un démarquage du vrai « Bohemian Grove » (ou Bohemian Club), toujours en activité et dont un des fondateurs fut Ambrose Bierce, qui rassemble divers politiques de haut rang (plusieurs présidents des USA). Il faut aussi savoir que les emprunts faits au The Don Lane Show australien (1975) correspondent aux participations d’Uri Geller et de Doris Stokes. Tourné en trois semaines, Late Night with the Devil est un huis clos filmé dans un seul studio dans un décor à 360 degrés avec trois caméras comme une vraie émission de télévision. Le look année 70 de ce décor, avec ses couleurs typées brun, beige, orange, a été inspiré par le style de l’émission musicale Countdown (1974) très populaire en Australie. Si dans le film l’intrigue se déroule à New York, Late Night with the Devil a été produit aux studios Dockland de Melbourne. Le logo du réseau télévisé fictif UBC copie celui d'ABC et les cartons techniques ont été réalisés en partie par I.A. La principale source d’inspiration cinématographique est le film oscarisé Network : Main basse sur la télévision (1976) de Sidney Lumet. Divers emprunts ont été observés comme le style de tournage et le thème avec une critique acerbe des médias et du poids de l’audimat, tandis que l’argument de l’intrigue est basé sur le déclin de popularité d’un animateur. Selon les frères Cairnes, leur film explore l’aspect plus sombre que les talk-shows de fin de soirée des années 70/80 pouvaient avoir. Encensé par Stephen King, Late Night with the Devil combine habilement le film de media et le film d’horreur : il doit une partie de son efficacité à la performance exemplaire de David Dastmalchian en animateur vintage ambitieux et à quelques séquences gore réussies. Les nostalgiques de l’atmosphère télévisuelle des années 70, des films d’horreur à l’ancienne et de la satire insolente des médias apprécieront ce cocktail de genre, original et savoureux, concocté par les frères Cairnes. Pas toujours très convaincant en matière d’étrangeté, ce film d’horreur australien est surtout plaisant pour sa reconstitution soignée d’un Talk-Show des années 70. Distrayant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition et excellent piqué même si l’image a été traitée pour paraitre comme celle d’une émission de télévision des années 70 (tournage numérique avec caméra Sony Venice), bon contraste aux éclairages tranchés, noirs solides, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie aux teintes vives dans le style des années 70, tons saturés
Son : mixage anglais 5.1, voix très claires, belle dynamique sur les effets sonores (séquences d’horreur) et sur la musique typée composée par Roscoe James Irwin et Glenn Richards, spatialisation efficace aux effets surrounds spectaculaires (show, possession, voix surnaturelle), LFE très énergique ; VF 5.1, claire, dynamique, bien spatialisée, doublage soigné et bien intégré
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt14966898/
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