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Le Dernier Empereur 4K : un biopic historique, épique et somptueux (en UHD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5) 

Synopsis 

L'évocation, presque aux dimensions de la Chine, de la vie du dernier empereur Puyi. De 1908, où il monte à trois ans sur le trône impérial à 1967, la fin de sa vie où il devient jardinier du parc botanique de Pékin, en passant par la révolution chinoise durant laquelle il est rééduqué.

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  • Titre original : The Last Emperor
  • Support testé : UHD
  • Genre : historique, biopic, drame
  • Année : 1987
  • Réalisation : Bernardo Bertolucci
  • Casting : John Lone, Joan Chen, Peter O'Toole, Ruocheng Ying, Victor Wong, Dennis Dun, Ryuichi Sakamoto, Maggie Han
  • Durée : 2 h 41 mn 58
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 2,39/1 Noir et Blanc et Couleur (HDR10, Dolby Vision)
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
  • Bonus : présentation du film par Nicolas Rioult (7 mn 59) - tournage du film avec des images inédites filmées par Pierre Edelman, journaliste en 1986 sur le tournage du film en Chine, avec sa caméra Sony Handycam (SD, 62mn 34) - audio : émission de radio Microfilms, interview de Pierre Edelman par Serge Daney (1987, 50 mn 20) - bande-annonce originale restaurée en 4K (2 mn 41)
  • Éditeur : Metropolitan Film & Video 

  

Commentaire artistique  

Contrairement au film précédent de Bernardo Bertolucci, La Tragédie d’un homme ridicule (1981) qui n’avait pas suscité l’adhésion du public, Le Dernier Empereur va fasciner les foules par son esthétique somptueuse de fresque à grand spectacle tournée en partie en Chine dans la Cité Interdite. Coécrit par Mark Peploe, Enzo Ungari et le cinéaste d’après « Pu-Yi. J’étais empereur de Chine » (1964), autobiographie rédigée à partir de la confession de Puyi lorsqu’il était en détention au centre de détention de criminels de guerre de Fushun, le scénario évoque - avec quelques approximations et erreurs - certains moments clés de la vie du dernier souverain de la dynastie mandchoue, monté sur le trône à un peu plus de 2 ans en 1908 et mort à 61 ans en 1967 durant la Révolution culturelle (1966-1976). Produit en indépendant par Jeremy Thomas, Le Dernier Empereur est une œuvre de longue haleine qui nécessita plusieurs années de préparation. Son plus grand atout a été d’avoir obtenu la permission par les autorités chinoises (qui préfèrent ce projet plutôt que celui sur « La Condition humaine » d’André Malraux)  de tourner toute la première partie du film dans la Cité Interdite, ce qui n’avait jamais été jusque-là possible pour une production occidentale. Sublimée par la photographie de Vittorio Storaro, ces décors historiques sont pleinement mis en valeur et apportent la touche indispensable à tous les talents réunis pour la préparation et la réalisation de ce biopic somptueux qui récoltera en 1988 neuf Oscars (meilleur : film, réalisateur, scénario adapté, photographie, costumes, décors, montage, musique, son). Pas d’oscar en revanche pour les acteurs qui offrent pourtant une prestation remarquable, en particulier John Lone (Puyi), Joan Chen (Wan Rong) et Peter O’Toole (Reginald Johnston, précepteur dont le livre « Au cœur de la Cité Interdite », 1934, sera une source pour le film). Opposant la lumière et les splendides décors de la Cité dans laquelle est enfermé Puyi, empereur puis prisonnier (1908-1924), aux teintes grises et à l’austérité du centre de détention, puis de la vie modeste de jardinier à Pékin (à partir de 1950), la réalisation marxiste de Bernardo Bertolucci est entièrement focalisée sur la notion de pouvoir : isolement dans une Cité prison soumise à l’étiquette, critique de l’autoritarisme d’un homme ne sachant rien faire d’autre, etc. Tout son film tourne autour de la personnalité de Puyi dont la cruauté de jeunesse est fortement atténuée, souvent filmé en gros plan et dont on ne saura jamais le fond de la pensée, et alterne scènes grandioses avec foule (l’Armée populaire de libération a fourni quelques 19000 figurants) et séquences plus intimistes au cœur des appartements impériaux ou dans les espaces de la prison (partie filmée à Cinecittà). Embelli par le luxe de ses décors et de ses costumes, Le Dernier Empereur parvient à concilier les exigences d’un spectacle fertile en scènes spectaculaires et l’évocation d’un personnage politique important dont l’empreinte historique demeure fascinante mais néanmoins énigmatique. Redécouvrir cette fresque dans sa belle restauration 4K est un réel bonheur de cinéphile : la superbe photographie de Vittorio Storaro n’en n’est que plus magnifiée et la fresque historique gagne encore en dimension épique. À revoir sans hésiter.   

 

UHD Le Dernier empereur

Commentaire technique 

Restauration 4K supervisée par Turbine Medien, en partenariat avec Arrow Films.
Le film a été numérisé en 4K à partir du négatif original 35mm par Technicolor Rome, l’étalonnage a été effectué par Jan Frederik Kuhn et Benjamin Albrecht chez LSP Medien, à Uelzen. La restauration 4K a été supervisée par Christian Bartsch chez Turbine Medien, à Munster. Quelques 234 347 photogrammes ont été restaurés : les poussières, débris, rayures et autres défauts ont été réparés ou retirés avec une combinaison d'outils et de techniques de restauration numérique. La stabilité et le scintillement de l'image ont été améliorés.
Le choix de restaurer la version cinéma a été retenu parce que c’est la seule version à être conforme au Director’s Cut de Bernardo Bertolucci récompensé par neuf oscars.

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Image : copie UHD, 4K natif, superbe définition, très ponctuellement faillible, et piqué impressionnant sur les détails (visages, costumes, décors), texture argentique très fine sans retouche numérique (tournage en 35mm Technovision avec caméras Arriflex 35 BL, Master Format 4K restaurée en 2022), copie stable et très bien nettoyée (défauts quasi invisibles), superbe gestion en HDR10 des contraste tant en extérieur (images lumineuses dans les cours de la Cité Interdite) qu’en intérieur (salle du trône, chambre) avec un aspect volontairement moins tranché et moins éclairé sur toute les séquences au camp de rééducation, basses lumières détaillées, noirs profonds, étalonnage chaud et chatoyant (Cité Interdite) devenant plus froid (scènes de Pu Yi en prison et dans Pékin), colorimétrie nuancée aux teintes chaleureuses (jaunes, rouges) bien restituées en HDR10, tons saturés, compression sans faille    

Son : mixage anglais 5.1 (la version 2.0 est disponible sur les UHD américain et allemand), dialogues clairs au centre, superbe dynamique sur toutes les ambiances de la cour et sur la magnifique bande originale composée par Cong Su, Ryuichi Sakamoto et David Byrne, spatialisation ample aux effets surrounds efficaces mais souvent mesurés, LFE énergique ; VF claire, dynamique, niveau trop élevé, spatialision ouverte, doublage très soigné mais pas assez bien intégré 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile griseetoile grise(2,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0093389/

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