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Les Envoûtés : paranoïa à Manhattan (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5) 

Synopsis 

Cal Jamison, psychiatre pour la police, est muté à New York après le décès de sa femme. Là, il doit enquêter sur l'immolation de deux jeunes adolescents… Pour mener à bien son enquête, il décide d'infiltrer une secte qu'il croit à l'origine de ces actes barbares…

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  • Titre original : The Believers
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : horreur, thriller
  • Année : 1987
  • Réalisation :John Schlesinger
  • Casting : Martin Sheen, Helen Shaver, Harley Cross, Robert Loggia, Elizabeth Wilson, Harris Yulin, Lee Richardson, Richard Masur, Jimmy Smits, Malick Bowens
  • Durée : 1 h 54 mn 22
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,85/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : LPCM 2.0 anglais, français
  • Bonus : présentation du film par le journaliste Stéphane Moïssakis (2024, 30 mn 11)
  • Éditeur : BQHL Éditions

  

Commentaire artistique  

Le scénario du film Les Envoûtés, thriller horrifique réalisé en 1987 par John Schlesinger, adapte la nouvelle « The Religion » de Nicholas Conde. Il a été écrit par Mark Frost, collaborateur de David Lynch avec lequel il coécrira Twin Peaks en 1990. Dans Les Envoûtés, il est question de la Santeria, une religion cubaine dérivée de la religion yoruba (Nigéria) dont on apprendra, au cours du récit, qu’elle est née chez les esclaves qui priaient leurs divinités (orishas) sous l’apparence de saints catholiques. Dans l’intrigue, les adeptes de la Santeria doivent sacrifier leur enfant pour obtenir le pouvoir et la richesse. Lorsque John Schlesinger réalise Les Envoûtés, une décennie s’est écoulée depuis ses meilleurs opus, Macadam Cowboy (1969) ou Marathon Man (1976). Le cinéaste a dû affronter l’échec cuisant de sa comédie Honky Tonk Freeway  (1981), néanmoins racheté par Le Jeu du faucon (1985), un pseudo film d’espionnage qui parle surtout du délitement de la société américaine sous la présidence Nixon. Les Envoûtés, avec son allure de film d’angoisse urbaine, s’inscrit dans une démarche similaire en décrivant la paranoïa née des perversités enfouies de cette société newyorkaise, partagée entre mysticisme et addiction dans la quête du pouvoir. Certes Les Envoûtés n’est pas exempt des clichés habituels sur les pratiquants de la magie noire, avec masque, sacrifice animal et tam-tam à la clé, mais l’efficacité de la mise en scène et le talent de ses interprètes, Martin Sheen (Cal), Helen Shaver (Jessica), Robert Loggia (policier), compensent les stéréotypes de l’intrigue, y compris la romance expéditive entre Cal et Jessica. La dénonciation de l’emprise des sectes, malgré une inclinaison somme toute raciste, et la confrontation sociale entre superstition et rationalité sont des questions intéressantes, abordées sous l’angle d’une enquête psychologique et policière bien menée. Malgré quelques scènes sanglantes et les apparitions terrifiantes d’un sorcier mémorable, incarné par Malick Bowens, Les Envoûtés ne cherche pas appliquer à la lettre les codes du film d’horreur. À l’instar de Rosemary’s Baby (1968), et plus finement que Angel Heart (1987), le film de John Schlesinger réussit même à rendre plausible l’irruption du fantastique dans la trivialité du quotidien. Tourné à New York et Toronto, le film désigne négativement l’élite blanche urbaine WASP comme adepte de ce vaudou détourné à des fins d'ambition personnelle. Le récit peut d'ailleurs être analysé comme l’expression de la peur de l’étranger fondée sur la menace des croyances païennes contre la religion. Intéressant.

 

Blu ray Les Envoutes 

Commentaire technique 

Image : copie HD, bonne définition et piqué variable souvent excellent, texture argentique fine (tournage en 35 mm, Master Format 2K), copie stable et propre, le contraste restitue bien l’amplitude des éclairages tranchés, noirs soutenus, étalonnage et colorimétrie chatoyants, couleurs chaudes et nuancées, tons saturés 

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Son : mixage anglais 2.0 (Dolby Stereo au cinéma), dialogues clairs, pas de distorsion ou de souffle, excellente dynamique sur les ambiances (rituels de sorcellerie) et sur la musique suggestive de J. Peter Robinson, spatialisation frontale avec quelques effets latéraux ; VF 2.0 claire, dynamique, doublage correct un peu détaché des ambiances   

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0092632/

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