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eXistenZ 4K : une conception organique sans équivalent du jeu vidéo (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis 

Dans un avenir proche, une créatrice de génie, Allegra Geller, a inventé une nouvelle génération de jeu qui se connecte directement au système nerveux : eXistenZ. Lors de sa séance de présentation, un fanatique cherche à la tuer. Un jeune stagiaire en marketing, Ted Pikul, sauve la vie d'Allegra. Une poursuite effrénée s'engage autant dans la réalité que dans l'univers trouble et mystérieux du jeu.

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  • Titre original : eXistenZ
  • Support testé : UHD
  • Genre : science-fiction, fantastique
  • Année : 1999
  • Réalisation : David Cronenberg
  • Casting : Jennifer Jason Leigh, Jude Law, Ian Holm, Willem Dafoe, Don McKellar, Callum Keith Rennie, Christopher Eccleston, Sarah Polley
  • Durée : 1 h 37 mn 03
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,85/1 (HDR10)
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - DTS-HD MA 2.0 français
  • Bonus : Mediabook avec l’UHD du film et le Blu-ray du film - livret (32 pages) avec des textes de Fabien Demangeot : « La transgression selon David Cronenberg », John Dieringer : « Mort du démon : eXistenz et l’art de l’interactivité », des notes de production et un glossaire
  • Bonus sur l’UHD : commentaire audio de David Cronenberg (VOST ?) - bande annonce anglaise (1 mn 55) - bande annonce 2024 (1 mn 26)
  • Bonus sur le Blu-ray : commentaire audio de David Cronenberg (VOST ?) - entretien avec Olivier Père, Directeur du cinéma sur ARTE France (38 mn13) - L’art de l’invisible - Les décors de Carol Spier réalisé par Katherine A. Jeans (Frame by Frame The Invisible Art of Production Designer Carol Spier, VOST, 1999, 53 mn 48) - Serenpidity (VOST, 10 mn 38) - entretiens avec David Cronenberg (4 mn 01), Jude Law (14 mn 39), Jennifer Jason Leigh (1 mn 18) - les effets spéciaux par Jim Isaac (VOST, 26 mn 35) - bande annonce anglaise (1 mn 55) - bande annonce 2024 (1 mn 26)
  • Éditeur : L’Atelier d’Images 

 

Commentaire artistique  

David Cronenberg écrit et réalise eXistenz en 1999, juste après Crash (1996) et avant Spider (2002). Ce film de science-fiction traite de la réalité virtuelle dans les jeux vidéo et imagine un monde dans lequel les joueurs fusionnels sont organiquement liés à leur console ! Cette dystopie dans un avenir pas si lointain a été conçue par le cinéaste canadien il y a déjà 25 ans, mais son génie pour envisager les concepts les plus dérangeants et son art de les visualiser sont tels que son film eXistenz conserve une totale originalité et une extrême modernité. La preuve, dès le titre, et le jeu auquel il se rapporte, qui fait allusion à la divinité : comme deux des producteurs du film étaient hongrois, le X et le Z en majuscules du titre séparent le mot hongrois « isten » qui signifie dieu ; quant au terme existenz, il signifie « existence » en allemand. C’est le premier scénario original de David Cronenberg depuis 1986 (Videodrome) qui indique avoir puisé son idée dans la fatwa prononcée contre Salman Rushdie : dans le film la créatrice du jeu organique et virtuel eXistenZ est victime d’une tentative d’assassinat de la part des « Réalistes », des fanatiques luttant contre  la virtualisation de l’être humain. Dans cette intrigue, l’influence non négligeable de l’univers de Philip K. Dick est discrètement soulignée comme ce sac de fast-food inscrit Perky Pat qui fait référence au roman « Les trois stigmates de Palmer Eldritch » du romancier de SF dont David Cronenberg a emprunté le concept de réalité imbriquée et le thème de l’aliénation. Pour incarner la conceptrice du jeu, Allegra Geller, le réalisateur a choisi Jennifer Jason Leigh, fana d’informatique, mais réputée à l’époque pour être une actrice de films d’auteur non rentables. Certains ont rapproché le nom de son personnage de celui porté par une adolecente de la nouvelle de Samuel R. Delany « The Star Pit » capable de projeter sur autrui par télépathie une réalité inventée. Jude Law incarne Ted Pikul, un stagiaire en publicité qui va devenir l’ange gardien d’Allegra, William Dafoe joue Gas, un pompiste capable de greffer un bioport illégal sur Ted et Ian Holms sera Kiri Vinokur, le mentor d’Allegra. Le mécanisme majeur du jeu dans eXistenz est de projeter les joueurs dans une réalité dont la virtualité est indétectable, ce qui induit la question de la subjectivité. Sa conception bio-technologique (game-pods de métachair, ombicordons, bioports) est familière de l’univers hybride de David Cronenberg (cf. étude dans le livret bonus) bien singularisé, par exemple, avec le pistolet organique à dents humaines (gristle gun) du terroriste « Réaliste » ! Si le cinéaste reprend un de ses thèmes de prédilection, celui du danger que l’œuvre peut représenter pour son créateur, il sait aussi admirablement se jouer du spectateur en ne l’avertissant pas si l’action montrée est virtuelle ou pas. Le vertige narratif propre à son film a d’ailleurs donné lieu à diverses études, tant cinématographiques que culturelles et psychanalytiques. Les actions ludiques montrées et l’addiction des personnages ont été analysées et assimilées à l’acte sexuel irrésistible et incontrôlable, sans que jamais il ne soit matérialisé. Fascinant visuellement et constamment déroutant, eXistenz procure des sensations très inhabituelles entre l’excitation du joueur accro (cf. étude dans le livret bonus) et l’étourdissement d’une intrigue insaisissable et baroque. Avec une partie de ses collaborateurs habituels, dont Peter Suschitzky pour la photographie, Carol Spier (cf. bonus) pour les décors et Jim Isaac pour les effets spéciaux (surtout physiques comme les pods), David Cronenberg a pu construire un univers particulièrement fascinant. Véritable maestro du genre, il est parvenu avec eXistenz à plonger son public dans la perplexité en lui laissant croire que la banalité de son récit, accentuée par une réalisation sans esbroufe, était prosaïque et plausible. Une incroyable mise en abyme comme seul le cinéaste transgressif de l’illusion a su la rendre tangible.

 

UHD eXistenZ

Commentaire technique 

Image : copie UHD, très belle définition et excellent piqué sur les textures organiques, grain argentique homogène et discret (tournage en Super 16 et 35 mm avec caméras Fries Mitchell 35R3 et Panavision Panaflex Platinum, Master Format 4K restauré à partir d’un interpositif 35 mm), copie propre, très bonne gestion en HDR10 du contraste, images lumineuses aux éclairages tranchés et basse lumière détaillée, noirs solides, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie vive aux teintes éclatantes (ton chair, bleu) en HDR10, tons nuancés, compression sans heurt 

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Son : mixage 5.1 anglais (Dolby SR au cinéma), excellente clarté des dialogues au centre, belle dynamique sur les effets sonores et sur la partition brillante d’Howard Shore, spatialisation ample aux effets surrounds efficaces sur la musique et sur les ambiances, LFE énergique ; VF 2.0, claire et dynamique, plus étriquée que la VO, doublage soigné mais artificiel car trop détaché des ambiances 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue(5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0120907/

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