Furiosa Une saga Mad Max 4K : une préquelle frénétique fascinante (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (4/5) 

Synopsis 

Dans un monde en déclin, la jeune Furiosa est arrachée à la Terre Verte et capturée par une horde de motards dirigée par le redoutable Dementus. Alors qu'elle tente de survivre aux Terres Dévastées, à Immortan Joe et de retrouver le chemin de chez elle, Furiosa n'a qu'une seule obsession : la vengeance.

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• Titre original : Furiosa: A Mad Max Saga
• Support testé : UHD
• Genre : science-fiction, action
• Année : 2024
• Réalisation : George Miller
• Casting : Anya Taylor-Joy, Chris Hemsworth, Angus Sampson, Charlee Frase, Tom Burke, Nathan Jones, Alyla Browne, Lachy Hulme
• Durée : 2 h 28 mn 12
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HDR10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français, néerlandais, tchèque, japonais, polonais, slovène, anglais
• Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais, français - Dolby Digital 5.1 français, anglais, polonais, japonais, tchèque
• Bonus : SteelBook limité avec l’UHD du film et le Blu-ray du film
• Bonus en VOSTsur l’UHD : Sur la route du Valhalla : À la poursuite de Furiosa, le Making of (Highway to Valhalla: In Pursuit of Furiosa, 57 mn 00) - L'Ange des ténèbres, Anya Taylor-Joy dans le rôle de Furiosa (Darkest Angel: Anya Taylor-Joy as Furiosa, 10 mn 19) - Le Messie de la moto : Chris Hemsworth dans le rôle de Dementus (Motorbike Messiah: Chris Hemsworth as Dementus, 10 mn 02) - Furiosa : Voyage clandestin vers l'inconnu (Furiosa: Stowaway to Nowhere, 11 mn 13) - Bêtes de métal et moteurs sacrés (Metal Beasts & Holy Motors, 14 mn 42)
• Éditeur : Warner Bros. Entertainment France

Commentaire artistique  

George Miller ne quitte pas ses obsessions pessimistes, affichées dès son premier Mad Max (1979), d’un monde post-apocalyptique dans lequel « l’homme est un loup pour l’homme ». Après la trilogie originale avec Mel Gibson (1979-1995) et une pause de trente ans, en 2015 avec Mad Max Fury Road, le cinéaste et scénariste australien revint, tout en affirmant en 2006 que « la dernière chose que je voulais faire est un autre Mad Max », à l’univers de prédilection qui l’avait rendu célèbre. C’est Tom Hardy qui remplace Mel Gibson dans le rôle de Mad Max, Hugh Keays-Byrne sera Immortan Joe et Charlize Theron Imperator Furiosa. Le film, récompensé par six Oscars, est un triomphe critique et public. Après un tel succès, le projet d’un cinquième volet est envisagé, ce sera Furiosa Une saga Mad Max (2024) qui est présenté comme une préquelle et un spin-off de la franchise. Le scénario de George Miller et Nico Lathouris fait de Furiosa le protagoniste principal dont le rôle est attribué à Anya Taylor-Joy. Dans un futur post-apocalyptique, en Australie, Furiosa enfant dans la communauté écologique de Vuvalini est enlevée par une troupe sauvage de motards dirigée par Dementus (Chris Hemsworth) qui va tenter de prendre la Citadelle dirigée par Immortan Joe (Lachy Hulme). Furiosa, devenue adulte dans la clandestinité, va tout tenter pour retourner à Vuvalini en s’associant à Praetorian Jack (Tom Burke). Filmé en Australie par Simon Dugan, Furiosa Une saga Mad Max bénéficie, comme le volet précédent, des talents du décorateur Colin Gibson et de la costumière Jenny Beavan dont les créations délirantes sont essentielles à l’évocation de cette humanité partagée entre sauvagerie et bestialité. Dans ce nouveau volet, les scènes d’action toujours plus spectaculaires, comme cette séquence « Stowaway no Nowhere » de course-poursuite de 15 minutes (78 jours de travail, 100 cascadeurs) centrée sur un « war-rig » démesuré, ne décevront pas. Si elles peuvent parfois sembler un peu excessives, elles profitent cette fois-ci d’un recourt plus fréquent aux effets visuels numériques. Comparé au volet précédent, les thèmes abordés par George Miller sont strictement analogues : la brutalité de son univers a donc un impact plus faible car nous sommes en pays de connaissance avec sa vision d’une humanité déglinguée de machos sans moralité qui vénèrent les machines et confinent les femmes à la reproduction et aux corvées domestiques. Furiosa fait figure d’exception en s’affranchissant de ce carcan par la ruse et l’intelligence pour accomplir sa vengeance et retrouver un monde meilleur. Marqué par les mythologies (caractérisation des personnages comme Dementus ou Praetorian Jack) et une certaine religiosité symbolique (séquence d’ouverture, crucifixion de Mary), Furiosa Une saga Mad Max développe une intrigue complexe, conditionnée par les faits présentés dans Mad Max Fury Road, subdivisée en cinq temps, entre l’enlèvement de la jeune Furiosa et sa maturité. À l’égal du premier volet, la préquelle témoigne du goût de son auteur pour le spectacle frénétique qui s’affirme constamment dans son traitement graphique époustouflant. Mais bien que très mouvementé,Furiosa Une saga Mad Max parvient malgré tout à donner un épaisseur à ses personnages qui échappent au schématisme caricatural comme l’Homme-Histoire (George Shevtsov), le Mange-Personne (John Howard),  Organic Mechanic ( Angus Sampson) et les fils d'Immortan Joe, Rictus (Nathan Jones, Troy) et Scrotus (Josh Helman). Par la force créatrice de son imagination débridée, George Miller invente des lieux stupéfiants comme la Citadelle, le Moulin à balles, Petroville ou la Terre Verte qui contribuent à la puissance fascinante de Furiosa Une saga Mad Max, un volet sans doute moins innovant que Mad Max Fury Road  mais tout aussi attrayant, d’autant plus que le disque UHD est une référence technqiue de démonstration, visuelle et sonore.  

Commentaire technique 

Image : copie UHD, 4K natif, extrême définition et piqué chirurgical sans texture granuleuse qui confèrent au film un aspect graphique typique des films de la franchise (tournage en numérique avec caméras Arri Alexa 65, Red Komodo, Red V-Raptor, Master Format 4K), magnifique gestion HDR10 des contrastes, images ultra lumineuse (désert) aux éclairages éclatants, ombres détaillées, noirs profonds, étalonnage chaud avantageant les ambiances ocres, colorimétrie chatoyante aux teintes vives bien nuancées en HDR10 (ocres jaunes à rouges), tons saturés avec mesure, compression sans heurt 

Son : mixage anglais Dolby Atmos (TrueHD 7.1), dialogues clairs, équilibrés et parfois spatialisés, extrême dynamique sur les scènes d’action spectaculaires avec le vrombissement des moteurs et sur la musique énergique de Junkie XL, spatialisation démesurée, type mixage de démonstration, avec des effets surrounds omnidirectionnels impressionnants (motos, combats, explosions), canaux de hauteur extrêmes efficaces, LFE colossaux ; mixage français Dolby Atmos (TrueHD 7.1), même dynamique et même spatialisation qu’en VO, doublage soigné très bien intégré 

Notre avis

Image : (5/5)
Mixages sonores : (5/5)
Bonus : (3,5/5)
Packaging : (4/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt12037194/

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