Le Comte de Monte-Cristo : une version télévisée luxueuse mais trop condensée du roman (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Tout semble sourire au jeune Edmond Dantès : il est sur le point de devenir capitaine et d'épouser son amour de toujours, Mercedes. Mais, ce succès gène certains, et trois de ses ennemis mettent sur pied un complot visant à le faire jeter en prison. Le jour de ses noces, il est arrêté et enfermé au château d'If, une forteresse dont nul n'est jamais revenu. Pendant les vingt ans qu'il y passera, une seule chose le maintiendra en vie : son plan d'évasion et la terrible vengeance qu'il exercera sur ceux qui l'ont trahi…

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Titre original : The Count of Monte-Cristo
Support testé : Blu-ray
Genre : drame
Année : 1975
Réalisation : David Greene
Casting : Richard Chamberlain, Kate Nelligan, Tony Curtis, Louis Jourdan, Donald Pleasence, Trevor Howard, Harry Baird, Taryn Power, Isabelle de Valvert
Durée : 1 h 43 mn 19
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,85/1
Sous-titrage : français
Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
Bonus : bande annonce (2 mn 02)
Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

Le Comte de Monte-Cristo, téléfilm de David Green sorti en 1975 et énième version télévisée du roman d’Alexandre Dumas père, est présenté dans le montage américain réduit (103 minutes) de la version originale britannique sortie en salles (119 minutes). Publié entre 1844 et 1846, le célèbre roman, n’en finit pas d’être adapté au cinéma et à la télévision, à l’égal de l’autre ouvrage renommé de l’écrivain : « Les Trois Mousquetaires ». Lorsqu’on sait que le texte original occupe 1889 pages en six volumes, le téléfilm de David Greene, cinquième adaptation pour la télévision, ne pouvait prétendre qu’être un digest des aventures d’Edmond Dantès qui ont été extrêmement condensées dans le scénario de Sidney Carroll. Bénéficiant de moyens conséquents, Le Comte de Monte-Cristo a été tourné en 35 mm dans décors naturels somptueux de l’Italie (Portovenere, La Spezia, Rome, etc.) et aux studios de Cinecittà. Si le foisonnement des personnages et des intrigues imaginés par Alexandre Dumas est relativement limité faute de temps, le téléfilm réunit néanmoins un casting de prestige autour de Richard Chamberlain très convaincant en Edmond Dantès. Trevor Howard joue l’abbé Faria, Donald Pleasance est le baron Danglars et Tony Curtis le fourbe Fernand Mondego. Gérard de Villefort est interprété par Louis Jourdan qui, en 1961, avait incarné le comte dans la version de Claude Autant-Lara ! Côté féminin, c’est la jolie canadienne Kate Nelligan qui sera Mercedes, tandis que la chanteuse française Isabelle de Valvert joue Haydée et la californienne Taryn Power (fille de Tyrone Power) Valentine, la file de Villefort. La réduction drastique de l’histoire d’Edmond Dantès a certes effacé de larges pans du roman mais a su, selon un exercice de style méritoire, conserver les grands lignes de l’intrigue et son thème principal : la vengeance, mais en négligeant le contexte socio-historique de l’histoire. La beauté de la photographie d’Aldo Tonti, la munificence des costumes, la qualité globale de l’interprétation et la solidité de la mise en scène distinguent cette version courte de quantité d’autres adaptations. Si le récit, de l’emprisonnement à l’évasion, est très proche de celui du roman, la suite, le déroulement de la vengeance, souffre cruellement d’un manque d’exposition psychologique de ses nombreux personnages et d’un trop grand nombre de modifications qui se soldent par la disparition de faits et de caractères essentiels. Trop abrégé pour plaire aux fans de l’écrivain, cette version télévisée Le Comte de Monte-Cristo ne démérite pas en conservant l’essentiel de l’esprit du roman. Distrayant.

Commentaire technique

Image : copie HD, bonne définition et piqué très correct sur les visages, texture argentique fine (tournage en 35 mm, Master Format 2K), copie propre, excellent contraste, image lumineuse et noirs profonds, étalonnage chaud, colorimétrie éclatante aux teintes vives et tons nuancés

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, voix claires et équilibrées, excellente dynamique sur les ambiances (port, tribunal, chevaux) et sur la musique romantique d’Allyn Ferguson, pas de souffle notoire ou de distorsion ; VF 2.0 monophonique, claire et dynamique, doublage soigné assez bien intégré