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Les Dames du Bois de Boulogne 4K : un film annonciateur du style singulier de Robert Bresson (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis 

Hélène a juré de se venger de Jean, son amant qui la délaisse. Elle retrouve une de ses amies qui loue sa jeune fille à de riches fêtards. Hélène s'arrange alors pour que Jean rencontre la jeune Agnès. Mais celui-ci tombe amoureux d'Agnès et décide de l'épouser. Hélène, lui révèle alors que la jeune femme est une prostituée…

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  • Titre original : Les Dames du Bois de Boulogne
  • Support testé : UHD
  • Genre : drame
  • Année : 1945
  • Réalisation : Robert Bresson
  • Casting : Paul Bernard, Maria Casarès, Élina Labourdette, Lucienne Bogaert, Jean Marchat, Yvette Etiévant
  • Durée : 1 h 26 mn 24
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc (HDR 10, Dolby Vision)
  • Sous-titrage : français
  • Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique français
  • Bonus : combo avec l’UHD du film et le Blu-ray du film
  • Bonus sur le Blu-ray : interview de Pierre Murat, critique de cinéma (2024, 40 mn 01) - interview de Robert Bresson, extrait de l'émission Au cinéma ce soir du 5 mai 1972 (INA, 19 mn 59) - Tourner sous l'occupation, documentaire de Jean Ollé-Laprune, historien du cinéma (2018, 26 mn 43)
  • Éditeur : Rimini Éditions 

 

Commentaire artistique  

Les Dames du bois de Boulogne, dialogué par Jean Cocteau, est la version modernisée, écrite et réalisée en 1945 par Robert Bresson, d’un épisode de « Jacques le Fataliste et son maître » (1796) de Denis Diderot : l’histoire de Madame de La Pommeraye qui connaîtra deux autres adaptations au cinéma par Fritz Wendhausen en 1922 et Emmanuel Mouret en 2018. Second long métrage de Robert Bresson après Les Anges du péché (1943), Les Dames du bois de Boulogne a été étiqueté par son réalisateur comme « un mauvais film » car il le trouvait trop « joué ». Produit par Raoul Ploquin (cf. bonus) et filmé par Philippe Agostini, les conditions de son tournage au studio Pathé-Francoeur à partir d’avril 1944, interrompu un temps en août par la Libération de la Paris, ont été difficiles en raison des bombardements et des pénuries, puis du changement de certains de ses techniciens. Pour ce film, contrairement à ses œuvres postérieures, le cinéaste travaille avec des professionnels comme la jeune comédienne de théâtre Maria Casarès (Hélène), l’actrice Lucienne Bogaert (Madame D., mère d’Agnès) et la débutante et danseuse, Élina Labourdette (Agnès), toutes trois remarquables. Obsessionnel ultra méticuleux sur le plateau, le réalisateur souvent insatisfait agit comme un « doux tyran » (selon Maria Casarès) avec ses actrices dans sa quête d’obtenir une interprétation antithéâtrale et d’imposer ce jeu « atone » qui deviendra un élément majeur de son style. Il va même jusqu’à pousser ses interprètes féminines à se déconnecter d’elles-mêmes sous l’effet de verres de cognac (cf. bonus) pour mieux jouer. Le résultat est incomparablement artificiel et déstabilisant, mais pas assez pour Robert Bresson qui le poussera, dès son film suivant (Le Journal d’un curé de campagne, 1951), à n’utiliser que des acteurs non professionnels capables d’être modelés par lui et de jouer de manière dépersonnalisée. Les Dames du bois de Boulogne est un film cynique et ténébreux de vengeance amoureuse qui gomme totalement le contexte de l’occupation allemande dont aucun signe n’est perceptible dans le quotidien des personnages qui circulent sans contrainte, à pied ou en voiture, malgré les contrôles et la pénurie d’essence.  Bien que désavouée par son auteur, c’est une œuvre qui annonce son style si singulier avec sa mise en scène dépouillée, son penchant pour la neutralité de jeu de ses acteurs, pas encore tout à fait maitrisée, et son travail particulier très moderne sur le mixage, avantageant parfois les sons d’ambiances au détriment des dialogues. La rigueur de la réalisation, soutenue par l’efficacité de la photographie de Philippe Agostini et la simplicité des décors, la  fermeté du montage et les partis pris innovants d’une mise en scène épurée ont décontenancé le public à sa sortie, résultat inévitable d’un œuvre exigeante mais trop en avance sur son temps.  À redécouvrir dans une belle copie 4K finement restaurée.

 

 UHD Les Dames du bois de Boulogne

Commentaire technique 

Film restauré par TF1 Studio en 4K à partir des négatifs nitrates, image et son, avec la collaboration de la Cinémathèque française et le soutien du CNC et de Chanel. Travaux numériques et photochimiques réalisés par le laboratoire Hiventy en 2018. 

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Image : copie UHD, belle définition mais piqué variable selon les plans, texture argentique présente et homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K 2018), image stabilisée et bien nettoyée hormis quelques petits défauts insignifiants, gestion nuancée HDR10 du contraste restituant les éclairages recherchés, images lumineuses, noirs profonds, gris harmonieusement gradués, compression sans défaut 

Son : mixage français 2.0 monophonique, dialogues clairs sans distorsion, bonne dynamique sur les effets sonores (trafic, cascade) et sur la musique de Jean-Jacques Grunenwald, pas de défaut et souffle très contenu 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt0037630/

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