Monsieur Aznavour : un biopic classique sur un artiste en haut de l’affiche (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu'il n'avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d'une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières.
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- Titre original : Monsieur Aznavour
- Support testé : Blu-ray
- Genre : biopic, musical
- Année : 2024
- Réalisation : Mehdi Idir et Fabien Marsaud dit Grand Corps Malade
- Casting : Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Camille Moutawakil, Marie-Julie Baup, Petra Silander, Tigran Mekhitarian, Gulia Avetisyan, Lionel Cecilio
- Durée : 2 h 13 mn 55
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1
- Sous-titrage : français
- Piste sonore : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) français
- Bonus : Séance tenante, Masterclass de Mehdi Idir, Grand Corps Malade et Tahar Rahim (49 mn 45)
- Éditeur : Pathé !
Commentaire artistique
Monsieur Aznavour est un biopic, écrit et réalisé par Fabien Marsaud (Grand Corps Malade) et Mehdi Idir, sur le célèbre artiste franco-arménien disparu en 2018. Le projet d’un film sur l’auteur-compositeur-interprète, supervisé par ses fils Mischa et Nicolas, était en germe du vivant de l’artiste qui avait désigné Fabien Marsaud et Mehdi Idir pour l’écrire et le réaliser. Le film sera financé en partie par la société Kallouche Cinéma, du gendre de Charles Aznavour, qui avait déjà produit les deux précédents longs métrages du duo : Patients (2017) et La Vie scolaire (2019). Tourné en français avec quelques dialogues arméniens, Monsieur Aznavour est filmé avec une belle esthétique et une certaine emphase par Brecht Goyvaerts dans divers lieux où vécut le chanteur. Le tour de force de cette production a été de trouver l’interprète idéal : ce sera Tahar Rahim qui acceptera de longues heures de maquillage pour évoquer le jeune Charles Aznavour et n’hésitera pas à donner de sa personne pour être crédible quand il joue du piano ou qu’il interprète (sans playback) une chanson. Pour sa documentation, il a pu avoir accès aux archives familiales et recevoir l’appui de la famille Aznavour. Si la ressemblance n’est pas ahurissante, le talent consommé de l’acteur est bluffant et convainc très vite de la pertinence de son choix. Il a été bien épaulé par la prestation sensible de Camille Moutawakil qui joue la sœur de Charles, Aïda Aznavour. Pour incarner les personnalités qui vont croiser la route de Charles Aznavour, les cinéastes ont pu compter sur les talents de Bastien Bouillon (Pierre Roche), Marie-Julie Baup (Édith Piaf), Lionel Cecilio (Gilbert Bécaud), Victor Meutelet (Johnny Hallyday), Dimitri Nichelsen (Charles Trenet), etc. Le film évoque une partie de la carrière de Charles Aznavour : son adolescence, ses débuts chaotiques en compagnie du méconnu et romanesque Pierre Roche, sa collaboration avec Édith Piaf dans les années 40 avant son triomphe dans les années 60. Étoffé par un imposant travail documentaire, le scénario de Monsieur Aznavour a dû composer avec les contraintes du minutage pour raconter, en cinq parties portant le titre d’une chanson et autant d’ellipses, une vie bien trop riche en évènements pour être résumée en un seul long métrage. Ainsi, volontairement, le film fait l’impasse sur la brillante carrière cinématographique du chanteur-compositeur qui est juste brièvement citée dans la séquence du tournage de Tirez sur le pianiste (1960). Avec habileté et une dose bienvenue de scènes épiques (Libération de Paris, New York), les cinéastes ont parfaitement réussi à montrer comment la persévérance obstinée de l’artiste, au point de s’isoler plus que de nature, a été le meilleur atout de sa réussite au cours d’une existence contrastée. Monsieur Aznavour est un biopic traditionnel qui ne cherche pas à renouveler radicalement le genre mais qui propose une approche plutôt complexe du personnage dans le total respect de la mémoire de cet immense artiste. On pourra être un peu déçu par le classicisme de l’évocation qui brille par le souci du détail historique (costumes, coiffures, voitures, etc.) mais qui, fort heureusement, s’enflamme avec les numéros musicaux, ce qui est à mettre au compte de ses coréalisateurs. Un divertissement qui ne manque de charme.
Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition et superbe piqué sur les textures (tournage numérique avec caméra Arri Alexa Mini LF, Master Format 4K), gestion naturaliste du contraste, images lumineuses et détaillées en basse lumière, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie qui évolue au fil de l’histoire allant de teintes naturelles ternes et sombres à des couleurs plus vives et des tons nuancés
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Son : mixage Dolby Atmos (TrueHD 7.1) français, dialogues très équilibrés, superbe dynamique sur les ambiances (sons urbains, concerts), sur les chansons et sur la musique originale composée par Varda Kakon, spatialisation spectaculaire aux effets surrounds très enveloppants et efficaces, canaux de hauteur fort bien utilisés pour ouvrir l’espace (concerts, scènes de rue comme la Libération), LFE très énergique
Notre avis
Image : (4/5)
Mixage sonore : 
(5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt26743414/
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