En fanfare : la musique, gage de l’harmonie familiale et sociale (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3,5/5)

Synopsis

Thibaut est un chef d'orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu'il apprend qu'il a été adopté, il découvre l'existence d'un frère, Jimmy, employé́ de cantine scolaire et qui joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l'amour de la musique. Détectant les capacités musicales exceptionnelles de son frère, Thibaut se donne pour mission de réparer l'injustice du destin. Jimmy se prend alors à rêver d'une autre vie…

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Titre original : En fanfare
Support testé : Blu-ray
Genre : comédie dramatique
Année : 2024
Réalisation : Emmanuel Courcol
Casting : Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco, Jacques Bonnaffé, Clémence Massart-Weit, Anne Loiret, Mathilde Courcol-Rozès, Yvon Martin
Durée : 1 h 43 mn 04
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 2,39/1
Sous-titrage : français
Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
Bonus : Vents et baguettes, documentaire réalisé par Antonin Cloteau (31 mn 06) - En fanfare au Festival d'Angoulême, « L'Invité » présenté par Patrick Simonin, réalisé par Gildas Nivet et Océance Launay, TV5 Monde (12 mn 34) - La Tournée nord, les coulisses de l'avant-première (4 mn 43) - scènes coupée commentée par Emmanuel Courcol (3 mn 28) - bande annonce (1 mn 58)
Éditeur : Diaphana Edition Video

Commentaire artistique

En Fanfare, coécrit et réalisé en 2024 par Emmanuel Courcol, est fondé sur la rencontre improbable de deux univers musicaux foncièrement différents. Le scénario imagine, en effet, les retrouvailles de deux frères, l’un est un chef d’orchestre célèbre et l’autre un musicien dans une harmonie municipale, qui ne se connaissaient pas ayant été adoptés séparément. Par le biais de cet argument dramatique, En Fanfare va développer le thème de la force salutaire de la musique : le cinéaste indique traiter ainsi des thèmes qui lui sont chers comme le « choc des cultures, le déterminisme social ». Outre la pertinence de l’intrigue, pour que ce film tragi-comique fonctionne vraiment, il fallait que la prestation de tous les comédiens soit crédible dans leurs rôles de musiciens en train de jouer d’un instrument, un objectif qui sera rempli au prix de nombreux apprentissages et répétitions en compagnie de professionnels (cf. bonus). Pour un public non averti l’illusion est totale et l’on reste fasciné par le jeu de Benjamin Lavernhe (Thibaut Desormeaux) incarnant un chef d’orchestre et pianiste, par Pierre Lottin (Jilmmy Lecocq) pratiquant le trombone et par Sarah Suco (Sabrina) jouant de la trompette. Les comédiens, comme les seconds rôles, étaient déjà des instrumentistes, mais ils ont été entrainés par des professionnels (cf. bonus) : le chef d’orchestre Antoine Dutaillis et la tromboniste Estelle Wolf. Une partie des musiciens de l’harmonie fictive de « Wallincourt » sont des membres de la réelle harmonie des mineurs de Lallaing. L’autre atout du film est son équilibre et sa justesse qui tente, dans réussir totalement, d’éviter de tomber dans le mélo larmoyant stéréotypé. Le film sait cependant faire la part des choses, autant sur la relation qui se construit entre ces deux frères férus de jazz, que sur la maladie de Thibaut ou sur la fermeture annoncée de l’exploitation de la mine locale. Malgré son indéniable coloration de Feel Good Movie qui lorgne du côté des comédies sociales britanniques, les modèles du genre, En Fanfare, assez prévisible, possède suffisamment de qualités artistiques, notamment son excellente interprétation, pour émouvoir et divertir, même s’il est indéniable que ce sont les séquences musicales qui emportent l’adhésion. Plus que ses thèmes souvent abordés au cinéma et que son duo de personnages improbable assez classique, En Fanfare, en illustrant le rôle fédérateur de la musique, est un film bienvenu en ces temps de morosité.

Commentaire technique

Image : copie HD, superbe définition avec un piqué constant pour les textures (tournage numérique avec Arri Alexa Mini), gestion lumineuse du contraste, éclairages francs, ombres détaillées, noirs soutenus, étalonnage réaliste, colorimétrie chatoyante et nuancée aux teintes naturelles vives, tons sans saturation excessive

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Son : mixage français 5.1, voix claires au centre, magnifique dynamique sur les ambiances (répétitions orchestre, harmonie) et sur la musique de Michel Petrossian (Quadrature) ainsi que sur les reprises de musiques célèbres (marche triomphale d’Aida, boléro, etc.), spatialisation ouverte aux effets surrounds très efficaces (répétitions, grève, trafic) et immersifs favorisant la bande originale, LFE énergique