The Killer : le remake sans consistance du film culte de John Woo (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Lors de l'exécution de son dernier contrat, un tueur à gage provoque la cécité d'une jeune chanteuse. Pour trouver l'argent nécessaire à l'opération de la jeune femme, il accepte un nouveau contrat.

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Titre original : The Killer
Support testé : Blu-ray
Genre : policier
Année : 2024
Réalisation : John Whoo
Casting : Nathalie Emmanuel, Sam Worthington, Omar Sy, Diana Silvers, Saïd Taghmaoui, Angeles Woo, Éric Cantona, Tchéky Karyo, Grégory Montel
Durée : 2 h 05 mn 14
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,85/1
Sous-titrage : français, néerlandais, anglais
Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - DTS 5.1 français
Bonus : aucun bonus
Éditeur : Universal Pictures Home Entertainment

Commentaire artistique

Pour ceux qui n’aurait pas vu The Killer, film fameux pour son action hypertrophiée réalisé à Hong Kong en 1989 par John Woo, avec Chow Yun-fat et Danny Lee, le remake The Killer qu’il dirige en 2024 pourrait faire illusion. Le premier scénario du remake, qui est développé dès 1992, va se heurter aux souhaits de la production de supprimer toute relation, quel qu’elle soit, entre les deux personnages masculins principaux. La solution qui s’impose était de transformer un des deux protagonistes en rôle féminin. C’est ce choix qui est retenu et qui finalement se concrétisera en 2023 lorsque John Woo décidera de réaliser lui-même la nouvelle version. Le casting va donc associer une tueuse d’élite Zee, incarnée par Nathalie Emmanuel, et un inspecteur expert de la gâchette Sey, interprété par Omar Sy. Le rôle du manipulateur Fin est octroyé à Sam Worthington et celui du parrain local Jules Gobert à Eric Cantona. C’est Diana Silvers qui sera la chanteuse Jenni et Tchéky Kario le tailleur Tessier. L’action de The Killer est délocalisée de Hong Kong à Paris, ce qui rend plus familier au public hexagonal les décors urbains parisiens dans lesquels John Woo dirige ses comédiens dont plusieurs, cerise sur le gâteau, sont français. Le cinéaste n’a rien perdu de sa dextérité dans l’action qui, dans ce film, prend le pas sur l’histoire et sur les caractères. Toujours aussi expert en scènes d'action démésurées, le cinéaste oublie qu’un bon film ce n’est pas que de l’épate, il faut aussi des enjeux dramatiques puissants : avec ses clichés et son duo peu convaincant la version de 2024 ne peut concurrencer le petit bijou de mise en scène qu’était celle de 1989. Reste juste l’habileté de séquences d’action graphique époustouflantes qui semblent vouloir prouver que leur réalisateur conserve toujours le brio qui a fait sa réputation, ce au détriment de toute vraisemblance : les cascades spectaculaires sont tout sauf crédibles et la vacuité de l’action finit par lasser. Distrayant mais guère mémorable.

Commentaire technique

Image : copie HD, définition et piqué ultra chirurgicaux mais donnant toujours une impression d’image numérique peu naturelle (tournage numérique avec caméra Arri Alexa Mini LF, Master Format 4K), excellent contraste, images très lumineuses, éclairages francs, noirs profonds, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie claquante aux teintes vives et tons saturés

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Son : mixage anglais 5.1 (Dolby Atmos au cinéma), voix claires au centre, dynamique impressionnante dans toutes les scènes d’action et sur la musique rythmée et tonitruante de Marco Beltrami, spatialisation spectaculaire aux très nombreux effets surrounds immersifs (tirs, voitures, explosions), LFE très efficace ; VF 5.1 non lossless, claire, dynamique, doublage bien intégré