The Substance 4K : une critique radicale de la dictature du jeunisme (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : 



(3,5/5)
Synopsis
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- Titre original : The Substance
- Support testé : UHD
- Genre : horreur, Body Horror
- Année : 2024
- Réalisation : Coralie Fargeat
- Casting : Demi Moore, Margaret Qualley, Dennis Quaid, Hugo Diego Garcia, Alexandra Papoulias Barton, Oscar Lesage, Joseph Balderrama, Robin Greer
- Durée : 2 h 21 mn 18
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1 (HDR10, Dolby Vision)
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
- Bonus en VOST : conversation entre Guillermo del Toro et Coralie Fargeat (16 mn 58) - teaser (1 mn 00) - bande annonce (1 mn 25)
- Éditeur : Metropolitan Films & Video
Commentaire artistique
Après son premier long-métrage Revenge (2017), dans le genre du Rape and Revenge remarqué aux USA, la réalisatrice et scénariste française Coralie Fargeat récidive dans le film sanglant et féministe avec The Substance (2024), sur le thème de la dictature médiatique du jeunisme. Son scénario élaboré, récompensé au Festival de Cannes, veut plonger le spectateur dans une « expérience sensorielle » avec cette histoire axée sur la transformation des corps qui place son film dans le sous-genre du Body Horror dont le maitre incontesté reste David Cronenberg mais qui a aussi tenté d’autres cinéastes comme John Carpenter. Peu prodigue en dialogues, The Substance est en revanche riche en situations stressantes lorsqu’on découvre qu’une star sur le déclin, Elizabeth Sparkle (Demi Moore), jetée par son producteur Harvey (Dennis Quaid en caricatural Harvey Weinstein), va accepter de s’injecter un produit qui modifie son ADN et va la rajeunir drastiquement en lui donnant le corps sexy de Sue (Margaret Quailey). Comme tout film s’inspirant du mythe de la jeunesse éternelle (certains arguent que c’est une version revisitée du « Portrait de Dorian Gray »), un grain de sable va bouleverser l’ordre des choses et l’expérience gore va tourner au sordide. The Substance a pu compter sur un casting très impliqué, notamment l’actrice américaine Demi Moore qui a su prendre des risques avec ce rôle difficile, et sur la qualité des effets spéciaux, récompensés par un Oscar des meilleurs maquillages et coiffures, de Pierre-Olivier Persin qui les a réalisés avec sa société PopFX basée à Montreuil. Les prothèses, plus vraies que nature, et les effets mécaniques hyperréalistes sont absolument indétectables ! Malgré son air californien, The Substance a été entièrement tourné en France avec une équipe française à l’exception de Benjamin Kračun, le directeur photo. L’essentiel de l’intrigue se déroule en intérieurs dans des architectures stylisées : l’appartement cossu (séjour, couloir, salle de bain) censé surplomber L.A. de l’héroïne, le hall des boites auto délivrant les doses de substance, et des plateaux de télévision. Le film regorge de références aux grands artistes que furent Alfred Hitchcock, Stanley Kubrick (surtout), Pablo Picasso, David Lynch, etc. Au-delà du film d’horreur pure, qui tourne au Grand Guignol vers la fin entre Carrie et The Thing, The Substance développe une intéressante double approche sur l’addiction et sur les ravages du temps chez les femmes que notre civilisation semble sans raison ne pas tolérer, surtout quand elles ne sont plus aptes à procréer. En corollaire, le film développe une critique satirique de l’attitude machiste, d’autant plus manifeste que le parti pris de la réalisatrice d’exagérer dans une veine tragi-comique les situations et les stéréotypes sociaux opère comme une loupe. C’est particulières démonstratif dans la dernière partie avec Monstro Elisaue et le Blob qui tire le film vers le délire dramatique et visuel radical qui démontre le brio indiscutable de Coralie Fargeat dans la réalisation, même si ce final à l’esbroufe peut paraitre excessivement grotesque et en rupture avec le réalisme apparent qui précède. The Substance, qui n’est pas à conseiller aux âmes sensibles, atteste de l’excellence hexagonale dans le genre avec sa réalisation brillante et la réussite totale de ses effets spéciaux spectaculaires.
Commentaire technique
Image : copie UHD, très belle définition même si le Master est 2K et un piqué impressionnant sur les gros plans de peau humaine, réelle ou artificielle, avec une grande finesse de restitution des textures (tournage en numérique avec caméras Arri Alexa Mini LF et une kyrielle d’objectifs variés, Master Format 2K), la gestion du contraste en HDR10 est magique, image très lumineuse (salle de bain, show) avec des blancs éclatants, des basses lumières très détaillées et des noirs solides, étalonnage naturaliste appuyé, colorimétrie éclatante en HDR10 aux couleurs vives (sang, peau) frôlant la saturation, tons naturalistes tranchés, compression parfaite
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Son : mixage anglais 5.1, dialogues clairs au centre, dynamique extrême qui renforcent la puissance des effets sonores horrifiques et la musique électronique suggestive de Raffertie, spatialisation hypertrophiée aux effets surrounds excessivement omniprésents et d’une efficacité redoutable renforçant violemment les scènes gore, LFE costauds et largement sollicités ; VF 5.1 aussi dynamique et spectaculaire que la VO, doublage bien intégré
Notre avis
Image : (5/5)
Mixages sonores : (5/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt17526714/
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