La Résidence : un huis clos mortel classique précurseur du slasher (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : 



(4/5)
Synopsis
Le Sud de la France, un pensionnat de filles comme il en existait autrefois tant. Nouvelle dans l'établissement, la timide Teresa réagit mal à l'atmosphère mortifère qui y règne et à la discipline de fer qu'applique sa directrice, la rigide Mme Fourneau dont toute l'affection va à son fils en dépit d'une fâcheuse tendance au voyeurisme. Tandis que les châtiments corporels redoublent d'intensité, une pensionnaire disparait, puis une deuxième… Des fugues ? Possible, mais c'est bientôt la thèse du tueur qui domine.
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- Titre original : La Residencia
- Support testé : Blu-ray
- Genre : horreur
- Année : 1969
- Réalisation : Narciso Ibáñez-Serrador
- Casting : Lilli Palmer, Cristina Galbó, John Moulder-Brown, Maribel Martín, Mary Maude, Cándida Losada, Tomás Blanco, Pauline Challoner
- Durée : 1 h 45 mn 11
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- Bonus en VOST : DigiBook avec le Blu-ray du film et un livret « La Résidence Narciso Ibáñez-Serrador Grand d’Espagne » (56 pages) - Des cris à détruire la résidence, présentation du film par Antonio Lázaro-Reboll, docteur et spécialise du film d'horreur espagnol (2022, Screaming the House Down, 20 mn 15) - Tout sur ma mère, entretien avec Juan Tébar (2022, All about my 'Mamá', 9 mn 16) - scènes coupées (6 mn 09) - L'Innocence du garçon, entretien avec John Moulder-Brown (2022, The Boy's Innocence, 24 mn 13) - L'Héritage de la terreur, entretien avec Alejandro Ibáñez, fils du réalisateur (2022, The Legacy of Terror, 13 mn 46) - Mary Maude à Manchester, rencontre avec l'actrice au 23e Festival of Fantastic Films de Manchester (2012, 11 mn 46) - 2 bandes annonces originales (VO, 2 mn 31)
- Éditeur : Sidonis Calysta
Commentaire artistique
Présenté en version intégrale, La Résidence, écrit et réalisé en 1969 par Narciso Ibáñez Serrador (cf. livret bonus), fils de l’acteur Narciso Ibáñez Menta, est un des précurseurs du film d'horreur slasher et il aurait influencé Suspiria (1977). Le scénario est adapté d’une histoire de Juan Tébar et c’est la première production espagnole tournée en anglais (voix postsynchronisées). Outre Lili Palmer, qui incarne la señora Fourneau, directrice d'un pensionnat français du 19 siècle pour jeunes filles, le casting réunit deux actrices spécialisés dans le film d'horreur : Cristina Galbó qui joue Teresa le nouvelle venue et Maribel Martín qui est Isabelle. Luis, le fils blondinet de madame Fourneau qui reluque les filles, est incarné par John Moulder-Brown et la sadique pensionnaire Irène est interprétée par Mary Maude. L’intrigue, qui se déroule uniquement dans le pensionnat a été filmée au palais Sobrellano de Comillas (Cantabrie). Le récit nous plonge dans le quotidien sinistre d’un pensionnat mené à la baguette dans lequel des élèves disparaissent bizarrement. Grand succès en Espagne, échec aux USA, La Résidence est un film d’ambiances angoissantes qui traite plus de psychologies tourmentées que d’horreur gore et frontale… jusqu’à la révélation finale. Malgré un propos commercial inhérent au film de genre (pensionnat de jeunes filles et sadisme), le traitement en subtilité et en demi-teinte de la dépravation qui semble régner en secret dans l’établissement n’a pas toujours été bien apprécié excepté par certains spécialistes qui l’ont comparé à Psychose (1960) ! Sorte d’hommage lointain au gothique de la Hammer, La Résidence se distingue par son style très personnel. La mise en scène, qui joue habilement de la complexité labyrinthique de la bâtisse, ne s’autorisant que quelques rares scènes dans le parc, et l’excellence de l’interprétation, surtout de la part de Lili Palmer, suscitent une atmosphère oppressante très crédible, doublée d’une évidente connotation sexuelle suggérée, liée à la frustration de toutes ces pensionnaires au passé discutable et au caractère équivoque de madame Fourneau. D’ailleurs la version sortie par AIP aux USA sous le titre The House That Screamed sera censurée. Un excellent film de genre à découvrir en copie restaurée accompagnée d’un livret sur le réalisateur et de bonus empruntés à l’édition américaine.
Commentaire technique
Image : copie HD, très belle définition et bon piqué sur les textures malgré une granulation argentique visible (tournage en 35 mm, Master Format 2K restauré en 2023), copie tres propre et stable, excellent contraste, images lumineuses, noirs solides, étalonnage chaud à dominante légèrement rougeâtre, colorimétrie chatoyante aux teintes nuancées réalistes et tons saturés
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Son : mixage anglais monophonique 2.0, voix postsynchronisées claires et sans distorsion, bonne dynamique sur les ambiances (cérémonies, carrosse) et sur le musique suggestive appuyée de Waldo de los Rios ; VF 2.0 monophonique d’époque incomplète (avec passages en VOST), claire, dynamique, doublage correct mais assez artificiel
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (3,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt0064888/
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