Test Keecker : le petit robot qui vous veut du bien, vous suit partout dans la maison, fait du son et de la vidéoprojection
Un petit robot à domicile pour remplacer plusieurs objets connectés, c’est possible ! Keecker sait projeter des images, surveiller la maison, diffuser de la musique ou analyser la température des pièces. Caméras, capteurs, système audio et vidéoprojecteur sont intégrés dans ce drôle d’assistant à roulettes. Un ami qui sait tout faire à part le café et le ménage !
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
MISE À JOUR DU 2 AVRIL 2019 : l'info a été rendue officielle le 12 mars 2019, un jour avant la publication de cet article. La société qui produisait le Keecker a annoncé devoir arrêter ses activités faute de financement. Nous prions nos lecteurs de nous excuser pour être passés à côté de cette information. Les détails et conseils pour les possesseurs d'un robot Keecker sont ici : https://medium.com/@keecker_/keecker-tout-est-possible-mais-aujourdhui-nous-devons-arr%C3%AAter-a3cfadb23b94
Keecker
Robot multimédia avec projecteur DLP
L'avis de ON-mag : (4/5)
Prix de lancement : 1790 € (version blanche, 32 Go), 1990 € (version blanche, 160 Go), 2490 € (version limitée noire, 288 Go)
>>> RETROUVEZ TOUS NOS TESTS DANS NOS GUIDES ET MAGAZINES EN LIGNE
Cela fait un petit moment que l’on salivait devant ce robot multimédia, très exactement depuis 5 ans. Keecker est en développement depuis toutes ces années dans une start-up française dont le nom est… Keecker. Fondée en 2015 par Pierre Lebeau, venu de chez Google, l’entreprise a mis ce premier bébé sur le marché fin 2017. Depuis, elle a élargi son réseau de distribution et fait évoluer sa progéniture à roulettes. L’idée est de remplacer plusieurs objets multimédia, de les réunir dans un seul ensemble et de rendre ce tout-en-un accessible au plus grand nombre au sein d’un foyer ou dans un environnement professionnel. Ainsi est né le concept d’un robot fédérateur pouvant s’adapter aux besoins actuels en matières de vidéo, audio et autres expériences de divertissement connectées. L’idée première était un peu plus basique selon le fondateur de la société Keecker. Il s’agissait d’intégrer du son et de la vidéo sur grand écran partout dans un appartement, tout en le conservant discret et facilement transportable d’une pièce à une autre. À l’époque, aucune solution n’existait, alors pourquoi pas la créer ?
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Pour paramétrer, piloter et communiquer avec Keecker, l’application propriétaire est obligatoire
Au fil des ans, le concept a fortement évolué et de nombreux autres services ont été implantés. Keecker a pris la forme d’un petit robot tout en rondeur, un mix entre Robby le robot de "Planète Interdite" pour la forme arrondie et R2D2 de "Star Wars", on s’attend d’ailleurs à entendre le bruit de ce dernier à tout moment. Cet objet multimédia est livré avec tout ce qu’il faut pour commencer à s’amuser. On remarque tout de suite qu’il n’y a pas de câble, pas de prises et qu’il faut obligatoirement télécharger l’application Keecker, compatible avec iOS et Android.
Une borne de recharge est livrée avec l’appareil, elle se branche sur le courant secteur et se pose dans un coin d’une pièce. Le robot ira dessus automatiquement reprendre des forces, c’est simple et pratique. On retrouve ici ce qui fait la simplicité des robots aspirateurs : une fois la batterie en voie de décharge, le robot va se placer tout seul sur la borne.
Les premiers pas se font uniquement via le smartphone et l'ergonomie de l'appli est à améliorer
Keecker pèse plus de 9 kg et est doté de roulettes afin de se déplacer à travers le foyer. Avant de le lancer dans une séquence d’exploration, il faut le connecter au réseau Wi-Fi et au Bluetooth. L’application proposée manque un peu d’ergonomie et de convivialité, on est parfois perdu dans les menus ou pages sans trop savoir où aller pour régler le son ou éteindre la projection. Au démarrage, il faut se laisser guider par le guide pas-à-pas qui prend en main la mise en service. Si vous êtes un adepte des smartphones, l’installation ne devrait pas trop poser de problèmes. Après avoir testé ce Keecker durant plusieurs jours, on se demande tout de même si une petite télécommande ne serait pas la bienvenue pour les fonctions de base.
L'application du robot Keecker décortiquée par On-Mag
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Un bambin un peu capricieux auquel il faut apprendre le monde
Cet objet multimédia nécessite une bonne phase d’apprentissage ; on a failli renoncer après quelques incompréhensions et bugs. Ainsi lors de ce test, le robot était-il pris en charge par un smartphone principal et il était devenu impossible pour d’autres de se connecter. Il a fallu que le téléphone intelligent, devenu administrateur réseau, lance des invitations à rejoindre le robot pour enfin parvenir à le piloter. On a eu quelques sueurs froides ! Ce moment de solitude passé, on a suivi à la lettre le paramétrage de Keecker et on est arrivé à l’apprentissage de son environnement. Ce n’est pas le plus simple car contrairement à d’autres robots - nettoyeurs par exemple - il n’y a pas d’auto-apprentissage. Il faut donc faire parcourir à la bestiole la totalité de son appartement de manière manuelle. C’est fastidieux et contraignant. Le pilotage s’effectue via l’application avec un touchpad peu pratique. Un conseil si vous vous lancez dans cette aventure : rangez vos pièces avant. La caméra 3D à 360 degrés scanne le lieu visité au fur et à mesure du déplacement, un plan est alors tracé en temps réel sur le smartphone. Il ne reste plus qu’à nommer chaque pièce et à placer la borne de recharge pour que le robot soit prêt.
Les réglages proposés par l'application du robot Keecker
Commande vocale, vidéoprojection et Android TV
Vous pourrez ensuite le commander à la voix et lui dire : « Keecker suis-moi dans la chambre » ou « Keecker projette au plafond ». Lors de la mise en service, vous devrez également trouver un mur blanc pour que Keecker puisse projeter son interface. Le bouton d’alimentation est dissimulé sous le robot, une fois mis en position ON, le robot produit un son de ventilation qui reste raisonnable, et balaie le mur et le plafond en chargeant Android TV. C’est ce système d’exploitation qui permet de visualiser les programmes TV, Netflix ou Youtube.
Le vidéoprojecteur intégré est de type DLP. On ne voit pas les effets arc-en-ciel parasites à l’écran. La puce/matrice Texas Instruments est d'une résolution de 720 p et elle est compatible 4K. L’optique est protégée par une plaque de verre et elle est à courte focale. Avec 1,5 m de recul, on obtient une diagonale d'image de 2 mètres. Un mode "Film" - il y a deux autres modes : "Normal" et "éco" - permet d’obtenir une projection de qualité avec ce qui fait le succès du DLP, c'est-à-dire du contraste, une bonne colorimétrie et des mouvements fluides. On peut projeter au mur ou au plafond, c’est sympa en restant au lit. La mise au point, le zoom et la correction de trapèze sont automatiques et motorisés, on peut également régler ces paramètres manuellement. Il ne faut pas dépasser un rapport de zoom de 0,8, sinon l’image déborde sur le plafond lors d’une projection frontale sur le mur. Le résultat de la vidéoprojection s’avère très agréable, on peut effectivement déplacer à sa guise le robot pour passer du salon à sa chambre. Le bruit de la ventilation est à peine audible dès que l’on regarde un film.
Cinq haut-parleurs large-bande et un woofer accordé en bass-reflex
La partie audio regroupe quatre haut-parleurs large-bande associés à un boomer. Ces transducteurs sont répartis sur le pourtour arrière du robot et deux évents bass-reflex sont visibles en dessous. La puissance annoncée est de 4 x 10 + 50 watts. On regrette l’absence de mode DSP qui permettrait une plus grande immersion sonore (mais selon nos infos, Keecker travaille avec Arkamys pour améliorer l’expérience sonore). En l’état, cela manque de profondeur et de basses ; c’est agréable pour une émission de télévision ou un débat mais on ressent des limitations au visionnage d’un film. Les voix sont claires et intelligibles, on peut monter le volume sans distorsion. En audio pure, on reste dans le même registre avec une bonne texture sur les voix, un manque de basses et des aigus un peu frêles. Cela reste cependant plaisant à écouter, mais on n’est pas dans un registre Hifi.
Surveillance, appel vidéo et écran tactile
Si les deux fonctions principales de Keecker sont la vidéoprojection et l’audio, il possède d’autres capacités. Il est équipé de deux caméras dont une à 360 degrés de 13 Mpx, cela va lui permettre d’explorer son environnement. On peut le programmer pour effectuer des patrouilles dans sa maison, à une heure donnée. Il va se déclencher et parcourir l’ensemble des pièces afin de prévenir en cas d’intrusion, détecter du bruit ou de la lumière. Des capteurs sont implantés tout autour du robot, il peut vérifier la température ou le taux d’humidité. Deux microphones sont également présents pour écouter ou envoyer des messages à distance. La commande vocale fonctionne bien, on peut faire un grand nombre de choses à la voix, allant des déplacements à la projection en passant par la recharge. L’autonomie est importante, environ 6 heures avec les fonctions projection et audio activées, et Keecker va se recharger seul.
Parmi les autres fonctions sympas, le mode appel vidéo est facile à utiliser, votre visage est projeté sur le mur comme lors d’une séance de visioconférence. La compatibilité AirPlay et Chromecast ainsi que l’accès à Molotov, Netflix, Google Play ou Spotify sont aussi des arguments majeurs de ce robot. On pourrait encore citer la fonction écran tactile : le mur devient une tablette géante, il suffit de passer sa main dessus pour faire apparaître un curseur et valider ensuite ses choix en déplaçant sa main sur le mur. Au-delà de ses fonctions domestiques, Keecker a toute sa place dans d’autres secteurs plus professionnels ou éducatifs.
Les photos officielles du robot multimédia Keecker
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Un petit robot très attachant
Pour conclure cette expérience, il faut apprivoiser ce petit robot, ne pas se décourager au premier obstacle et on finit par l’adopter. C’est fun de le voir se mouvoir seul dans la maison. Visionner sur grand écran sa série favorite au plafond en paressant dans son lit c’est très tentant, non ? Keecker est en constante évolution, d’autres fonctions sont d’ores et déjà à l’étude - à quand le ménage et le café…
Prix : 1790 € (version blanche, 32 Go), 1990 € (version blanche, 160 Go), 2490 € (version limitée noire, 288 Go)
Caractéristiques techniques
- Type : Robot multimédia
- Dimensions (HxlxL) : 38,8 x 37,8 x 39, 7 cm
- Poids : 9,4 kg
- Projecteur DLP
- Résolution vidéo : 720p, compatibilité 4K
- Luminosité : 1 000 lumens
- Contraste : 6000:1
- Distance de projection : 0,4 m à 2,7 m
- Taille de l’image : 52 à 359 cm de diagonale
- Ratio de projection : 0.90:1
- Ratio aspect : 16:10 (WXGA)
- Mise au point et correction de trapèze automatique
- Durée de vie de la lampe : 20 000 heures (mode éco)
- Audio : 4 haut-parleurs large-bande, un woofer
- Puissance audio : 4 x 10 W + 50 W
- Caméra : 1 caméra 360 degrés Sony de 13 MP, caméra frontale de 5 MP
- Connectivité : Wi-Fi a/c/b/n/g et point d’accès Wi-Fi, Bluetooth 4.1, Chromecast
- Système d’exploitation : Keecker OS1, Android TV 7 Nougat
- Stockage : mémoire flash de 32 Go ou 160 Go
- Mémoire vive : 3 Go
- Processeur : Qualcomm Snapdragon 820, 2.2 GHz, Quad core
- Capteurs : température, humidité, détection lumière ambiante, boussole, gyroscope, accéléromètre, infrarouge, GPS, 2 microphones
- Divers : application Keecker (iOS 10 et Android 5.0 Lollipop), application Web pour PC et MAC, commande vocale, projection tactile, Google Assistant (Google Home), Amazon Alexa et Siri (HomePod), AirPlay, connexion Bluetooth pour périphériques (Clavier, souris etc.)
- Batterie : lithium-ion 12 Ah 300 Wh, 6 heures d’autonomie en pleine utilisation, 3 jours de musique, 7 jours en mode surveillance Patrouille
Notre avis
Qualité de fabrication : (4/5)
Equipement et fonctions : (5/5)
Ergonomie : (3/5)
Performances : (3/5)
Intérêt : (4/5)
Commentaires (0)