Test vidéoprojecteur à ultra courte focale Optoma CinemaX D2 Smart : il fait le job mais est-ce suffisant ?
Le vidéoprojecteur Optoma CinemaX D2 Smart est un modèle à ultra courte focale destiné à être installé à seulement quelques centimètres de l’écran, capable de projeter une image de 120 pouces au maximum. Compatible avec les signaux HDR statiques, HLG et HDR10, il utilise une puce DMD 0,47 pouce simulant une image avec une définition Ultra HD. Livré avec un boîtier externe Android TV, il peut ainsi diffuser les contenus des différentes plateformes de streaming disponibles et profiter des fonctions de partage entre appareils. Nous l’avons testé pendant un moment.
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Optoma CinemaX D2 Smart
Type : vidéoprojecteur DLP Laser, UHD à ultra courte focale
L’avis d’ON-mag : (4/5)
Prix au moment du test : 2390 €
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Le vidéoprojecteur Optoma CinemaX D2 Smart se présente sous la forme d’une boîte relativement volumineuse, disponible en noir ou en blanc, avec une surface supérieure découpée pour permettre la projection de l’image vers un écran idoine. Il est dépourvu de cache de protection contre la poussière, ce qui est dommage.
L’avant de l’appareil est recouvert d’un tissu qui dissimule le système audio.
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Le projecteur mesure 576 x 383 x 130 mm pour un poids de 8,4 kg. À titre de comparaison, il est donc légèrement plus compact que le Xgimi Aura, par exemple, et pèse deux fois moins. Comme tous les autres vidéoprojecteurs à ultra courte focale, il a vocation à être installé à seulement quelques centimètres du mur ou d’un écran digne de ce nom pour exploiter tout son potentiel. Le bloc optique propose un rapport de projection de 0.25:1 avec un focus électrique. Il n’y a pas de zoom. C’est donc sa position qui détermine la taille de l’image. À 40 cm de l’écran, il fournit une image de 260 cm de base. Il y a des pieds de réglage dessous.
La configuration est assez simple et plutôt rapide une fois qu’on a placé le projecteur en face de l’écran. La correction (manuelle) du trapèze est efficace et il est possible de jouer sur les quatre coins si nécessaire pour obtenir une image véritablement rectangulaire. La netteté se règle via le menu de configuration. Comme sur les autres vidéoprojecteurs DLP à puce DMD, on voit le cadre de la matrice sur environ 3 cm tout autour.
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Côté connectiques, il y a trois entrées HDMI 2.0 (dont une compatible eARC), un port USB 2.0 (pour l’alimentation d’un dispositif externe, mais pas de lecture de médias), une sortie audionumérique optique, une sortie audio analogique jack 3,5 mm et un port RS-232.
Boîtier Android TV externe et vraies capacités pour le gaming
La version Smart du projecteur (le modèle testé) est accompagnée d’un boîtier Hako Android TV. Si vous disposez déjà d’un tel dispositif (Xiaomi Mi TV Stick, Amazon Fire TV Stick, un Thomson THA100 ou un Nvidia Shield TV), limitez-vous à la version non Smart du projecteur, un peu moins chère.
Le système du boîtier Hako Android TV est assez fluide. On navigue au sein d’une interface connue avec la possibilité d’accéder aux applications de streaming et de lire des médias partagés. Le projecteur dispose de son propre menu de réglage, semblable à ceux des autres appareils d’Optoma. Il y a l’essentiel pour bien régler l’image et plusieurs modes sont disponibles, selon les types de contenus s’il s’agit de sources HDR ou non. La puissance du laser est modulable. Le CinemaX D2 Smart supporte les signaux HLG et HDR10, mais pas les contenus HDR dynamiques (HDR10+ et Dolby Vision). On peut choisir entre plusieurs réglages : standard, film, lumineux ou détail.
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Le projecteur est relativement discret – il est moins bruyant que le Xgimi Aura, par exemple, avec la puissance la plus importante sélectionnée. Assis sur le canapé, le projecteur à proximité de l’écran, sa nuisance reste très faible. La luminosité de l’image baisse automatiquement si on s’approche trop de la source de lumière pour éviter d’abîmer les yeux.
En mode Jeu, le vidéoprojecteur propose un input lag de 16,2 ms en Ultra HD à 60 Hz (avec la fonction Expérience de Jeu avancée activée), ce qui est très bon pour un tel appareil. Ce délai est deux fois moindre que sur le Xgimi Aura, par exemple. Cela représente à peine une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. On peut donc conseiller ce vidéoprojecteur pour le jeu.
Quelle image avec le CinemaX D2 Smart ?
L’image produite par ce vidéoprojecteur nous a paru plutôt précise, offrant des séquences nettes d’un bout à l’autre et pas seulement au centre. Nous n’avons pas constaté d’aberrations chromatiques. Seul l’effet arc-en-ciel est visible par les personnes qui y sont sensibles. Rappelons qu’il s’agit d’un modèle mono laser bleu passant à travers une roue au phosphore. La fluidité des scènes pourrait être mieux traitée, avec un système d’interpolation des images absent ici. Cela créé un effet de judder (ralentissements et imprécisions lors des travellings). Sinon, les images profitent d’un contraste assez bien géré, notamment lorsque certaines scènes mêlent des zones très claires avec d’autres beaucoup plus sombres. Les détails restent visibles et appréciables. Il ne faut toutefois pas s’attendre à avoir des noirs très profonds.
Pour le rendu des couleurs, les réglages proposés par défaut sont assez loin d’une grande fidélité et un calibrage peut arranger pas mal de choses. Quant à la luminosité offerte par ce vidéoprojecteur, elle est satisfaisante. On peut l’utiliser dans une salle relativement claire, même si les meilleurs résultats sont obtenus dans la pénombre, voire l’obscurité totale.
Difficile de produire un son puissant et équilibré avec deux haut-parleurs
Deux haut-parleurs sont intégrés en façade du vidéoprojecteur, mais aucun système n’est prévu pour proposer des basses, ce qui donne un ensemble tout juste passable pour regarder des programmes TV. Pour les films ou les séries, cela manque de puissance (10 watts), mais surtout de basses et de punch. Les dialogues restent clairs et intelligibles même à faible volume. On peut s’en servir pour dépanner, mais une écoute sur un vrai système audio est bien plus intéressante.
Une télécommande d’un autre temps, mais rétroéclairée
La télécommande livrée avec le vidéoprojecteur Optoma CinemaX D2 Smart nous a paru assez désuète avec son design qui semble venir d’un autre temps. Elle est infrarouge, obligeant à viser l’appareil alors que les modèles Bluetooth deviennent la norme. Les touches se ressemblent toutes ou presque. Heureusement, elle est rétroéclairée. Les entrées HDMI sont directement accessibles, ce qui est une bonne chose. C’est aussi le cas pour la gestion de la luminosité et du contraste. Les pictogrammes ne sont pas toujours très clairs de prime abord. Aucun contrôle de l’interface Android TV n’est possible depuis la télécommande du vidéoprojecteur. Pour cela, il faut utiliser la télécommande qui accompagne le boîtier Hako, ce qui fait qu’on se retrouve avec deux télécommandes pour un seul appareil.
En résumé
Le vidéoprojecteur Optoma CinemaX D2 Smart est un appareil globalement satisfaisant, mais qui n’arrive pas vraiment à se démarquer grâce, par exemple, à une fonction ou à un traitement d’image qui soit aussi percutant qu’attirant. Le contraste est limité. L'appareil ne sait pas gérer les contenus HDR dynamiques aujourd’hui répandus et ne propose pas d’interpolation des images, ce qui est dommage à ce prix. On peut dire qu’il fait le job, mais pas beaucoup plus. Les joueurs peuvent y trouver un input lag très réduit ce qui est une bonne chose pour les jeux, mais à quel prix, car il faut aussi rappeler qu’un vidéoprojecteur de ce type se doit idéalement d’être accompagné d’un écran de projection spécifique, modèle ALR obligatoire, pour en tirer tout le potentiel, un investissement supplémentaire à prendre en compte !
Le vidéoprojecteur Optoma CinemaX D2 Smart par ON-mag
Photos officielles du vidéoprojecteur Optoma CinemaX D2 Smart
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Spécifications
- Type : vidéoprojecteur DLP mono Laser à ultra courte focale
- Source : Laser (30 000 heures)
- Luminosité : 3000 Lumens
- Contraste dynamique : 1 800 000:1
- Taille d’image : jusqu’à 150 pouces
- Système : Android TV 10 (via boîtier externe)
- Contrôle vocal : non
- Connectivité : 3x entrées HDMI 2.0 dont 1x ARC, 1x prise USB, 1x sortie audio optique, 1x sortie jack, 1x RS-232
- Niveau sonore : 28 dB (max)
- Dimensions (l x h x p) : 576 x 383 x 130 mm
- Poids : 8,4 kg
- Prix : 2390 €
- Site du fabricant : Optoma
Notre avis
- Construction : (4,5/5)
- Équipement : (4/5)
- Ergonomie : (4/5)
- Performances : (4/5)
- Rendu cinéma : (3,5/5)
- Intérêt : (4/5)