Test Samsung The Premiere SP-LSP9T : vidéoprojecteur ultra courte focale pour remplacer une TV, mais à quel prix !

Le vidéoprojecteur à ultra courte focale Samsung The Premiere SP-LSP9T est le modèle le plus haut de gamme de la marque sud-coréenne. Installé à seulement quelques centimètres de l’écran dédié (de préférence), embarquant un tuner TNT et des haut-parleurs pouvant ainsi remplacer une télévision, il est capable de projeter une image Ultra HD pouvant atteindre 130 pouces de diagonale. Doté de l'interface connectée Tizen déjà vue au sein des téléviseurs Samsung, il offre un large choix de divertissements à travers les différentes plateformes de streaming disponibles et nombreuses possibilités de lecture multimédia.

Samsung The Premiere SP-LSP9T

Type : vidéoprojecteur DLP Triple Laser Ultra HD à ultra courte focale
L’avis d’ON-mag :  (4/5)
Prix au moment du test : 5500 €

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Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere SP-LSP9T ressemble beaucoup à son petit frère, le SP-LSP7T. Il reprend son design assez réussi avec des lignes arrondies très agréables à l’œil.

Le corps est en plastique blanc et un tissu gris recouvre la façade de l’appareil, dissimulant les haut-parleurs embarqués.

Ses dimensions sont assez généreuses. Il mesure 55 cm de large pour presque 37 cm de profondeur et un tout petit peu plus de 14 cm de haut. Dessous, il y a deux patins qui se dévissent pour régler l’horizontalité de l’appareil. Si nécessaire, des pas de vis sont disponibles pour l’accrocher la tête en bas.

Sur le dessus, on peut voir la fenêtre de la source lumineuse. Un détecteur diminue automatiquement la luminosité de l’image lorsqu’on approche trop, pour ne pas abîmer les yeux. C’est une bonne chose. En revanche, on peut regretter qu’il n’y ait pas de cache pour protéger l'objectif de la poussière qui va venir s’accumuler avec le temps.

Sur la partie arrière, la plus proche du mur ou de l’écran, un bouton permet de piloter sommairement l’appareil, de l’éteindre et de l’allumer, le cas échéant. Juste à côté se trouvent toutes les connectiques comprenant la prise Tuner TNT et trois entrées HDMI 2.0b dont une est compatible eARC pour renvoyer le son vers une barre de son ou un amplificateur externe. On regrette l’absence de prise Trigger 12 V qui aurait permis d’automatiser la sortie (ou le repliage) d’un écran motorisé.
Le projecteur est compatible Bluetooth et WiFi. Il peut donc envoyer l’audio vers une enceinte Bluetooth située à proximité. C’est aussi ce canal qui est utilisé pour la télécommande, même si l’extinction et l’allumage passent par un signal infrarouge impliquant le pointage vers l’appareil. Les assistants vocaux Amazon Alexa et Bixby sont disponibles et on peut compter sur une compatibilité AirPlay 2.

Contrairement à certains modèles fournis avec un écran adapté, le vidéoprojecteur Samsung The Premiere SP-LSP9T est livré seul, accompagné de sa télécommande. Cela laisse l’utilisateur libre de choisir son écran, mais si son budget est limité, cela peut aussi le tenter de l’installer sans écran et donc de perdre le bénéfice (important) de projeter l’image sur une surface adaptée. Rappelons en effet qu’il existe des écrans motorisés ou fixes parfaitement adaptés aux vidéoprojecteurs à ultra courte focale.

Installation simple, mais pour la configuration, il faut prendre son temps

L’installation et la configuration du vidéoprojecteur sont assez simples. En effet, il suffit de le positionner à seulement quelques centimètres de l’écran et ensuite de régler l’horizontalité ainsi que la taille d'image en jouant sur le recul, l’appareil étant dépourvu de zoom. À 16 cm de l’écran, nous obtenons une image de 220 cm de base, soit 100 pouces en diagonale. Comptez sur une image de 190 cm de base pour 10 cm de recul.
L’image se règle dans les menus de l’appareil et il s’agit de positionner le mieux possible les quatre ou les quinze points disponibles (réglages de base ou avancés). Dans ce dernier cas, cela peut prendre un peu de temps, mais c’est le meilleur moyen pour obtenir une image qui soit la plus rectangulaire possible.

La télécommande très ergonomique

La télécommande livrée avec le Samsung The Premiere SP-LSP9T est assez similaire à celle qui accompagne les téléviseurs de la marque. Blanche, en plastique et Bluetooth, elle intègre un microphone pour les commandes vocales. Elle comporte très peu de touches et celles-ci sont bien organisées afin de proposer une ergonomie satisfaisante malgré le fait qu’elle ne soit pas rétroéclairée, ce que nous regrettons toujours, surtout avec un tel appareil qui a vocation à être utilisé dans une ambiance aussi sombre que possible. On peut aussi regretter l’absence de touches de raccourcis vers les plateformes de streaming.

Tizen à bord pour de larges possibilités de divertissement

Comme les téléviseurs de la marque, le vidéoprojecteur Samsung The Premiere SP-LSP9T embarque le système Tizen. On retrouve donc les nombreuses suggestions faites selon les différentes sources et en fonction de ce que l’utilisateur regarde. La plupart des plateformes les plus populaires sont disponibles, ce qui est une bonne chose et on profite également d’un lecteur de médias intégré pouvant lire les contenus partagés sur le réseau domestique.

Les paramètres s’affichent sous la forme d’un bandeau, en bas de l’écran, et sont assez nombreux pour configurer l’appareil selon ses besoins. Tizen est assez complet, mais il faut reconnaître qu’il est parfois un peu lent, notamment à se réveiller après une mise en veille, demandant quelques secondes avant d’avoir vraiment la main et de pouvoir naviguer dans les menus. Nous aurions aimé plus de réactivité. Contrairement aux téléviseurs les plus récents de Samsung, il n’y a pas de menu Gaming ici ni de barre dédiée aux jeux vidéo.

Qualité d’image satisfaisante, mais qui tire vers le rouge

Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere SP-LSP9T utilise une puce DMD 0,66 pouces de Texas Instruments simulant une image avec une définition Ultra HD 4K. La source lumineuse est un triple laser RVB. L’image produite par le projecteur est plutôt belle, empreinte d’un bon piqué et d’une certaine profondeur de champ. Il nous a même paru parfois que l’image avait un certain relief (rappelons que l’appareil n’est pas compatible 3D). Les scènes sont nettes et plutôt contrastées. Les couleurs paraissent particulièrement vives avec une tendance à tirer plus sur le rouge. Les scènes nocturnes sont également bien reproduites avec des contours parfaits et une image qui se tient, proposant un rendu plutôt équilibré.
La compensation des mouvements est tout à fait satisfaisante avec une bonne fluidité des séquences où les sujets bougent rapidement. Les programmes sportifs et les scènes d’action en profitent bien, sans artefact, en tous les cas pour les modes Cinéma et Filmmaker. Il y a aussi deux autres modes d’image : Standard et Dynamique, qui proposent des scènes moins bien gérées, notamment sur les contours. La mise à l’échelle est efficace, délivrant des images qui ne sont pas trop lissées pour afficher assez de détails.
S’agissant d’une technologie de projection DLP, il y a un petit effet d’arc-en-ciel qui reste limité, mais tout de même présent. Sa visibilité dépendra de la sensibilité de chacun à ce phénomène.

Samsung The Premiere SP-LSP9T, les mesures d’ON-mag

C’est le mode d’image Filmmaker qui permet d’obtenir les "meilleurs" résultats en sortie de carton. Nous avons mesuré un taux de contraste natif de 1683:1, ce qui est plutôt bien. En SDR, le pic de luminosité a été relevé à 92,5 cd/m² alors que la fidélité des couleurs n’est pas vraiment au rendez-vous étant donné que nous avons mesuré un Delta E moyen de 8, une valeur bien supérieure au seuil de 3 sous lequel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle affichée. Des réglages sont donc nécessaires pour optimiser le rendu. Le gamma moyen a été mesuré à 2,12, assez proche de la valeur cible de 2,4 avec une courbe bien suivie jusqu’à 50% de l’échelle de gris puis des tons plus surexposés qu’ils ne devraient pour les valeurs supérieures. La température moyenne des couleurs a été mesurée à 5253 K, ce qui est bien inférieur à la valeur cible de 6500 K et produit des images plus chaudes. On peut notamment voir le rouge qui s’écarte de la ligne de référence, bien plus que les deux autres couleurs, le rouge et le vert.

Avec des contenus HDR, c’est aussi le mode Filmmaker qui permet de produire l’image la plus proche du rendu cinéma. Pour autant, le Delta E moyen a été mesuré à 6,05, donc encore loin du seuil de 3. La luminosité maximale a été relevée à 90 cd/m², face à l’écran, comme avec le mode Cinéma. En mode Dynamique, on obtient un pic de 105 cd/m². Enfin, on apprécie l’excellente couverture des espaces colorimétriques DCI-P3 et BT2020 obtenant, respectivement, des valeurs de 98,74% et 97,7%.

Pour les jeux vidéo, le projecteur propose un mode Jeu. Il peut ainsi réduire son temps de retard à l’affichage jusqu’à un input lag de 56 ms, ce qui correspond à trois images et demie de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. Difficile de satisfaire les joueurs les plus exigeants, mais ceux qui s’adonnent à cette activité de temps à autre peuvent s’en satisfaire.

Un système 4.2 canaux qui a du coffre

Alors que le projecteur Samsung The Premiere SP-LSP7T dispose d’un système audio 2.2 canaux, ici, on a droit à un système 4.2 canaux à l’avant. Le fabricant revendique une puissance totale de 40 watts. Toutefois, dans la réalité et à l’écoute, on peut dire que le projecteur a du coffre et suffisamment de puissance pour remplir un petit salon, voire une pièce de taille moyenne. Le spectre sonore est plutôt large et s’il n’y a pas beaucoup d’effets de spatialisation, on apprécie le rendu assez chaud de l’ensemble qui peut, selon nous, se passer d’une barre de son. Sauf peut-être si on recherche une extrême précision, car c’est peut-être là où le système pèche un peu, rendant la scène sonore légèrement brouillonne. Il n’est pas question ici de compatibilité Dolby Atmos ou DTS. Dommage.

Projecteur assez discret avec une consommation raisonnable

En fonctionnement, le vidéoprojecteur est plutôt discret. Nous avons mesuré une nuisance sonore moyenne de 33 dB collé à l’appareil et de 25 dB en moyenne seulement à 2 mètres de distance, face à lui. Concernant la consommation électrique, nous avons relevé 218 watts en mode Filmmaker avec une mire blanche à 100%, ce qui est assez raisonnable.

En résumé

Les images produites par le vidéoprojecteur à ultra courte focale Samsung The Premiere SP-LSP9T sont de très bonne qualité, proposant un contraste pertinent et de belles couleurs. Le calibrage en sortie de carton n’est pas idéal et nécessite, pour les plus exigeants, de se plonger dans les menus pour régler l’image et notamment la fidélité des couleurs, l’appareil ayant tendance à produire une image plus rouge et plus chaude qu’il ne devrait. Toutefois, on apprécie la bonne gestion des contenus HDR, notamment avec la compatibilité HDR10+. En revanche, les fans du Dolby Vision doivent passer leur chemin, ce format n’étant pas supporté ici. L’installation reste aisée même si la configuration peut prendre un peu de temps. L'audio est ample, chaud, puissant et satisfaisant. Enfin, l'interface Tizen est complète, mais peut manquer de réactivité. Reste à adjoindre à ce vidéoprojecteur un écran digne de ce nom pour en profiter au maximum, ce qui fait significativement gonfler l’addition pour un appareil qui n’est déjà pas spécialement bon marché.

Conditions du test

Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere LSP9T testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Eden Extra Bright 240C disponible chez son-video.com. Il s’agit d’un modèle spécialement conçu pour les vidéoprojecteurs à ultra courte focale. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir. Il s’agit du même protocole que nous appliquerons désormais pour tous les tests de vidéoprojecteurs à ultra courte focale afin de pouvoir les comparer.

Le vidéoprojecteur Samsung The Premiere SP-LSP9T par ON-mag

Photos officielles du vidéoprojecteur Samsung Premiere SP-LSP9T

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Spécifications

• Référence : SP-LSP9TFAXXE
• Type : vidéoprojecteur DLP Triple Laser Ultra HD 4K
• Source : Triple Laser (20 000 heures)
• Luminosité : 2800 Lumens ANSI (pic, selon Samsung)
• Contraste dynamique : 2 000 000:1
• Taille d’image : jusqu’à 130 pouces
• Système : Tizen
• Contrôle vocal : oui
• Connectivité : WiFi, Bluetooth, 3x entrées HDMI 2.0b dont 1x compatible eARC, 1x prise USB-A, 1x sortie audio optique, 1x Ethernet, 1x Satellite, 1x Tuner TNT
• Niveau sonore : 33 dB mesuré collé à l’appareil (32 dB selon Samsung)
• Dimensions (l x h x p) : 550 x 141 x 367 mm
• Poids : 11,5 kg
• Prix : 5500 €
• Site du fabricant : Samsung

Notre avis

• Construction :  (4/5)
• Équipement :  (4/5)
• Ergonomie :  (4/5)
• Performances :  (4/5)
• Rendu cinéma :  (4/5)
• Intérêt :  (4/5)

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