Test du vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra : source Laser et LED pour le meilleur des deux mondes ?
Le vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra est le premier modèle de la marque à proposer une certification Dolby Vision avec une définition Ultra HD (4K). En outre, il inaugure également l’intégration d’une double source de lumière, Laser et LED, pour tenter de regrouper le meilleur des deux technologies, l’une pour sa luminosité et sa précision et l’autre pour sa colorimétrie. Animé par Android TV et embarquant des fonctions automatiques de correction, il se veut facile à installer.
Xgimi Horizon Ultra
Type : vidéoprojecteur Laser LED Ultra HD (4K) Dolby Vision
L’avis d’ON-mag : (5/5)
Prix au moment du test : 1899 €
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Le vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra n’a pas grand-chose de commun avec le modèle Xgimi Horizon Pro, moins haut de gamme. Il profite d’un très beau design avec des finitions parfaites. Il est beige avec une très légère texture sur ses flans et sur sa partie supérieure. On remarque également un revêtement légèrement doré sur les arêtes. Compact, l’appareil mesure 22,4 cm de large pour 26,5 cm de profondeur et 17 cm de hauteur. Il ne pèse que 5,2 kg, ce qui permet de le transporter très facilement d’une pièce à l’autre.
En façade, il y a une trappe recouverte d’un tissu qui s’abaisse lorsqu’on démarre le vidéoprojecteur. Celle-ci remonte lorsqu’on l’éteint, protégeant ainsi la lentille frontale ainsi que les capteurs placés juste à côté.
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Ces capteurs permettent d’optimiser les fonctions automatiques de correction de l’image sur lesquelles nous reviendrons plus tard.
Pour en finir avec le tour du vidéoprojecteur, sachez qu’il n’y a pas de patins dessous qui permettraient de régler l’horizontalité ; il repose sur un large revêtement en caoutchouc. Notez la présence d’un pas de vis pour le fixer à un trépied ou à un support de plafond. L’Horizon Ultra est effectivement capable de projeter une image à l’endroit ou à l’envers.
Dépourvu de batterie, le Xgimi Horizon Ultra est alimenté via un transformateur électrique externe qui est loin d’être compact et léger. À prendre en compte lors des déplacements ! En outre, la marque a poussé les détails jusqu’à proposer le même coloris pour le vidéoprojecteur, les câbles et le bloc d’alimentation.
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Toutes les connectiques se trouvent à l’arrière de l’appareil. Elles se composent d’un port Ethernet, de deux ports USB 2.0, de deux entrées HDMI 2.0b dont une compatible eARC, d’une sortie optique et d’une sortie audio analogique jack 3,5 mm. Pas de port Trigger 12V sur ce modèle, ce qui aurait permis de le relier à un écran motorisé pour une synchronisation du déploiement de celui-ci lors de l’allumage du projecteur. Pour les liaisons sans fil, on peut compter sur le WiFi 6 et le Bluetooth 5.2. Grâce à cette dernière connectivité, on peut envoyer le son vers une enceinte Bluetooth, par exemple ou recevoir les contenus audio sans fil. Le vidéoprojecteur supporte la fonction Chromecast ainsi que l’assistant vocal Google.
Installation très facile et intuitive
Le vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra embarque le pack de fonctions ISA 3.0 (Intelligent Screen Adaptation) associées aux capteurs frontaux. Il s’agit d’équipements permettant d’optimiser l’image après avoir posé le projecteur. Le trapèze et la netteté sont automatiquement corrigés selon l’orientation de l’appareil. En cas d’obstacles sur le mur, comme un tableau par exemple, l’image est décalée. Enfin, le signal peut adapter la colorimétrie selon la couleur du mur. Des détecteurs analysent en permanence ce qui se passe à l’avant de l’appareil et coupent automatiquement le faisceau lumineux si on passe devant afin de ne pas abîmer les yeux. Cette fonction peut être désactivée si nécessaire. De notre point de vue, les réglages automatiques donnent pleinement satisfaction et si cela ne convient pas, il est toujours possible d’ajuster l’image manuellement.
Grâce aux fonctions automatiques de correction, il n’est donc pas obligatoire de placer le vidéoprojecteur exactement en face de l’écran. Toutefois, c’est dans cette configuration qu’on peut obtenir la plus grande image. Car si on est décalé, l’image peut être sérieusement réduite par rapport à la trame entière, créant ainsi des parties grises tout autour.
Le vidéoprojecteur Horizon Ultra propose un rapport de projection variable de 1,2-1,5:1 avec un zoom motorisé géré depuis la télécommande. Pendant nos tests, l’image projetée s’est avérée nette sur toute sa diagonale, ce qui n’est pas toujours le cas. Avec le zoom 1x, on obtient une image de 225 cm (88,5 pouces) de diagonale pour un recul de 280 cm par rapport à l’écran ou au mur. En zoomant, avec la même distance de recul, on a droit à une image de 280 cm (110 pouces) de diagonale. À noter qu'avec son offset positif, l’appareil projette l’image légèrement plus haut que là où il est installé.
La télécommande
Profitant d’un double revêtement aluminium et plastique, la télécommande est relativement compacte et dispose de toutes les touches nécessaires à une navigation assez intuitive. L’une d’entre elles permet de modifier la netteté et une autre sert à entrer dans les menus de l’appareil pour parfaire la configuration de l’image, du son, etc. Contrairement à certaines télécommandes (surtout de TV), elle ne comporte pas de touches dédiées aux plateformes de streaming. Malheureusement, il n'y a pas non plus de rétroéclairage des boutons, ce que nous regrettons toujours. La télécommande fonctionne par infrarouge puis par Bluetooth après association avec le vidéoprojecteur. Elle intègre un microphone pour les commandes vocales.
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Android TV, sans Netflix
Le vidéoprojecteur est animé par Android TV, sans nécessiter de dongle externe, comme certaines marques le proposent. Le système intégré affiche une page d’accueil avec différents contenus et l’accès à plusieurs plateformes de streaming. Certaines applications sont préinstallées. Pour les autres, il faut parcourir la boutique et les télécharger. Cela peut être le cas de VLC, par exemple, qui permet de lire les contenus multimédia locaux (supports USB) et partagés sur le réseau domestique. Attention, le vidéoprojecteur n’est pas certifié Netflix ; il n’est donc pas possible de profiter de l’application idoine officielle. On peut toujours passer par une application Netflix non officielle mais sans qualité Ultra HD et sans Dolby Vision… L’utilisation d’un boîtier externe, via HDMI, peut être préférable pour se connecter à Netflix.
Lors de notre test, nous avons trouvé que l’interface avait parfois un peu de mal à répondre, du moins pas aussi promptement que nous l’aurions souhaité. Cela s’est principalement produit lors de la navigation dans les différents menus. Nous n’avons pas constaté de ralentissement lors du visionnage des contenus, ce qui reste heureusement l’essentiel. Rappelons que le vidéoprojecteur est animé par un chipset MediaTek MT55 associé à 2 Go de mémoire vive.
En sortie de veille, l’appareil met 8 secondes à afficher la page principale du système alors qu’il faut patienter environ 50 secondes si le vidéoprojecteur était débranché.
Comme sur les autres modèles de la marque, cette page dispose de ses propres menus de réglages.
Une belle image, précise, lumineuse mais qui manque de contraste
Comme évoqué en introduction, le vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra est équipé d’une double source lumineuse alliant Laser et LED. Dans la théorie, cela permet de profiter des avantages du laser pour sa précision, sa netteté et sa luminosité mais aussi des bénéfices des LED pour les couleurs.
On peut également compter sur la présence d’une puce DMD 0,47 pouce avec traitement XPR de Texas Instruments pour simuler une définition Ultra HD (4K) à partir d’une matrice nativement Full HD. Le vidéoprojecteur est compatible avec les contenus à métadonnées statiques HDR10/HLG et dynamiques Dolby Vision. Il fait toutefois l’impasse sur le HDR10+. Plusieurs modes d’image sont proposés : Standard, Télévision, Film, Sport, Brillant, Personnalisé et Puissance élevée. Ce dernier ne présente aucun intérêt car il affiche une colorimétrie totalement hors-jeu et déclenche le ventilateur qui fait un bruit d’enfer. Seul le mode Personnalisé permet de modifier les réglages de l’image. La luminosité peut s'ajuster automatiquement en fonction des conditions d’éclairage de la pièce. Le niveau de luminosité de l’iris peut être réglé entre 1 (le plus sombre) et 10 (le plus lumineux). Plus on descend et plus le contraste est prononcé mais au risque de perdre des détails dans les zones sombres de l’image.
En visionnage, l’image proposée par le Xgimi Horizon Ultra est très précise mais aussi particulièrement nette. En outre, on profite également d’une très bonne colorimétrie s’avérant juste, aussi bien sur des paysages que sur la carnation des personnages à l’écran. Là où le vidéoprojecteur pèche, c’est sur le contraste. Même si on baisse le niveau de l’iris à un niveau raisonnable sans boucher les zones sombres, on a bien du mal à obtenir de vrais noirs. La compensation des mouvements est tout à fait satisfaisante. Les découpages autour des objets bougeant rapidement peuvent ne pas être parfaits mais le rendu est très acceptable. La simulation Ultra HD (4K) est efficace, produisant un bon piqué et un bon niveau de détails.
L’image n’est pas exempte d’effets arc-en-ciel. Rappelons que ce phénomène est présent sur tous les vidéoprojecteurs qui utilisent la technologie DLP de Texas Instruments et que sa visibilité dépend de la sensibilité de chaque spectateur. Il peut donner l’impression de voir furtivement de petits arcs-en-ciel (rouge/vert/bleu) sur les contours des objets lumineux sur des fonds sombres, voire sur certains sous-titres, par exemple.
Xgimi Horizon Ultra, les mesures d’ON-mag
Avec des contenus SDR, le mode d’image qui propose le rendu le plus « cinéma » est le mode Film. Notez que nous avons activé la fonction Précision élevée des couleurs pour obtenir les meilleurs résultats. Avec de tels réglages, le taux de contraste natif est de seulement 431:1, ce qui est faible et confirme notre examen subjectif. Nous avons relevé un gamma à 2,13, ce qui est légèrement en dessous de la valeur attendue. La courbe de référence est toutefois relativement bien suivie sur toute l’échelle de gris. Concernant la température des couleurs, en mode Film, nous avons relevé une moyenne de 6094 K, ce qui est inférieur à la valeur attendue de 6500 K, l’appareil proposant ainsi des scènes plus chaudes qu’elles ne devraient l’être. Les couleurs peuvent être considérées comme fidèles car nous avons mesuré un Delta E moyen de 2,12, donc inférieur à 3, le seuil en dessous duquel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle qui est affichée. Il reste toutefois une petite marge de progression avec un calibrage pour optimiser cette fidélité.
Avec des contenus HDR, toujours en mode Film, la fidélité des couleurs est meilleure puisque nous avons relevé un Delta E moyen de 1,23 pour un seuil de 3. Pour une image de 100 pouces de diagonale, nous avons mesuré un pic de luminosité de 150 cd/m², ce qui est légèrement supérieur à celui que délivre le BenQ GP500 (138 cd/m²) dans les mêmes conditions. À 1,5 m de l’écran, le pic de luminosité passe à 511 cd/m², ce qui est particulièrement lumineux.
Enfin, concernant la couverture des espaces colorimétriques, le vidéoprojecteur propose des valeurs acceptables de 97,90% pour l’espace DCI-P3 et de 71,50% pour l’espace BT2020.
Pour la partie gaming, l’appareil dispose d’un mode Jeu qui permet de réduire le temps de retard à l’affichage (input lag) à 18,5 ms, correspondant à une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la manette et où l’action se déroule à l’écran. C’est très bon. Malheureusement, comme sur les autres vidéoprojecteurs embarquant des systèmes de correction automatique de l’image, ceux-ci sont désactivés en mode Jeu. Ce qui fait qu’on se retrouve avec une image totalement décalée et non rectangulaire si l’appareil n’est pas exactement en face à la bonne hauteur.
Comme l’image, le son est bien projeté
Avec deux haut-parleurs de 12 watts chacun, il n’y a pas de quoi faire vibrer les murs de votre salon. Si c’est ce que vous souhaitez, privilégiez une installation audio plus conséquente. Toutefois, avec le système embarqué et optimisé par Harman Kardon, on a tout de même droit à une certaine ampleur. En effet, nous avons été agréablement surpris que le son soit très bien projeté par l’avant, donnant l’impression qu’il vient de l’écran plutôt que de l’appareil lui-même, celui-ci étant placé juste devant nous. Remarquez la compatibilité avec les formats Dolby Atmos et DTS Virtual:X, avec pour ce dernier, des effets intéressants.
Consommation raisonnable mais bizarre et assez peu de bruit
Le vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra consomme 143 watts en mode Film avec une mire blanche à 100%. Aussi bizarre que cela puisse paraître, la consommation est nettement supérieure avec le paramètre Iris (luminosité) réglé sur 1 que lorsqu’il est réglé sur 10 alors que cela devrait être le contraire. Nous avons interrogé la marque sur ce point et attendons son retour.
Concernant la nuisance sonore, nous avons mesuré un bruit de 35 dB en moyenne collé à l’appareil et de 33 dB à 2 mètres de distance. C’est tout à fait correct et cela fait du Xgimi Horizon Ultra un modèle plutôt discret. Subjectivement, placé à proximité de soi, on l’entend assez peu.
En résumé
Le vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra bénéficie d’un design particulièrement réussi qui fait qu’on n’a pas envie de le cacher mais plutôt de le montrer. Il s’installe très facilement grâce à des fonctions d’optimisation très efficaces. Équipé d'une puce DMD Full HD, il offre une résolution d'image Ultra HD (4K) remarquable, bien que cette qualité soit simulée. On apprécie sa netteté, la clarté et la reproduction des couleurs des images qu'il délivre grâce à sa double source lumineuse (Laser+LED). Bien que l'on regrette un niveau de contraste limité, il propose des séquences visuelles de grande qualité, avec une réactivité aux mouvements satisfaisante. Les paramètres par défaut sont suffisants, à condition d'activer la fonction « Pression élevée de couleurs ». Grâce à sa luminosité élevée, il peut être utilisé dans des environnements lumineux, même s’il livrera ses performances optimales dans des conditions de faible éclairage. En ce qui concerne les jeux, l'Horizon Ultra se distingue par un temps de latence extrêmement bas. Son système audio est bien conçu pour les espaces restreints. Ce vidéoprojecteur présente selon nous un excellent rapport qualité-prix.
Conditions du test
Le vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra testé nous a été prêté par la marque. Il a été testé en association avec un écran Lumene Movie Palace UHD Platinum 300C, un modèle spécialement conçu pour les vidéoprojecteurs. Les mesures ont été réalisées avec du matériel professionnel adapté et en face de l’écran afin de limiter les erreurs et de proposer des valeurs en accord avec ce que le spectateur peut réellement voir. Il s’agit du même protocole appliqué pour tous nos tests de vidéoprojecteurs afin de pouvoir les comparer.
Le vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra par ON-mag
Photos officielles du vidéoprojecteur Xgimi Horizon Ultra
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Spécifications
- Référence : Xgimi Horizon Ultra
- Type : vidéoprojecteur DLP Laser LED Ultra HD Dolby Vision
- Source : Laser et LED
- Luminosité : 2300 Lumens ANSI (pic, selon Xgimi)
- Contraste dynamique : nc
- Taille d’image : jusqu’à 200 pouces
- Système : Android TV
- Contrôle vocal : Google Assistant
- Connectivité : WiFi, Bluetooth, 2x entrées HDMI 2.0b compatibles ARC, 2x prises USB-A, 1x sortie audio analogique, 1x sortie audio optique, 1x Ethernet
- Niveau sonore : 35 dB mesuré collé à l’appareil
- Dimensions (l x h x p) : 224 x 170 x 265 mm
- Poids : 5,2 kg
- Prix : 1899 €
- Site du fabricant : Xgimi
Notre avis
- Construction : (5/5)
- Équipement : (4/5)
- Ergonomie : (4,5/5)
- Performances : (5/5)
- Rendu cinéma : (4,5/5)
- Intérêt : (5/5)
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