M Com’Musique, artisan français du vinyle
En 2014, deux amis ont décidé de mettre fin à la disparition des usines de vinyle en France. Leur presse made in Bretagne tourne maintenant à sa vitesse de croisière.
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Il y a à peine quelques années, la fabrication de vinyle avait presque disparu du paysage hexagonal. Il ne restait quasiment plus qu’une usine en activité : celle de MPO en Mayenne. Cette dernière modernisait déjà à l’époque ses procédés de production pour faire face à une demande croissante. En 2014, deux passionnés de musique, Antoine Ollivier et Mickaël Collet réalisaient le pari de ré-ouvrir une fabrique de microsillons. L’entrée en matière a été difficile, en raison de la disparition des presses à vinyles en Europe. Mais qu’à cela ne tienne, les deux amis ont tout simplement fabriqué la leur ! Dans un esprit artisanal, ces deux entrepreneurs pressent aujourd’hui entre 300 et 500 enregistrements par jour. Ils sont spécialisés dans les petites séries à partir de 60 exemplaires, généralement travaillées avec des groupes autoproduits et des labels indépendants.
De pair avec cet esprit, l’entreprise propose désormais de prendre en charge la conception et la distribution du vinyle de A à Z. Elle offre par exemple un service de mastering avant même de passer à la gravure. Il s’agit après cela de graver la galette « master », que les audiophiles plus audacieux peuvent aussi faire chez eux grâce à une machine de type Vinyl Recorder. Le moule est ensuite obtenu par galvanisoplastie (electrolyse dans un bain de nickel). Ce procédé recouvre le disque d’une couche de métal, laquelle permet de procéder à la fabrication en série des vinyles à proprement parler. Cette dernière étape est sans doute la partie la plus connue, durant laquelle une boule de PVC est écrabouillée par la presse entre deux moules. Après refroidissement, le disque est prêt à se parer de sa pochette et à partir pour les bacs.
La fabrication des vinyles chez M Com’Music en quelques images
En Europe, les principaux fabriquants se trouvent notamment en République Tchèque, aux Pays-Bas et en Allemagne. La tendance à ouvrir de nouvelles usines de vinyles, ou à en remettre d’anciennes en service se retrouve aussi aux Etats-Unis (où il y a peu on vantait même le succès d’une usine de cassettes !). La demande croissante du marché devrait continuer d’alimenter le phénomène...et la concurrence !
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