Enceinte Hifi Epikore 11 et casque IO-12 de Dali : la nouvelle cuvée très haut de gamme de l'acousticien danois

Présentées à l'occasion du High End de Munich, les deux nouveautés du constructeur Dali ne devraient pas décevoir les adeptes de sonorité très haut de gamme. Côté enceintes, nous avons droit aux petites sœurs des Kore annoncées l'année dernière, les Epikore 11. Pour les amateurs de casques audio, Dali cède aux sirènes des modèles nomades premium très dispendieux façon T+A Solitaire T, B&W PX8 et B&O H95.

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Dali Epikore 11 : quelques concessions, mais un prix divisé par deux

Faisant figure de démonstration High-End, les enceintes Dali Kore sont démesurées à tous les niveaux. Un peu plus raisonnables (toutes proportions gardées), les nouvelles Epikore 11 constituent une sorte de pont entre les Kore et la gamme Epicon.
Un peu plus petites et moins larges que les Kore, les Epikore 11 affichent un coffret facetté assez ambitieux avec placage en bois et finition laquée, et reposent sur des pieds métalliques. Si tous les détails n'ont pas encore été dévoilés, nous pouvons déjà pointer du doigt certaines différences, comme la base et le baffle, clairement plus travaillés et épais sur la Kore.

À l'inverse, si l'Epikore 11 n'est pas aussi avancée techniquement que sa grande sœur, elle reprend les grandes lignes de son architecture, en particulier la technologie SMC de deuxième génération, présente dans les aimants des transducteurs de basses et de médiums, ainsi que dans les circuits de filtrage (cœurs des bobines). Cette technologie permet, sur le papier, de réduire considérablement les phénomènes d'hystérésis (résistance entre la bobine et l'aimant) ainsi que les courants de Foucault (se traduisant par des pertes).
L'architecture est quant à elle assez proche de celle de la Kore, mais s'adapte à la plus grande finesse du produit. En lieu et place des deux larges woofers de 30 cm, la marque opte ici pour quatre woofers de 20 cm (deux en haut, deux en bas) à cône papier/fibre de bois, une membrane caractéristique de Dali. Pour les médiums, l'Epikore 11 intègre un transducteur de 16,5 cm à cône embossé (relief), très légèrement plus petit que celui utilisé sur la Kore (17,8 cm), mais de technologie semblable. L'ensemble est chargé en bass-reflex, avec système d'évents jumeaux à orientation croisée.

Enfin, l'Epikore 11 a droit à l'une des spécialités de Dali : un tweeter hybride EVO-K. Il s'agit d'un large tweeter de 35 mm à dôme souple, combiné à un très fin tweeter à ruban. Ce principe EVO-K est déjà présent dans des versions simplifiées sur des gammes plus abordables comme l'Opticon.

Sortes de mini Kore, ou de maxi Epicon, les Dali Epikore 11 seront vendues à 40 000 euros la paire, soit la moitié du prix des Kore. Le constructeur n'a pas encore dévoilé de données techniques (comme la réponse en fréquences).

Dali IO-12 : s'engouffrer dans la brèche

Il faut croire que l'Apple AirPods Max a ouvert les vannes tarifaires en matière de casques audio nomades, puisque les produits à plus de 500 euros se multiplient ces derniers temps. À ce titre, le casque IO-12 est l'un des plus chers du genre, puisqu'il sera vendu (sans doute pas avant cet automne) aux environs de 1 000 euros.

Esthétiquement, ce casque est pour le moins étrange, puisque si ses branches et son arceau affichent une élégance "très Bang & Olufsen", le duo coques + coussinets est particulièrement imposant. On s'en doute, cette orientation premium ne va pas sans un sens certain du luxe, avec de nombreux éléments en aluminium et une sellerie intégralement en cuir véritable. En revanche, bien que la construction des coques soit très sérieuse, nous avons pu constater que ces dernières sont en plastique tout ce qu'il y a de plus standard.
À l'image de l'IO-6, ce nouvel IO-12 est un casque Bluetooth, à réduction de bruit active, fonctionnant également en filaire (jack). Si nous avons difficilement pu juger de la qualité de l'ANC, il est clair que l'isolation passive est d'un très haut niveau.

À l'image des Epikore 11, l'un des points forts de ce casque est l'adoption de la technologie SMC pour le moteur des haut-parleurs, une première sur un tel appareil. Ces haut-parleurs de 50 mm adoptent visiblement une membrane en bio-cellulose, un matériau déjà utilisé sur les IO-4 et IO-6. Cela va sans dire, les prétentions de la marque en matière sonore sont ici très élevées. Nous pouvons également noter la présence de deux modes sonores, accessibles via un simple bouton : Hifi et Bass. De quoi faire mieux qu'un Focal Bathys ?
En revanche, Dali fait volontairement l'impasse sur une application dédiée, une particularité que la marque présente comme un avantage, puisque tous les boutons et réglages sont déjà intégrés. Ce discours n'est certes pas délirant, mais tient tout de même difficilement pour un produit aussi haut de gamme.
Enfin, Dali annonce une autonomie de 35 h avec ANC, ce qui est dans la moyenne haute du genre.

Le meilleur de sa catégorie ou un énième casque nomade au tarif gonflé (1 000 euros) ? Nous aurons sans doute l'occasion d'éclaircir cette question.

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