Musiques de l’Atlantique noir : les meilleures sources et dealers
C’est le magazine Jeune Afrique qui a récemment tiré la sonnette d’alarme. De plus en plus de boutiques parisiennes spécialisées dans les musiques africaines, caribéennes ou latino-américaines (contrées que nous préférons regrouper sous le terme d’Atlantique noir) disparaissent. Alors ON (Mag) fait le point sur les moyens de rester à l’écoute …
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Quelques disquaires en France et chez les voisins …
Pour ce qui est des disquaires, Sounds of the Universe, à Londres, reçoit régulièrement des chargements depuis le Brésil, la Jamaïque et les Etats-Unis (où les vinyles de musiques du monde entier sont fabriqués). Sa cave offre une sélection de musiques africaines, brésiliennes, et afro-américaines parmi les plus complètes du Royaume-Uni. À Amsterdam, le vaste choix proposé par Rush Hour comporte des sections africaines et caribéennes très bien fournies.
Rue d’Algérie à Lyon, on se souvient du festival panafricain chez Sofa Records, qui propose un choix de 10 000 enregistrements, classés selon différentes régions africaines : Maghreb, Afrique australe, Afrique de l’Ouest et quelques pays qui ont droit chacun à leur section comme l’Ethiopie, le Congo, le Nigéria ou le Cap Vert. Paris n’est évidemment pas en reste, puisqu’entre autres disquaires et échoppes du marché des puces Clignancourt, les amateurs de musiques de l’Atlantique noir peuvent se retrouver chez Superfly Records rue Notre Dame de Nazareth. Notons que chacun de ces disquaires permet de commander ses disques depuis son site.
… en ligne …
Le chasseur de disques et spécialiste des musiques brésiliennes Diaspora Records propose une partie de sa collection (qui comprend aussi des sections soul, funk, afro-beat…) à la vente en ligne, avec possibilité de réserver les enregistrements ou d’écouter des extraits. À Marseille, l’association Kêtu Records, qui a pour but la conservation et la promotion des musiques ouest-africaines des années 1960-70 met beaucoup de morceaux en écoute sur son blog et vend aussi une partie des disques qu’elle reçoit sur la plate-forme CD and LP.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
À noter aussi, dans une galaxie de « petits » disquaires en ligne, Little Axe Records (écho à la chanson de Bob Marley Small Axe faisant affront au label jamaïcain Big Tree) propose également une étonnante collection de vinyles micro-édités, notamment des régions ouest-africaine et sahélienne.
… ou peut-être un peu de streaming !
De nombreux enregistrements, sur divers supports analogiques (cassette, vinyle) ou numériques (enregistrés sur des téléphones portables …) ne sont pas ou plus édités. Ou simplement, les copies existantes ne sont pas à vendre. À côté des collectionneurs dont il faut faire la rencontre en personne pour écouter les trésors, certains afficionados et DJs ont mis une partie de leurs trouvailles en ligne. On savoure d’excellentes cassettes sur le blog Awesome Tapes From Africa dont la sélection numérisée de minicassettes retrouvées un peu partout est classée par période des années 1960 à aujourd’hui. On y trouve de véritables perles, indisponibles ailleurs.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Le surprenant projet Sahel Sounds a entrepris à la fin des années 2000 de récupérer des musiques enregistrées sur carte SD ou transmise par Bluetooth en mémoire interne de téléphones portables dans le désert du Sahara. Outre la compilation issue de cette initiative, le site propose à l’écoute et à la vente de nombreux disques issus du de ce grand désert et des régions alentours. Dans la galaxie des blogs, notons Phono Mundial issu de l’émission du même nom sur Radio Grenouille, qui propose des mix de musiques de l’Atlantique noir. Et pour finir, n’oublions surtout pas l’incontournable Afro Soul Descarga de James Stewart, dont les mix font vibrer le Sucre à Lyon.